Le pape a passé une nuit tranquille et respire de manière autonome
AFP
[vendredi 25 février 2005 - 13h21]
Le pape Jean Paul II a passé une nuit tranquille après la trachéotomie subie jeudi soir, il respire de manière autonome mais il ne pourra pas parler pendant quelques jours, a déclaré vendredi le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls.
"Le pape a passé une bonne nuit de sommeil tranquille", a affirmé M. Navarro-Valls devant des dizaines de journalistes réunis dans la salle de presse du Vatican.
"Sur prescription des médecins, le pape devra renoncer à parler pendant quelques jours", a-t-il déclaré.
"La respiration est autonome et les conditions cardio-vasculaires se maintiennent dans la normale", a précisé le porte-parole qui a tenu à souligner que contrairement aux informations circulant dans les media, le pape n'a pas eu besoin d'une assistance respiratoire après l'intervention chirurgicale.
M. Navaro-Valls a également tenu à dissiper les inquiétudes concernant une éventuelle infection des voies respiratoires du pape, affirmant que le souverain pontife "n'a pas d'infection broncho-pulmonaire"
L'hospitalisation du souverain pontife "est la démonstration que son système immunitaire n'est plus en mesure de combattre les infections". "Le risque principal dans ces cas là est l'oedème pulmonaire qui est une sorte de noyade des poumons. Malheureusement, c'est généralement le dernier symptôme", a déclaré le professeur Bergamasco.
Son pessimisme est partagé par l'ancien anesthésiste du pape, le professeur Corrado Mani, qui a participé aux six précédentes interventions chirurgicales. Jean Paul II subit "fatigue sur fatigue sur un organisme certainement déjà affaibli", relève le Pr. Mani dans La Stampa. "Il y a donc le risque d'un arrêt cardio-vasculaire parce que le coeur n'est plus oxygéné (...) et le risque de mourir par étouffement", conclut-il.
Même inquiétude chez le le Pr Giorgio Ianneti, spécialiste en chirurgie maxilo-faciale à l'université La Sapienza de Rome. Il estime dans le Corriere della Sera, que le pape "n'a plus la force d'inspirer et d'expirer correctement et de se débarasser des sécrétions des muqueuses qui se sont accumulées dans la trachée". Reste que la détérioration de l'état de santé du pape pourrait relancer le débat sur sa capacité à gouverner l'Eglise et un éventuel "renoncement" à sa charge.
Les interventions en ce sens de hauts prélats sont en effet évoquées régulièrement depuis quelques années suivant le rythme de l'aggravation des difficultés du pape à marcher et à parler de manière intelligible. Les experts en droit canon de la Curie romaine ont quant à eux tranché ce point. "Même à partir d'un lit d'hôpital, il est possible pour celui qui gouverrne l'Eglise d'exprimer sa volonté et de donner des ordres et des dispositions (...) par écrit ou par des gestes", ne cesse de répéter le cardinal italien Mario Francesco Pompedda.
Les faits semblent lui donner raison puisqu'un carnet de notes et un stylo-bille ont été placés sur le lit du pape, tout près de sa main droite, pour lui permettre de continuer à gouverner l'Eglise. Privé de la voix, au moins temporairement, le vieux pape (85 ans le 18 mai) ne prononcera pas dimanche sa bénédiction pour la prière de l'Angélus. L'insertion d'une canule sous la pomme d'Adam apporte cependant à Karol Wojtyla un confort respiratoire. L'air arrive directement dans les poumons sans passer par la bouche.
iDes membres de l'équipe médicale de la polyclinique Gemelli se sont déclarés "satisfaits" du résultat de l'intervention chirurgicale, la septième depuis l'attentat de 1981 place Saint-Pierre. La rechute de Jean Paul II, deux semaines seulement après sa sortie de l'hôpital Gemelli où il était resté neuf jours, a ramené les caméras de télévision et les journalistes du monde entier, ainsi que des curieux, devant la polyclinique.
Les voeux de prompt rétablissement affluent également d'Italie comme du monde entier à l'instar de ceux du président américain Georges W. Bush.
