L'Amérique suit de près le dernier combat de Jean Paul II
AFP
[vendredi 01 avril 2005 - 20h43]
NEW YORK (AFP) - Le dernier combat de Jean Paul II occupait la Une des journaux vendredi aux Etats-Unis, où les catholiques priaient en nombre pour ce pape dont la popularité reste immense en dépit de critiques contre certaines de ses positions.
Dans ce pays qui compte 65 millions de catholiques (un peu moins du quart de la population), la nouvelle de l'agonie a en quelques heures balayé celle du décès de Terri Schiavo, la jeune femme au centre d'une bataille nationale sans précédent sur l'euthanasie.
"Les derniers sacrements", titrent en énorme vendredi les populaires New York Post et New York Daily News, "Veillée pour le pape", annonce en Une, USA Today, le seul quotidien national.
Sur les télévisions, les envoyés spéciaux au Vatican, les experts médicaux, les prêtres se relaient, entre les images de prières à Rome ou à Washington.
Le président George W. Bush prie pour lui, a indiqué son porte-parole Scott McClellan: "Il est dans nos pensées et prières. Les manifestations d'amour et de compassion émanant de tant de gens, y compris de millions d'Américains, sont un témoignage rendu à sa grandeur".
De Chicago (nord) à Dallas (sud), des fidèles sont venus allumer des bougies dans les églises. A Boston, un des principaux archevêché d'Amérique, où il avait effectué sa première visite américaine, en 1979, des portraits de Jean Paul II ont été accrochés dans la nef de la basilique.
L'archevêque de Washington Theodore McCarrick a conduit un office, louant "un ami cher", "le grand interprète des enseignements du concile Vatican II". Pour les Américains, "il était un cadeau, il aimait les gens, il avait de l'humour, il était humble, toutes ces choses que les Américains apprécient".
Le cardinal Roger Mahony, de Los Angeles, a écourté un déplacement pour dire une messe en la cathédrale Notre-Dame des Anges. En février, un office pour le pape avait attiré 2.000 fidèles, dans ce diocèse qui en compte 3,6 millions, pour beaucoup d'origine mexicaine.
Dans la cathédrale Saint-Patrick de New York, la plus grande du pays, les fidèles ont afflué vendredi autour du cardinal Edward Egan.
Dans son sermon, le primat de New York a dit que tous les catholiques devaient faire une place dans leur coeur à Jean Paul II, qui fut dans sa vie confronté à une série d'épreuves, de la Pologne sous domination nazie à la tentative d'assassinat de 1981.
"Il semble que nous nous approchions d'une fin rapide, a-t-il ensuite dit à des journalistes. Nous entendons parler d'infection et d'évolution sérieuse sur le plan médical, et nous devons admettre que la situation est très grave".
Pour ce proche du souverain pontife, le pape "a traversé des épreuves, il sait ce en quoi il croit, il prend position et n'en mesure pas le coût (pour lui-même). Ce fut un héros extraordinaire pour notre époque."
Dès jeudi soir, une petite foule avait convergé vers la cathédrale de la 5ème Avenue.
"C'est un homme très spécial, pas seulement pour l'Eglise mais pour le monde entier. Je suis extrêmement triste. Ce qu'il a fait pour l'unité de l'Eglise est extraordinaire", disait Aedmar Kelly.
Selon un sondage ABC/Washington Post du 20 mars, 87% des catholiques américains et 67% des non-catholiques ont une bonne opinion de Jean-Paul II, qui fut, pour beaucoup, l'un des artisans de la chute du communisme en Europe de l'est.
Mais 57% sont, selon cette enquête, convaincus qu'il devrait entreprendre une modernisation, "pour refléter le mode de vie des catholiques aujourd'hui".
Beaucoup de catholiques progressistes ont au cours des années dénoncé son refus de considérer l'ordination des femmes, son opposition inébranlable à l'avortement ou à l'usage du préservatif, ou l'ont accusé de ne pas avoir pris la mesure des scandales pédophiles qui ont secoué l'église américaine.
Au total 51% assurent, selon cette enquête, que Jean Paul II a influencé leurs positions morales.
