Pie XII et Roncalli défendus par des historiens juifs
CITE DU VATICAN, Vendredi 7 janvier 2005 (ZENIT.org) – Des historiens juifs italiens réfutent les allégations d’un article du quotidien italien le « Corriere della Sera » du 28 décembre dénonçant un soi-disant scandale concernant les enfants juifs mis à l’abri de la persécution dans des familles catholiques pendant la seconde guerre mondiale (cf.
http://www.corriere.it/Primo_Piano/Cronache/2004/12_Dicembre/28/papa-roncalli.shtml).
L’article qui déchaîne les passions
« Pie XII au nonce Roncalli : ne restituez pas les enfants juifs », titrait le quotidien pour cet article d’Alberto Melloni, avec pour sous-titre : « Une disposition du Saint-Office datée du 20 octobre 1946 révèle des aspects nouveaux de cet épisode douloureux ».
Le quotidien commentait : « Mais le futur Jean XXIII déçut les ordres de Rome et favorisa le retour chez eux des mineurs accueillis dans les couvents français ».
Selon l’article du Corriere, il s’agit d’un document inédit que Melloni aurait découvert en France, concernant le comportement que le clergé français aurait dû avoir vis-à-vis des enfants juifs sauvés de la Shoah.
Une partie de l’article soutient que « Pie XII, à travers le Saint-Office, aurait transmis au nonce en France, Angelo Giuseppe Roncalli, « des ordres terrifiants » à savoir, de ne pas remettre les enfants juifs sauvés à des organisations juives ou à leurs parents rescapés s’ils avaient été baptisés.
L’article a provoqué de grands remous en Italie : tous les jours des commentaires, des réactions pont été publiés dans les pages culturelles du quotidien.
Par exemple, le président des communautés juives italiennes, Amos Luzzato, a eu une réaction très vive, publiée le 29 décembre, avertissant que des problèmes pourraient surgir dans les relations avec Rome en cas de béatification du pape Pacelli.
Le 4 janvier, Daniel Goldhagen, demandait une commission internationale pour intenter un procès à l’Eglise catholique.
En revanche, des historiens sont intervenus pour dénoncer le caractère non scientifique d’une démarche qui consiste à citer un document inédit sans référence aux archives dont il serait tiré, sans possibilité de vérifier la signature et la nature du document en question.
Les historiens juifs italiens Anna Foa et Michael Tagliacozzo ont jugé l’article de Melloni très étrange.
Le 2 janvier, Anna Foa évoque dans les colonnes du « Corriere » le thème controversé du baptême des enfants juifs, en mettant en lumière la correction de l’attitude de l’Eglise, de Grégoire le Grand à Karol Wojtyla.
Le 4 janvier, Michael Tagliacozzo écrit dans l’Avvenire : « Pie XII ravisseur d’enfants ? Mais arrêtons avec ces âneries ! »
Michael Tagliacozzo, considéré comme une autorité pour ce qui concerne l’histoire de la communauté juive dans la Ville éternelle durant l’occupation nazie, a témoigné avoir trouvé refuge au Latran, où il a eu l’occasion de fréquenter, entre autres, le futur cardinal Pietro Palazzini, qui, en décembre 1943, lui a confié : « On n’est arrivé à rien ». Il explique : « Il voulait dire qu’en dépit des efforts du pape, il n’avait pas été possible de sauver les Juifs de Rome. Du moins pas tous ».
Pour ce qui concerne les enfants accueillis dans des familles romaines, Tagliacozzo a affirmé : « Ils ont été rendus à leurs parents dès que possible. Déjà, durant la guerre certaines associations juives et aussi les volontaires palestiniens qui combattaient avec les Alliés ont passé au crible les instituts religieux romains à la recherche des enfants juifs qui y auraient été retenus. Ils ne les ont pas trouvés parce que simplement, ils n’y en avait pas ».
http://www.corriere.it/Primo_Piano/Cronache/2004/12_Dicembre/28/papa-roncalli.shtml).
L’article qui déchaîne les passions
« Pie XII au nonce Roncalli : ne restituez pas les enfants juifs », titrait le quotidien pour cet article d’Alberto Melloni, avec pour sous-titre : « Une disposition du Saint-Office datée du 20 octobre 1946 révèle des aspects nouveaux de cet épisode douloureux ».
Le quotidien commentait : « Mais le futur Jean XXIII déçut les ordres de Rome et favorisa le retour chez eux des mineurs accueillis dans les couvents français ».
Selon l’article du Corriere, il s’agit d’un document inédit que Melloni aurait découvert en France, concernant le comportement que le clergé français aurait dû avoir vis-à-vis des enfants juifs sauvés de la Shoah.
Une partie de l’article soutient que « Pie XII, à travers le Saint-Office, aurait transmis au nonce en France, Angelo Giuseppe Roncalli, « des ordres terrifiants » à savoir, de ne pas remettre les enfants juifs sauvés à des organisations juives ou à leurs parents rescapés s’ils avaient été baptisés.
L’article a provoqué de grands remous en Italie : tous les jours des commentaires, des réactions pont été publiés dans les pages culturelles du quotidien.
Par exemple, le président des communautés juives italiennes, Amos Luzzato, a eu une réaction très vive, publiée le 29 décembre, avertissant que des problèmes pourraient surgir dans les relations avec Rome en cas de béatification du pape Pacelli.
Le 4 janvier, Daniel Goldhagen, demandait une commission internationale pour intenter un procès à l’Eglise catholique.
En revanche, des historiens sont intervenus pour dénoncer le caractère non scientifique d’une démarche qui consiste à citer un document inédit sans référence aux archives dont il serait tiré, sans possibilité de vérifier la signature et la nature du document en question.
Les historiens juifs italiens Anna Foa et Michael Tagliacozzo ont jugé l’article de Melloni très étrange.
Le 2 janvier, Anna Foa évoque dans les colonnes du « Corriere » le thème controversé du baptême des enfants juifs, en mettant en lumière la correction de l’attitude de l’Eglise, de Grégoire le Grand à Karol Wojtyla.
Le 4 janvier, Michael Tagliacozzo écrit dans l’Avvenire : « Pie XII ravisseur d’enfants ? Mais arrêtons avec ces âneries ! »
Michael Tagliacozzo, considéré comme une autorité pour ce qui concerne l’histoire de la communauté juive dans la Ville éternelle durant l’occupation nazie, a témoigné avoir trouvé refuge au Latran, où il a eu l’occasion de fréquenter, entre autres, le futur cardinal Pietro Palazzini, qui, en décembre 1943, lui a confié : « On n’est arrivé à rien ». Il explique : « Il voulait dire qu’en dépit des efforts du pape, il n’avait pas été possible de sauver les Juifs de Rome. Du moins pas tous ».
Pour ce qui concerne les enfants accueillis dans des familles romaines, Tagliacozzo a affirmé : « Ils ont été rendus à leurs parents dès que possible. Déjà, durant la guerre certaines associations juives et aussi les volontaires palestiniens qui combattaient avec les Alliés ont passé au crible les instituts religieux romains à la recherche des enfants juifs qui y auraient été retenus. Ils ne les ont pas trouvés parce que simplement, ils n’y en avait pas ».
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