Le Pape hospitalisé «par précaution»
VATICAN Jean-Paul II, grippé, a annulé ses engagements
Le Vatican : Hervé Yannou
[Le Figaro 02 février 2005]
En proie à une grippe depuis dimanche, Jean-Paul II a été hospitalisé hier soir à l'hôpital Gemelli «par précaution, étant donné sa condition physique», a indiqué l'agence Ansa, citant des sources vaticanes autorisées. Il souffre d'une laryngo-trachéite aiguë et de crises de laryngospasmes, dues à une complication de sa grippe, a précisé dans la nuit le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro-Valls. Son état de santé n'était toutefois pas jugé préoccupant, hier, sa fièvre étant tombée depuis dimanche soir. Jean-Paul II ne tiendra donc pas sa traditionnelle audience générale d'aujourd'hui ni ne présidera ce soir la messe de la Chandeleur dans la basilique Saint-Pierre. Il faut remonter à septembre 2003 pour que, pour des raisons de santé – «une indisposition intestinale», à l'époque –, le Pape ne participe pas à son rendez-vous hebdomadaire avec plusieurs milliers de pèlerins.
«Le Saint-Père a la grippe, avec ses symptômes que tant de millions d'Italiens connaissent si bien en cette saison», avait indiqué plus tôt Joaquin Navarro-Valls sur les ondes de Radio Vatican. De fait, une épidémie de grippe a frappé la Péninsule, contraignant, selon les derniers chiffres, près de 600 000 Italiens, soit 1% de la population, à garder le lit.
Dimanche soir, Jean-Paul II était légèrement fiévreux. Lundi, la température était retombée, mais ses rendez-vous ont néanmoins été repoussés. Les messages du Pape ont simplement été transmis aux personnes qu'il devait recevoir en audience. Pour le moment, rien n'a encore été décidé concernant son programme pour demain mais des bulletins de santé devraient être rendus publics chaque jour. L'audience, après-demain, du président du Parlement européen, l'Espagnol Joseph Borell, et des rencontres avec les évêques suisses actuellement en visite ad limina restent donc en suspens.
Si le Pape est hospitalisé, au Vatican on ne s'alarme pas encore outre mesure de son état de santé. Mais les risques d'inflammation de ses voies respiratoires avaient déjà été envisagées dans la journée, le Pape ayant le souffle court et la déglutition rendue difficile par l'affaiblissement musculaire consécutif à sa maladie de Parkinson.
Lors de sa dernière apparition publique dimanche midi pour la prière de l'Angélus, Jean-Paul II a lu avec grande difficulté son texte. Fait rare, sa voix presque inaudible n'a pas alors été diffusée sur les ondes de Radio Vatican. Dans le proche entourage de Jean-Paul II, on aimerait surtout qu'il se repose davantage, qu'il soit plus prudent et que l'agenda de ses audiences privées et de ses apparitions publiques soit encore allégé. Mais ce n'est pas la volonté du Pape.
Le Vatican : Hervé Yannou
[Le Figaro 02 février 2005]
En proie à une grippe depuis dimanche, Jean-Paul II a été hospitalisé hier soir à l'hôpital Gemelli «par précaution, étant donné sa condition physique», a indiqué l'agence Ansa, citant des sources vaticanes autorisées. Il souffre d'une laryngo-trachéite aiguë et de crises de laryngospasmes, dues à une complication de sa grippe, a précisé dans la nuit le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro-Valls. Son état de santé n'était toutefois pas jugé préoccupant, hier, sa fièvre étant tombée depuis dimanche soir. Jean-Paul II ne tiendra donc pas sa traditionnelle audience générale d'aujourd'hui ni ne présidera ce soir la messe de la Chandeleur dans la basilique Saint-Pierre. Il faut remonter à septembre 2003 pour que, pour des raisons de santé – «une indisposition intestinale», à l'époque –, le Pape ne participe pas à son rendez-vous hebdomadaire avec plusieurs milliers de pèlerins.
«Le Saint-Père a la grippe, avec ses symptômes que tant de millions d'Italiens connaissent si bien en cette saison», avait indiqué plus tôt Joaquin Navarro-Valls sur les ondes de Radio Vatican. De fait, une épidémie de grippe a frappé la Péninsule, contraignant, selon les derniers chiffres, près de 600 000 Italiens, soit 1% de la population, à garder le lit.
Dimanche soir, Jean-Paul II était légèrement fiévreux. Lundi, la température était retombée, mais ses rendez-vous ont néanmoins été repoussés. Les messages du Pape ont simplement été transmis aux personnes qu'il devait recevoir en audience. Pour le moment, rien n'a encore été décidé concernant son programme pour demain mais des bulletins de santé devraient être rendus publics chaque jour. L'audience, après-demain, du président du Parlement européen, l'Espagnol Joseph Borell, et des rencontres avec les évêques suisses actuellement en visite ad limina restent donc en suspens.
Si le Pape est hospitalisé, au Vatican on ne s'alarme pas encore outre mesure de son état de santé. Mais les risques d'inflammation de ses voies respiratoires avaient déjà été envisagées dans la journée, le Pape ayant le souffle court et la déglutition rendue difficile par l'affaiblissement musculaire consécutif à sa maladie de Parkinson.
Lors de sa dernière apparition publique dimanche midi pour la prière de l'Angélus, Jean-Paul II a lu avec grande difficulté son texte. Fait rare, sa voix presque inaudible n'a pas alors été diffusée sur les ondes de Radio Vatican. Dans le proche entourage de Jean-Paul II, on aimerait surtout qu'il se repose davantage, qu'il soit plus prudent et que l'agenda de ses audiences privées et de ses apparitions publiques soit encore allégé. Mais ce n'est pas la volonté du Pape.
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