[vendredi 25 février 2005 - 13h21]
Le pape Jean Paul II a passé une nuit tranquille après la trachéotomie subie jeudi soir, il respire de manière autonome mais il ne pourra pas parler pendant quelques jours, a déclaré vendredi le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls.
"Le pape a passé une bonne nuit de sommeil tranquille", a affirmé M. Navarro-Valls devant des dizaines de journalistes réunis dans la salle de presse du Vatican.
"Sur prescription des médecins, le pape devra renoncer à parler pendant quelques jours", a-t-il déclaré.
"La respiration est autonome et les conditions cardio-vasculaires se maintiennent dans la normale", a précisé le porte-parole qui a tenu à souligner que contrairement aux informations circulant dans les media, le pape n'a pas eu besoin d'une assistance respiratoire après l'intervention chirurgicale.
M. Navaro-Valls a également tenu à dissiper les inquiétudes concernant une éventuelle infection des voies respiratoires du pape, affirmant que le souverain pontife "n'a pas d'infection broncho-pulmonaire"
L'hospitalisation du souverain pontife "est la démonstration que son système immunitaire n'est plus en mesure de combattre les infections". "Le risque principal dans ces cas là est l'oedème pulmonaire qui est une sorte de noyade des poumons. Malheureusement, c'est généralement le dernier symptôme", a déclaré le professeur Bergamasco.
Son pessimisme est partagé par l'ancien anesthésiste du pape, le professeur Corrado Mani, qui a participé aux six précédentes interventions chirurgicales. Jean Paul II subit "fatigue sur fatigue sur un organisme certainement déjà affaibli", relève le Pr. Mani dans La Stampa. "Il y a donc le risque d'un arrêt cardio-vasculaire parce que le coeur n'est plus oxygéné (...) et le risque de mourir par étouffement", conclut-il.
Même inquiétude chez le le Pr Giorgio Ianneti, spécialiste en chirurgie maxilo-faciale à l'université La Sapienza de Rome. Il estime dans le Corriere della Sera, que le pape "n'a plus la force d'inspirer et d'expirer correctement et de se débarasser des sécrétions des muqueuses qui se sont accumulées dans la trachée". Reste que la détérioration de l'état de santé du pape pourrait relancer le débat sur sa capacité à gouverner l'Eglise et un éventuel "renoncement" à sa charge.
Les interventions en ce sens de hauts prélats sont en effet évoquées régulièrement depuis quelques années suivant le rythme de l'aggravation des difficultés du pape à marcher et à parler de manière intelligible. Les experts en droit canon de la Curie romaine ont quant à eux tranché ce point. "Même à partir d'un lit d'hôpital, il est possible pour celui qui gouverrne l'Eglise d'exprimer sa volonté et de donner des ordres et des dispositions (...) par écrit ou par des gestes", ne cesse de répéter le cardinal italien Mario Francesco Pompedda.
Les faits semblent lui donner raison puisqu'un carnet de notes et un stylo-bille ont été placés sur le lit du pape, tout près de sa main droite, pour lui permettre de continuer à gouverner l'Eglise. Privé de la voix, au moins temporairement, le vieux pape (85 ans le 18 mai) ne prononcera pas dimanche sa bénédiction pour la prière de l'Angélus. L'insertion d'une canule sous la pomme d'Adam apporte cependant à Karol Wojtyla un confort respiratoire. L'air arrive directement dans les poumons sans passer par la bouche.
iDes membres de l'équipe médicale de la polyclinique Gemelli se sont déclarés "satisfaits" du résultat de l'intervention chirurgicale, la septième depuis l'attentat de 1981 place Saint-Pierre. La rechute de Jean Paul II, deux semaines seulement après sa sortie de l'hôpital Gemelli où il était resté neuf jours, a ramené les caméras de télévision et les journalistes du monde entier, ainsi que des curieux, devant la polyclinique.
Les voeux de prompt rétablissement affluent également d'Italie comme du monde entier à l'instar de ceux du président américain Georges W. Bush.
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