Un membre de la Curie critique les peurs face à un islam "fermé"
AFP 22.02.06 | 11h54
Mgr Velasio De Paolis, secrétaire du Tribunal suprême de la signature apostolique au Vatican, a reproché mercredi à l'Occident ses peurs face à un islam "fermé au point de ne pas admettre la réciprocité", dans une interview au quotidien italien La Stampa.
Le ministre des Affaires étrangères du Vatican, Mgr Giovanni Lajolo, a pour sa part estimé que les Etats occidentaux, "qui garantissent à juste titre la liberté de conscience, d'expression et de religion à tous", devaient demander la réciprocité aux pays musulmans.
"L'exigence de réciprocité doit être soulignée dans tous les contacts avec les autorités des pays musulmans, et encore plus dans les contacts culturels", a souligné Mgr Lajolo dans une interview au Corriere della Sera.
Il a relevé que les violences visant les chrétiens "ont augmenté de façon impressionnante en fréquence et en intensité ces dernières années, et encore plus après les caricatures irresponsables de Mahomet", mais a rejeté toute idée de vengeance, soulignant que "l'Eglise ne croit pas à la loi du talion".
Sur un ton plus dur, Mgr De Paolis s'en est pris à la faiblesse des réactions européennes face aux manifestations de colère dansle monde musulman, liées à la publication dans la presse occidentale de caricatures de Mahomet.
"Si tendre l'autre joue signifie renoncer à être soi-même, il y a un danger", a estimé le prélat.
"L'autodéfense est un devoir", a poursuivi Mgr De Paolis, affirmant: "la vérité ne s'impose pas par la force (...) Mais si respecter l'autre signifie renoncer à être soi-même, cela n'a plus de sens de dialoguer."
"Le problème principal est que l'islam est fermé au point de ne pas admettre la réciprocité (...) En terre d'Islam, dès que l'Eglise se présente dans son authenticité, elle est accusée de prosélytisme", déplore-t-il.
"Le risque est que les musulmans dialoguent tant qu'ils restent une minorité en Occident. Après, qu'en sera-t-il des valeurs chrétiennes?", demande Mgr De Paolis.
Secrétaire du Tribunal suprême de la signature apostolique, considéré comme la "Cour de cassation" du Vatican, Mgr De Paolis a travaillé comme théologien aux côtés du pape Benoît XVI quand celui-ci dirigeait la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Le Vatican a demandé lundi aux dirigeants européens de défendre le droit à la liberté religieuse lors des négociations et des déplacements dans les pays musulmans.
"Cela fait plus d'un demi-siècle que l'Occident a des relations avec les pays arabes, surtout pour le pétrole, et il n'a jamais été capable d'obtenir la moindre concession sur les droits humains", a ajouté Mgr De Paolis.
"La limite de l'Occident est là: il parle toujours de valeurs, mais ensuite il a besoin du commerce avec la Chine et du pétrole islamique, donc il ferme les yeux sur des violations systématiques, comme il l'a déjà fait avec Hitler", a-t-il résumé.
Mgr Velasio De Paolis, secrétaire du Tribunal suprême de la signature apostolique au Vatican, a reproché mercredi à l'Occident ses peurs face à un islam "fermé au point de ne pas admettre la réciprocité", dans une interview au quotidien italien La Stampa.
Le ministre des Affaires étrangères du Vatican, Mgr Giovanni Lajolo, a pour sa part estimé que les Etats occidentaux, "qui garantissent à juste titre la liberté de conscience, d'expression et de religion à tous", devaient demander la réciprocité aux pays musulmans.
"L'exigence de réciprocité doit être soulignée dans tous les contacts avec les autorités des pays musulmans, et encore plus dans les contacts culturels", a souligné Mgr Lajolo dans une interview au Corriere della Sera.
Il a relevé que les violences visant les chrétiens "ont augmenté de façon impressionnante en fréquence et en intensité ces dernières années, et encore plus après les caricatures irresponsables de Mahomet", mais a rejeté toute idée de vengeance, soulignant que "l'Eglise ne croit pas à la loi du talion".
Sur un ton plus dur, Mgr De Paolis s'en est pris à la faiblesse des réactions européennes face aux manifestations de colère dansle monde musulman, liées à la publication dans la presse occidentale de caricatures de Mahomet.
"Si tendre l'autre joue signifie renoncer à être soi-même, il y a un danger", a estimé le prélat.
"L'autodéfense est un devoir", a poursuivi Mgr De Paolis, affirmant: "la vérité ne s'impose pas par la force (...) Mais si respecter l'autre signifie renoncer à être soi-même, cela n'a plus de sens de dialoguer."
"Le problème principal est que l'islam est fermé au point de ne pas admettre la réciprocité (...) En terre d'Islam, dès que l'Eglise se présente dans son authenticité, elle est accusée de prosélytisme", déplore-t-il.
"Le risque est que les musulmans dialoguent tant qu'ils restent une minorité en Occident. Après, qu'en sera-t-il des valeurs chrétiennes?", demande Mgr De Paolis.
Secrétaire du Tribunal suprême de la signature apostolique, considéré comme la "Cour de cassation" du Vatican, Mgr De Paolis a travaillé comme théologien aux côtés du pape Benoît XVI quand celui-ci dirigeait la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Le Vatican a demandé lundi aux dirigeants européens de défendre le droit à la liberté religieuse lors des négociations et des déplacements dans les pays musulmans.
"Cela fait plus d'un demi-siècle que l'Occident a des relations avec les pays arabes, surtout pour le pétrole, et il n'a jamais été capable d'obtenir la moindre concession sur les droits humains", a ajouté Mgr De Paolis.
"La limite de l'Occident est là: il parle toujours de valeurs, mais ensuite il a besoin du commerce avec la Chine et du pétrole islamique, donc il ferme les yeux sur des violations systématiques, comme il l'a déjà fait avec Hitler", a-t-il résumé.
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