La "piste soviétique" se confirmerait dans l'attentat de 1981 contre Jean Paul II
LE MONDE | 03.03.06 | 13h33 • Mis à jour le 03.03.06 | 13h33
Le sénateur Paolo Guzzanti, président de la "commission Mitrokhine" (du nom d'un ex-agent du KGB), chargée d'enquêter sur l'activité des services secrets soviétiques durant la guerre froide, a révélé, mercredi 1er mars, qu'"au- delà de tout doute raisonnable, c'est le sommet hiérarchique de l'URSS qui a pris l'initiative d'éliminer le pape polonais Karol Wojtyla". Dans l'attentat du 13 mai 1981 place Saint-Pierre, il met en cause en particulier le GRU - les services secrets militaires russes sous Leonid Brejnev (1906-1982) -, qui aurait été "chargé d'accomplir un délit d'une gravité sans précédent dans l'histoire moderne".
La commission italienne affirme détenir une preuve capitale dans les résultats d'une expertise et d'une contre-expertise photographiques, qui démontrent, définitivement, la présence, place Saint-Pierre, au moment de l'attentat, de Sergueï Antonov, chef d'escale d'une compagnie aérienne bulgare à Rome. Accusé par les premières déclarations d'Ali Agça, le tireur des coups de feu (qui s'était ensuite ravisé), M. Antonov avait été acquitté faute de preuves, à l'issue de son procès en 1986. Selon la commission, ces expertises photographiques confirment la participation des services bulgares, "couverture" des services soviétiques.
Selon les premiers éléments du rapport - qui devrait être publié à la mi-mars -, quatre magistrats, associés aux procès d'Ali Agça et de Sergueï Antonov, ont également mis en cause l'inspiration soviétique de l'attentat.
Interrogé par le Monde sur la " révélation" que lui aurait faite, en octobre 2004, le juge français Jean-Louis Bruguière impliquant aussi le GRU, le sénateur Guzzanti a répondu que cet élément " intéressant" n'est pas "le seul déterminant". A Moscou, l'actuel service russe du renseignement extérieur (SVR) a qualifié de "complètement absurdes" ces informations.
Henri Tincq et Jean Jacques Bozonnet (à Rome)
Article paru dans l'édition du 04.03.06
Le sénateur Paolo Guzzanti, président de la "commission Mitrokhine" (du nom d'un ex-agent du KGB), chargée d'enquêter sur l'activité des services secrets soviétiques durant la guerre froide, a révélé, mercredi 1er mars, qu'"au- delà de tout doute raisonnable, c'est le sommet hiérarchique de l'URSS qui a pris l'initiative d'éliminer le pape polonais Karol Wojtyla". Dans l'attentat du 13 mai 1981 place Saint-Pierre, il met en cause en particulier le GRU - les services secrets militaires russes sous Leonid Brejnev (1906-1982) -, qui aurait été "chargé d'accomplir un délit d'une gravité sans précédent dans l'histoire moderne".
La commission italienne affirme détenir une preuve capitale dans les résultats d'une expertise et d'une contre-expertise photographiques, qui démontrent, définitivement, la présence, place Saint-Pierre, au moment de l'attentat, de Sergueï Antonov, chef d'escale d'une compagnie aérienne bulgare à Rome. Accusé par les premières déclarations d'Ali Agça, le tireur des coups de feu (qui s'était ensuite ravisé), M. Antonov avait été acquitté faute de preuves, à l'issue de son procès en 1986. Selon la commission, ces expertises photographiques confirment la participation des services bulgares, "couverture" des services soviétiques.
Selon les premiers éléments du rapport - qui devrait être publié à la mi-mars -, quatre magistrats, associés aux procès d'Ali Agça et de Sergueï Antonov, ont également mis en cause l'inspiration soviétique de l'attentat.
Interrogé par le Monde sur la " révélation" que lui aurait faite, en octobre 2004, le juge français Jean-Louis Bruguière impliquant aussi le GRU, le sénateur Guzzanti a répondu que cet élément " intéressant" n'est pas "le seul déterminant". A Moscou, l'actuel service russe du renseignement extérieur (SVR) a qualifié de "complètement absurdes" ces informations.
Henri Tincq et Jean Jacques Bozonnet (à Rome)
Article paru dans l'édition du 04.03.06
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