Benoît XVI ouvre le procès en béatification de Jean-Paul II
(Avec AFP.)
[13 mai 2005]
«La cause pour la béatification de Jean Paul II est ouverte»
Le pape Benoît XVI a annoncé aujourd'hui l'ouverture du procès en béatification de Jean Paul II, 42 jours après la mort du pape polonais dont les obsèques ont donné lieu à des manifestations impressionnantes de ferveur populaire.
Benoît XVI a décidé, comme il en a le pouvoir, de déroger à la règle fixée par le droit canon, qui prévoit un délai de cinq ans avant d'engager un processus en béatification, et de répondre positivement à l'attente de nombreux fidèles qui s'était manifestée lors des obsèques du pape défunt le 8 avril.
La béatification est la première étape avant la canonisation, la proclamation d'un Saint.
Benoît XVI n'a même pas attendu le 18 mai, date anniversaire de Karol Wojtyla, le nom de naissance de Jean Paul II. Le nouveau pape a saisi l'occasion de sa première rencontre avec le clergé romain, dans la basilique Saint-Jean de Latran.
Les formes seront cependant respectées: le dossier de béatification sera instruit par la congrégation pour la cause des saints, comme l'a annoncé son préfet, le cardinal portugais José Saraiva Martins, dans une lettre en latin dont Benoît XVI a donné lecture.
Durant les obsèques de Jean Paul II place Saint-Pierre, des banderoles portant l'inscription «santo subito» (saint tout de suite) étaient apparues dans la foule. Cette demande a ensuite été relayée par plusieurs hauts prélats de la Curie.
Le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, préfet de la congrégation pour le clergé, avait souhaité le 11 mai qu'elle coïncide avec le 85ème anniversaire de sa naissance.
«Ses miracles ne manquent pas, il en a déjà réalisé de son vivant», avait soutenu le haut prélat.
Un dossier de béatification doit comporter la preuve de miracles accomplis par le bienheureux avant ou après son décès.
Plusieurs témoignages de guérisons considérées comme miraculeuses accomplies par le pape défunt existent déjà. Son secrétaire particulier, l'archevêque polonais Stanislav Dziwisz, a raconté en 2002 qu'un Américain souffrant d'une tumeur au cerveau a été guéri après avoir reçu la communion des mains du pape.
Le cardinal italien Francesco Marchisano, qui a célébré le 9 avril la première messe des «novendiales» marquant le deuil du pape défunt, avait alors laissé entendre qu'il avait été guéri d'un problème à la gorge par Jean Paul II.
Le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro Valls, avait cependant déclaré le même jour que la béatification de Jean Paul II relèverait de la «compétence exclusive» du nouveau souverain pontife.
Benoît XVI, élu pape le 19 avril, cite en exemple son «aimé prédécesseur» dans toutes ses interventions publiques, provoquant à chaque fois les applaudissements.
Durant les obsèques de Jean Paul II, et alors qu'il n'était encore que le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger avait même fait une concession à la religiosité populaire en évoquant Jean Paul II, «à la fenêtre de la maison du Père» qui «nous voit et nous bénit».
Durant ses 26 ans de pontificat, Jean Paul II a battu tous les records en béatifiant 1.338 personnes et en proclamant 482 nouveaux saints. En quatre siècles, depuis l'institution de nouvelles règles par le pape Clément VIII, l'ensemble de ses prédécesseurs avaient procédé à 302 canonisations.
Jean Paul II a aussi accéléré les processus: alors qu'auparavant, il fallait parfois des siècles pour parvenir à une canonisation, on a pu voir quelques béatifications éclair, comme celles de Josémaria Escrivà de Balaguer, le fondateur de la toute puissante Prélature de l'Opus Dei, mort en 1975, béatifié en 1992 et canonisé en 2002, ou mère Teresa, morte en 1997 et béatifiée en 2003.
Padre Pio, «le capucin aux stigmates» mort en 1968, qui faisait l'objet en Italie d'une véritable dévotion populaire dès avant sa mort, a été proclamé saint en 2002.