[vendredi 01 avril 2005 - 20h43]
NEW YORK (AFP) - Le dernier combat de Jean Paul II occupait la Une des journaux vendredi aux Etats-Unis, où les catholiques priaient en nombre pour ce pape dont la popularité reste immense en dépit de critiques contre certaines de ses positions.
Dans ce pays qui compte 65 millions de catholiques (un peu moins du quart de la population), la nouvelle de l'agonie a en quelques heures balayé celle du décès de Terri Schiavo, la jeune femme au centre d'une bataille nationale sans précédent sur l'euthanasie.
"Les derniers sacrements", titrent en énorme vendredi les populaires New York Post et New York Daily News, "Veillée pour le pape", annonce en Une, USA Today, le seul quotidien national.
Sur les télévisions, les envoyés spéciaux au Vatican, les experts médicaux, les prêtres se relaient, entre les images de prières à Rome ou à Washington.
Le président George W. Bush prie pour lui, a indiqué son porte-parole Scott McClellan: "Il est dans nos pensées et prières. Les manifestations d'amour et de compassion émanant de tant de gens, y compris de millions d'Américains, sont un témoignage rendu à sa grandeur".
De Chicago (nord) à Dallas (sud), des fidèles sont venus allumer des bougies dans les églises. A Boston, un des principaux archevêché d'Amérique, où il avait effectué sa première visite américaine, en 1979, des portraits de Jean Paul II ont été accrochés dans la nef de la basilique.
L'archevêque de Washington Theodore McCarrick a conduit un office, louant "un ami cher", "le grand interprète des enseignements du concile Vatican II". Pour les Américains, "il était un cadeau, il aimait les gens, il avait de l'humour, il était humble, toutes ces choses que les Américains apprécient".
Le cardinal Roger Mahony, de Los Angeles, a écourté un déplacement pour dire une messe en la cathédrale Notre-Dame des Anges. En février, un office pour le pape avait attiré 2.000 fidèles, dans ce diocèse qui en compte 3,6 millions, pour beaucoup d'origine mexicaine.
Dans la cathédrale Saint-Patrick de New York, la plus grande du pays, les fidèles ont afflué vendredi autour du cardinal Edward Egan.
Dans son sermon, le primat de New York a dit que tous les catholiques devaient faire une place dans leur coeur à Jean Paul II, qui fut dans sa vie confronté à une série d'épreuves, de la Pologne sous domination nazie à la tentative d'assassinat de 1981.
"Il semble que nous nous approchions d'une fin rapide, a-t-il ensuite dit à des journalistes. Nous entendons parler d'infection et d'évolution sérieuse sur le plan médical, et nous devons admettre que la situation est très grave".
Pour ce proche du souverain pontife, le pape "a traversé des épreuves, il sait ce en quoi il croit, il prend position et n'en mesure pas le coût (pour lui-même). Ce fut un héros extraordinaire pour notre époque."
Dès jeudi soir, une petite foule avait convergé vers la cathédrale de la 5ème Avenue.
"C'est un homme très spécial, pas seulement pour l'Eglise mais pour le monde entier. Je suis extrêmement triste. Ce qu'il a fait pour l'unité de l'Eglise est extraordinaire", disait Aedmar Kelly.
Selon un sondage ABC/Washington Post du 20 mars, 87% des catholiques américains et 67% des non-catholiques ont une bonne opinion de Jean-Paul II, qui fut, pour beaucoup, l'un des artisans de la chute du communisme en Europe de l'est.
Mais 57% sont, selon cette enquête, convaincus qu'il devrait entreprendre une modernisation, "pour refléter le mode de vie des catholiques aujourd'hui".
Beaucoup de catholiques progressistes ont au cours des années dénoncé son refus de considérer l'ordination des femmes, son opposition inébranlable à l'avortement ou à l'usage du préservatif, ou l'ont accusé de ne pas avoir pris la mesure des scandales pédophiles qui ont secoué l'église américaine.
Au total 51% assurent, selon cette enquête, que Jean Paul II a influencé leurs positions morales.
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