4.27.2005

Benoît XVI évoque les "racines chrétiennes" de l'Europe

LEMONDE.FR | 27.04.05 | 12h08  •  Mis à jour le 27.04.05 | 12h41

Lors de sa première audience générale place Saint-Pierre devant plus de 15 000 personnes, Benoît XVI a évoqué saint Benoît, le saint patron de l'Europe, dont il a pris le nom, "très vénéré en Allemagne et en particulier en Bavière, ma terre d'origine", qui "représente un point de repère fondamental pour l'unité de l'Europe et un rappel fort aux racines chrétiennes de sa culture et de sa civilisation, auxquelles on ne saurait renoncer".
Sous le pontificat de son prédécesseur, Jean Paul II, le Vatican avait officiellement "regretté" l'absence de mention des "racines chrétiennes" de l'UE dans la nouvelle Constitution européenne, en raison de "l'opposition de certains gouvernements". Dans un communiqué publié après l'adoption à Bruxelles par un sommet européen du texte de la Constitution, le Saint-Siège avait "exprimé sa satisfaction pour cette nouvelle et importante étape dans le processus d'intégration européenne". Mais, ajoutait le communiqué, "le Saint-Siège ne peut pas cependant ne pas exprimer son regret pour l'opposition de certains gouvernements à reconnaître explicitement les racines chrétiennes de l'Europe".
Le lendemain, Jean Paul II lui-même avait de nouveau critiqué lors de l'Angelus la nouvelle Constitution européenne pour l'absence explicite de référence à ses racines chrétiennes, affirmant que l'"on ne coupe pas les racines" qui sont à nos origines.


"PROPHÈTE DE PAIX"


Benoît XVI a souligné le rôle du pape Benoît XV en faveur de la paix. "Il a été un prophète de paix courageux et authentique, et il s'est engagé avec un courage acharné, d'abord pour éviter le drame de la guerre et ensuite pour en limiter les conséquences néfastes", a-t-il souligné. "Je désire placer mon ministère sur ses pas au service de la réconciliation et de l'harmonie entre les hommes et les peuples, profondément convaincu que le grand bien de la paix est d'abord un don de Dieu, un don frêle et précieux à invoquer, défendre et bâtir jour après jour avec la contribution de tous", a-t-il souligné.
Le successeur de Jean Paul II est arrivé en papamobile découverte sur la place Saint-Pierre, debout et bénissant les fidèles. Son secrétaire particulier, Georg Gaenswein, était assis derrière lui et une dizaine de gardes escortaient le véhicule. La papamobile a circulé pendant une dizaine de minutes entre les travées séparant la foule sur la place avant de rejoindre le parvis de la basilique où était installé son fauteuil.


Avec AFP
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