Le Pape est apparu au balcon de sa chambre
VATICAN La Curie a voulu rassurer les fidèles sur la santé du Souverain Pontife
Vatican : de notre correspondant Hervé Yannou
[LE FIGARO, 07 février 2005]
Jean-Paul II a rassuré hier midi l'opinion publique. Il est apparu à la fenêtre de sa chambre de la polyclinique Gemelli à Rome pour la traditionnelle prière de l'Angélus et a souligné que, même hospitalisé, il «continue à servir l'Eglise et l'humanité tout entière». C'est cependant un proche collaborateur, Mgr Leonardo Sandri, qui a lu son message à sa place. Dans ce message, il a aussi remercié l'équipe médicale et sanitaire qui l'entoure de sa «sollicitude aimante» et les fidèles catholiques de leur «affection sincère et partagée».
Une semaine après sa dernière apparition publique et cinq jours d'hospitalisation pour des problèmes respiratoires aigus, cette apparition d'une petite dizaine de minutes en a dit plus long que les bulletins de santé officiels du Saint-Siège. C'est une réponse voulue aux spéculations sur l'évolution de la mauvaise grippe que Jean-Paul II a contractée il y a une semaine. Le visage fatigué, le corps voûté, le Pape a salué des deux mains les centaines de fidèles réunis devant l'hôpital. Place Saint-Pierre, la foule pouvait suivre sur quatre écrans géants la bénédiction du Pape. Au premier rang, le cardinal Camillo Ruini, vicaire de Rome, coiffé de sa barrette rouge cardinalice, était visiblement ému lorsque les rideaux de la chambre de Jean-Paul II se sont ouverts aux douze coups de midi. A la fin de la bénédiction, il arborait un large sourire et adressait à travers l'écran un salut de la main au Souverain Pontife.
Le Saint-Siège l'avait indiqué samedi. Jean-Paul II n'a pas lu son message. Mais il n'a pas réussi à articuler distinctement la bénédiction finale. De nombreux observateurs sont convaincus que cet handicap a été pallié par un enregistrement (voir ci-dessous). Depuis plusieurs mois et comme au moment du 25e anniversaire du pontificat en octobre 2003, Jean-Paul II a de très importantes difficultés d'élocution et ne lit plus que quelques lignes de ses discours. Hier, sa voix très faible et rauque a relancé les interrogations sur sa capacité à dépasser les éventuelles séquelles de ce nouveau problème de santé. Les inquiétudes demeurent à moyen terme sur sa condition physique et sur les conséquences que celle-ci peut entraîner pour le gouvernement de l'Eglise catholique. Le Pape a donné une nouvelle fois la réponse : il tient à continuer sa mission jusqu'au bout.
Le prochain bulletin de santé est attendu pour aujourd'hui à midi. La question est de savoir si le Pape regagnera bien le Vatican après une semaine d'hospitalisation, comme l'avait indiqué son porte-parole jeudi dernier. Jean-Paul II rentrerait alors dans ses appartements du palais apostolique au début du Carême, au moment où la curie romaine s'apprête à entamer une semaine d'exercices spirituels. Une période d'activité réduite au Saint-Siège durant laquelle le Pape n'a aucune audience publique. Auparavant, si le calendrier est respecté, le Pape devrait apparaître en public vendredi prochain, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes et des malades. Il devrait faire de même dimanche prochain, lors de l'Angélus. Si l'état de santé de Jean-Paul II devait à nouveau se stabiliser, les rumeurs - qui couraient déjà avant son hospitalisation - sur la création d'une nouvelle série de cardinaux pourraient être sérieusement relancées.
Vatican : de notre correspondant Hervé Yannou
[LE FIGARO, 07 février 2005]
Jean-Paul II a rassuré hier midi l'opinion publique. Il est apparu à la fenêtre de sa chambre de la polyclinique Gemelli à Rome pour la traditionnelle prière de l'Angélus et a souligné que, même hospitalisé, il «continue à servir l'Eglise et l'humanité tout entière». C'est cependant un proche collaborateur, Mgr Leonardo Sandri, qui a lu son message à sa place. Dans ce message, il a aussi remercié l'équipe médicale et sanitaire qui l'entoure de sa «sollicitude aimante» et les fidèles catholiques de leur «affection sincère et partagée».
Une semaine après sa dernière apparition publique et cinq jours d'hospitalisation pour des problèmes respiratoires aigus, cette apparition d'une petite dizaine de minutes en a dit plus long que les bulletins de santé officiels du Saint-Siège. C'est une réponse voulue aux spéculations sur l'évolution de la mauvaise grippe que Jean-Paul II a contractée il y a une semaine. Le visage fatigué, le corps voûté, le Pape a salué des deux mains les centaines de fidèles réunis devant l'hôpital. Place Saint-Pierre, la foule pouvait suivre sur quatre écrans géants la bénédiction du Pape. Au premier rang, le cardinal Camillo Ruini, vicaire de Rome, coiffé de sa barrette rouge cardinalice, était visiblement ému lorsque les rideaux de la chambre de Jean-Paul II se sont ouverts aux douze coups de midi. A la fin de la bénédiction, il arborait un large sourire et adressait à travers l'écran un salut de la main au Souverain Pontife.
Le Saint-Siège l'avait indiqué samedi. Jean-Paul II n'a pas lu son message. Mais il n'a pas réussi à articuler distinctement la bénédiction finale. De nombreux observateurs sont convaincus que cet handicap a été pallié par un enregistrement (voir ci-dessous). Depuis plusieurs mois et comme au moment du 25e anniversaire du pontificat en octobre 2003, Jean-Paul II a de très importantes difficultés d'élocution et ne lit plus que quelques lignes de ses discours. Hier, sa voix très faible et rauque a relancé les interrogations sur sa capacité à dépasser les éventuelles séquelles de ce nouveau problème de santé. Les inquiétudes demeurent à moyen terme sur sa condition physique et sur les conséquences que celle-ci peut entraîner pour le gouvernement de l'Eglise catholique. Le Pape a donné une nouvelle fois la réponse : il tient à continuer sa mission jusqu'au bout.
Le prochain bulletin de santé est attendu pour aujourd'hui à midi. La question est de savoir si le Pape regagnera bien le Vatican après une semaine d'hospitalisation, comme l'avait indiqué son porte-parole jeudi dernier. Jean-Paul II rentrerait alors dans ses appartements du palais apostolique au début du Carême, au moment où la curie romaine s'apprête à entamer une semaine d'exercices spirituels. Une période d'activité réduite au Saint-Siège durant laquelle le Pape n'a aucune audience publique. Auparavant, si le calendrier est respecté, le Pape devrait apparaître en public vendredi prochain, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes et des malades. Il devrait faire de même dimanche prochain, lors de l'Angélus. Si l'état de santé de Jean-Paul II devait à nouveau se stabiliser, les rumeurs - qui couraient déjà avant son hospitalisation - sur la création d'une nouvelle série de cardinaux pourraient être sérieusement relancées.
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