[13 mai 2005]
«La cause pour la béatification de Jean Paul II est ouverte»
Le pape Benoît XVI a annoncé aujourd'hui l'ouverture du procès en béatification de Jean Paul II, 42 jours après la mort du pape polonais dont les obsèques ont donné lieu à des manifestations impressionnantes de ferveur populaire.
Benoît XVI a décidé, comme il en a le pouvoir, de déroger à la règle fixée par le droit canon, qui prévoit un délai de cinq ans avant d'engager un processus en béatification, et de répondre positivement à l'attente de nombreux fidèles qui s'était manifestée lors des obsèques du pape défunt le 8 avril.
La béatification est la première étape avant la canonisation, la proclamation d'un Saint.
Benoît XVI n'a même pas attendu le 18 mai, date anniversaire de Karol Wojtyla, le nom de naissance de Jean Paul II. Le nouveau pape a saisi l'occasion de sa première rencontre avec le clergé romain, dans la basilique Saint-Jean de Latran.
Les formes seront cependant respectées: le dossier de béatification sera instruit par la congrégation pour la cause des saints, comme l'a annoncé son préfet, le cardinal portugais José Saraiva Martins, dans une lettre en latin dont Benoît XVI a donné lecture.
Durant les obsèques de Jean Paul II place Saint-Pierre, des banderoles portant l'inscription «santo subito» (saint tout de suite) étaient apparues dans la foule. Cette demande a ensuite été relayée par plusieurs hauts prélats de la Curie.
Le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, préfet de la congrégation pour le clergé, avait souhaité le 11 mai qu'elle coïncide avec le 85ème anniversaire de sa naissance.
«Ses miracles ne manquent pas, il en a déjà réalisé de son vivant», avait soutenu le haut prélat.
Un dossier de béatification doit comporter la preuve de miracles accomplis par le bienheureux avant ou après son décès.
Plusieurs témoignages de guérisons considérées comme miraculeuses accomplies par le pape défunt existent déjà. Son secrétaire particulier, l'archevêque polonais Stanislav Dziwisz, a raconté en 2002 qu'un Américain souffrant d'une tumeur au cerveau a été guéri après avoir reçu la communion des mains du pape.
Le cardinal italien Francesco Marchisano, qui a célébré le 9 avril la première messe des «novendiales» marquant le deuil du pape défunt, avait alors laissé entendre qu'il avait été guéri d'un problème à la gorge par Jean Paul II.
Le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro Valls, avait cependant déclaré le même jour que la béatification de Jean Paul II relèverait de la «compétence exclusive» du nouveau souverain pontife.
Benoît XVI, élu pape le 19 avril, cite en exemple son «aimé prédécesseur» dans toutes ses interventions publiques, provoquant à chaque fois les applaudissements.
Durant les obsèques de Jean Paul II, et alors qu'il n'était encore que le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger avait même fait une concession à la religiosité populaire en évoquant Jean Paul II, «à la fenêtre de la maison du Père» qui «nous voit et nous bénit».
Durant ses 26 ans de pontificat, Jean Paul II a battu tous les records en béatifiant 1.338 personnes et en proclamant 482 nouveaux saints. En quatre siècles, depuis l'institution de nouvelles règles par le pape Clément VIII, l'ensemble de ses prédécesseurs avaient procédé à 302 canonisations.
Jean Paul II a aussi accéléré les processus: alors qu'auparavant, il fallait parfois des siècles pour parvenir à une canonisation, on a pu voir quelques béatifications éclair, comme celles de Josémaria Escrivà de Balaguer, le fondateur de la toute puissante Prélature de l'Opus Dei, mort en 1975, béatifié en 1992 et canonisé en 2002, ou mère Teresa, morte en 1997 et béatifiée en 2003.
Padre Pio, «le capucin aux stigmates» mort en 1968, qui faisait l'objet en Italie d'une véritable dévotion populaire dès avant sa mort, a été proclamé saint en 2002.
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