La foule à Rome pour l'inauguration du pontificat
LE MONDE | 23.04.05 | 14h14 • Mis à jour le 24.04.05 | 10h36
Rome de notre envoyé spécial
Benoît XVI a commencé à célébrer, dimanche 24 avril à 10 heures, la messe d'inauguration du pontificat. Il y prononcera une homélie considérée comme le "discours-programme" du nouveau pape. Le 22 octobre 1978, c'est au cours de cette célébration d'inauguration que Jean Paul II avait lancé son célèbre : "N'ayez pas peur !".
Des centaines de milliers de personnes sont attendues. Les Etats-Unis seront représentés par le vice-président Dick Cheney, l'Allemagne par le président Horst Köhler et le chancelier Gerhard Schröder, ainsi que par une importante délégation de Bavière, dont le pape est originaire. Son frère aîné, Georg Ratzinger, 81 ans, sera là. La France sera représentée par Jean-Pierre Raffarin et Michel Barnier. Le métropolite Kyrill, du patriarcat orthodoxe de Moscou, sera présent et devrait même rencontrer Benoît XVI.
Conformément à la tradition, le nouveau pape a reçu plusieurs milliers de journalistes, samedi matin 23 avril, dans la salle d'audience Paul-VI. La veille, devant les cardinaux réunis salle Clémentine, il a redit son émotion : "Un intime besoin de silence s'élève en moi, ainsi qu'un vif désir du coeur de remercier et le sens d'une impuissance humaine face au haut devoir qui m'attend." Les cardinaux se sont tous levés, venant un à un s'agenouiller aux pieds du pape. A plusieurs reprises, celui-ci s'est levé pour saluer des cardinaux malades ou âgés.
Le calendrier se met en place. Benoît XVI devrait se rendre à Bari, dans les Pouilles, pour un congrès eucharistique du 21 au 29 mai. A l'occasion du voyage à Cologne, à partir du 16 août, pour les Journées mondiales de la jeunesse, il pourrait ajouter une étape à Cracovie, la ville de Jean Paul II.
COMMUNION POUR LES DIVORCÉS REMARIÉS ?
La première initiative du pape en direction des juifs de Rome a été remarquée. Dans un télégramme adressé le 21 avril au grand rabbin Riccardo De Segni, il écrit : "Je me confie à l'aide du Très-Haut pour continuer le dialogue et renforcer la collaboration avec les fils et les filles du peuple juif."
La Repubblica a enfin écrit, le 22 avril, que l'ex-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi aurait été sur le point de publier un document représentant une mini-révolution dans l'Eglise : le déblocage du droit à la communion pour les personnes divorcées remariées, sujet très sensible chez les catholiques. "C'est un document auquel de nombreux évêques et cardinaux de Rome se sont opposés, mais qui a été soutenu fortement par le préfet Ratzinger", assure La Repubblica. Le cardinal Ratzinger admettrait la "non-culpabilité" de l'époux abandonné. Cette surprenante information, reprise par Radio-Vatican, a besoin d'être confirmée.
Henri Tincq
Article paru dans l'édition du 24.04.05
Rome de notre envoyé spécial
Benoît XVI a commencé à célébrer, dimanche 24 avril à 10 heures, la messe d'inauguration du pontificat. Il y prononcera une homélie considérée comme le "discours-programme" du nouveau pape. Le 22 octobre 1978, c'est au cours de cette célébration d'inauguration que Jean Paul II avait lancé son célèbre : "N'ayez pas peur !".
Des centaines de milliers de personnes sont attendues. Les Etats-Unis seront représentés par le vice-président Dick Cheney, l'Allemagne par le président Horst Köhler et le chancelier Gerhard Schröder, ainsi que par une importante délégation de Bavière, dont le pape est originaire. Son frère aîné, Georg Ratzinger, 81 ans, sera là. La France sera représentée par Jean-Pierre Raffarin et Michel Barnier. Le métropolite Kyrill, du patriarcat orthodoxe de Moscou, sera présent et devrait même rencontrer Benoît XVI.
Conformément à la tradition, le nouveau pape a reçu plusieurs milliers de journalistes, samedi matin 23 avril, dans la salle d'audience Paul-VI. La veille, devant les cardinaux réunis salle Clémentine, il a redit son émotion : "Un intime besoin de silence s'élève en moi, ainsi qu'un vif désir du coeur de remercier et le sens d'une impuissance humaine face au haut devoir qui m'attend." Les cardinaux se sont tous levés, venant un à un s'agenouiller aux pieds du pape. A plusieurs reprises, celui-ci s'est levé pour saluer des cardinaux malades ou âgés.
Le calendrier se met en place. Benoît XVI devrait se rendre à Bari, dans les Pouilles, pour un congrès eucharistique du 21 au 29 mai. A l'occasion du voyage à Cologne, à partir du 16 août, pour les Journées mondiales de la jeunesse, il pourrait ajouter une étape à Cracovie, la ville de Jean Paul II.
COMMUNION POUR LES DIVORCÉS REMARIÉS ?
La première initiative du pape en direction des juifs de Rome a été remarquée. Dans un télégramme adressé le 21 avril au grand rabbin Riccardo De Segni, il écrit : "Je me confie à l'aide du Très-Haut pour continuer le dialogue et renforcer la collaboration avec les fils et les filles du peuple juif."
La Repubblica a enfin écrit, le 22 avril, que l'ex-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi aurait été sur le point de publier un document représentant une mini-révolution dans l'Eglise : le déblocage du droit à la communion pour les personnes divorcées remariées, sujet très sensible chez les catholiques. "C'est un document auquel de nombreux évêques et cardinaux de Rome se sont opposés, mais qui a été soutenu fortement par le préfet Ratzinger", assure La Repubblica. Le cardinal Ratzinger admettrait la "non-culpabilité" de l'époux abandonné. Cette surprenante information, reprise par Radio-Vatican, a besoin d'être confirmée.
Henri Tincq
Article paru dans l'édition du 24.04.05
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