VATICAN - Y a t-il un pape libéral à l'horizon ?
Hier, dimanche 6 mars, le pape Jean Paul II a pu faire le signe de croix depuis la fenêtre de sa chambre de l’hôpital Gemelli de Rome, où il est en convalescence après une trachéotomie. Le souverain pontife va donc un peu mieux. Une nouvelle qui a pu en "décevoir" certains, à commencer par "le pape lui-même", se risque l’iconoclaste Spectator. Pour l’hebdomadaire britannique, l’état de santé chancelant du chef de l’Eglise catholique pose nécessairement la question de sa succession.
C’est que "les journalistes sont impatients de démarrer le cirque médiatique qu’ils ont concocté depuis si longtemps, et certains cardinaux semblent penser qu’il est temps qu’il y ait un changement". A cet égard, il est remarquable qu'"aucun cardinal secrétaire d’Etat depuis le XIIIe siècle n’ait suggéré la possibilité d’une démission papale comme l’a fait le cardinal Solano".
Dès lors, The Spectator se lance dans une revue des troupes cardinales. Peut-on espérer un pape plus libéral, notamment sur les questions de l’ordination de femmes prêtres, de l’homosexualité, de l’usage du préservatif, voire sur le statut de l’Eglise anglicane, s’interroge la revue britannique. Quoi qu’il en soit, le débat sera tranché en son heure au Sacré Collège réuni en conclave. Et d’après The Spectator, "le plus grand défi à relever est celui de l’islam", en confrontation parfois violente avec les chrétiens, notamment en Afrique et en Asie.
Or, un futur pape qui viendrait d’Afrique ou d’Asie aurait peu de chances de répondre aux aspirations des libéraux catholiques, estime The Spectator. De même, si "l’Amérique du Sud ou centrale forme le plus gros contingent au collège des cardinaux", l’heure est aux orthodoxes.
En revanche, les Américains ont ruiné leurs chances au siège papal à la suite des scandales de pédophilies dans lesquels ils furent impliqués. "De toutes façons, un pape anglo-saxon est peu probable, ne serait-ce qu’à cause de la guerre en Irak", reconnaît The Spectator. D’ailleurs, ajoute l’hebdomadaire conservateur, "on a dit que nombreux sont ceux qui au Vatican regardent l’Eglise catholique en Europe occidentale et en Amérique du nord comme une cause perdue. Choisir un nouveau pape parmi ces cardinaux serait comme si l’on faisait PDG d’une multinationale un manager régional d’une branche peu rentable", commente The Spectator.
Certes, les Italiens présentent de véritables grosses pointures. Mais les Européens ont beau former le deuxième plus gros contingent de cardinaux, leur faiblesse réside en leur "échec à enrayer le déclin dramatique de la pratique religieuse parmi leurs ouailles". Cependant, souligne The Spectator, il y a un cardinal européen qui pourrait tirer son épingle du jeu : le préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, celui qui "a affronté le laïcisme et défendu l’orthodoxie catholique", "'la bête noire' des libéraux" de par ses nombreuses prises de positions ultraconservatrices. "Tout cela fait du cardinal Ratzinger une figure controversé et donc inéligible, mais, à n’en pas douter, sa défense courageuse de l’orthodoxie catholique lui fait gagner le respect de nombre de ses pairs cardinaux à travers le monde.
C’est que "les journalistes sont impatients de démarrer le cirque médiatique qu’ils ont concocté depuis si longtemps, et certains cardinaux semblent penser qu’il est temps qu’il y ait un changement". A cet égard, il est remarquable qu'"aucun cardinal secrétaire d’Etat depuis le XIIIe siècle n’ait suggéré la possibilité d’une démission papale comme l’a fait le cardinal Solano".
Dès lors, The Spectator se lance dans une revue des troupes cardinales. Peut-on espérer un pape plus libéral, notamment sur les questions de l’ordination de femmes prêtres, de l’homosexualité, de l’usage du préservatif, voire sur le statut de l’Eglise anglicane, s’interroge la revue britannique. Quoi qu’il en soit, le débat sera tranché en son heure au Sacré Collège réuni en conclave. Et d’après The Spectator, "le plus grand défi à relever est celui de l’islam", en confrontation parfois violente avec les chrétiens, notamment en Afrique et en Asie.
Or, un futur pape qui viendrait d’Afrique ou d’Asie aurait peu de chances de répondre aux aspirations des libéraux catholiques, estime The Spectator. De même, si "l’Amérique du Sud ou centrale forme le plus gros contingent au collège des cardinaux", l’heure est aux orthodoxes.
En revanche, les Américains ont ruiné leurs chances au siège papal à la suite des scandales de pédophilies dans lesquels ils furent impliqués. "De toutes façons, un pape anglo-saxon est peu probable, ne serait-ce qu’à cause de la guerre en Irak", reconnaît The Spectator. D’ailleurs, ajoute l’hebdomadaire conservateur, "on a dit que nombreux sont ceux qui au Vatican regardent l’Eglise catholique en Europe occidentale et en Amérique du nord comme une cause perdue. Choisir un nouveau pape parmi ces cardinaux serait comme si l’on faisait PDG d’une multinationale un manager régional d’une branche peu rentable", commente The Spectator.
Certes, les Italiens présentent de véritables grosses pointures. Mais les Européens ont beau former le deuxième plus gros contingent de cardinaux, leur faiblesse réside en leur "échec à enrayer le déclin dramatique de la pratique religieuse parmi leurs ouailles". Cependant, souligne The Spectator, il y a un cardinal européen qui pourrait tirer son épingle du jeu : le préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, celui qui "a affronté le laïcisme et défendu l’orthodoxie catholique", "'la bête noire' des libéraux" de par ses nombreuses prises de positions ultraconservatrices. "Tout cela fait du cardinal Ratzinger une figure controversé et donc inéligible, mais, à n’en pas douter, sa défense courageuse de l’orthodoxie catholique lui fait gagner le respect de nombre de ses pairs cardinaux à travers le monde.
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