Le Vatican est pour l’entrée de la Turquie dans l’Europe
lefigaro.fr (avec AFP).
Publié le 30 mai 2007
Actualisé le 30 mai 2007 : 15h09
Il estime que ce pays "a parcouru un long chemin" et "respecte les règles fondamentales de la vie commune".
La scène se situe en marge d'une conférence sur le thème "Christianisme et Sécularisme", mercredi. Mgr Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, s'exprime devant plusieurs journalistes : "En Europe on exalte la laïcité en tant que telle et même plus encore le ‘laïcisme’. Et au nom de ce ‘laïcisme’, on rejette toute référence aux racines judéo-chrétiennes (de l'Europe)". "Mais la Turquie aussi a parcouru un long chemin et marche encore. Les positions sont naturellement très différentes mais avec les peuples et les gouvernements qui respectent les règles fondamentales de la vie en commun, on peut dialoguer et construire ensemble un bien commun dans la sphère européenne et dans la sphère de la communauté mondiale", estime le secrétaire d’Etats du Saint-Siège.
"Y compris jusqu'à une entrée dans l'Union Européenne?", lui demande le journaliste de La Stampa. "Y compris jusqu'à une entrée dans l'Europe", répond Mgr Bertone.
Une déclaration qui fait écho à une précédente prise de position du Saint-Siège. En 2004, en effet, le pape Benoît XVI - qui n'était encore qu'à l'époque que le cardinal Joseph Ratzinger - s'était clairement prononcé contre l'entrée de la Turquie dans l'UE. Mais le Vatican s’était empressé de préciser que le cardinal Ratzinger s'exprimait uniquement à titre personnel.
"Rôle de pont"
Une nouvelle crise s'était produite en septembre 2006, après le discours du Pape à Ratisbonne, lors d'un voyage en Allemagne, dans lequel il semblait associer l'islam à la violence, déclenchant une violente polémique. Benoît XVI avait également réussi à réduire ce foyer de tensions, effectuant un voyage historique en décembre dernier en Turquie, au cours duquel il avait prié dans la mosquée bleue d'Istanbul. Un geste exceptionnel permettant de tourner une nouvelle fois la page.
En janvier dernier, le Pape a de nouveau rendu hommage à "l'engagement de la Turquie en faveur de la paix", rappelant son "rôle de pont" entre l'Asie et l'Europe et de "carrefour entre les cultures et les religions".
Publié le 30 mai 2007
Actualisé le 30 mai 2007 : 15h09
Il estime que ce pays "a parcouru un long chemin" et "respecte les règles fondamentales de la vie commune".
La scène se situe en marge d'une conférence sur le thème "Christianisme et Sécularisme", mercredi. Mgr Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, s'exprime devant plusieurs journalistes : "En Europe on exalte la laïcité en tant que telle et même plus encore le ‘laïcisme’. Et au nom de ce ‘laïcisme’, on rejette toute référence aux racines judéo-chrétiennes (de l'Europe)". "Mais la Turquie aussi a parcouru un long chemin et marche encore. Les positions sont naturellement très différentes mais avec les peuples et les gouvernements qui respectent les règles fondamentales de la vie en commun, on peut dialoguer et construire ensemble un bien commun dans la sphère européenne et dans la sphère de la communauté mondiale", estime le secrétaire d’Etats du Saint-Siège.
"Y compris jusqu'à une entrée dans l'Union Européenne?", lui demande le journaliste de La Stampa. "Y compris jusqu'à une entrée dans l'Europe", répond Mgr Bertone.
Une déclaration qui fait écho à une précédente prise de position du Saint-Siège. En 2004, en effet, le pape Benoît XVI - qui n'était encore qu'à l'époque que le cardinal Joseph Ratzinger - s'était clairement prononcé contre l'entrée de la Turquie dans l'UE. Mais le Vatican s’était empressé de préciser que le cardinal Ratzinger s'exprimait uniquement à titre personnel.
"Rôle de pont"
Une nouvelle crise s'était produite en septembre 2006, après le discours du Pape à Ratisbonne, lors d'un voyage en Allemagne, dans lequel il semblait associer l'islam à la violence, déclenchant une violente polémique. Benoît XVI avait également réussi à réduire ce foyer de tensions, effectuant un voyage historique en décembre dernier en Turquie, au cours duquel il avait prié dans la mosquée bleue d'Istanbul. Un geste exceptionnel permettant de tourner une nouvelle fois la page.
En janvier dernier, le Pape a de nouveau rendu hommage à "l'engagement de la Turquie en faveur de la paix", rappelant son "rôle de pont" entre l'Asie et l'Europe et de "carrefour entre les cultures et les religions".
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