2.02.2005

Le Vatican encourage la création d’une Commission de construction de la paix au sein de l’ONU

2005-02-02

Intervention de Mgr Celestino Migliore, Observateur permanent du Saint-Siège

CITE DU VATICAN, Mercredi 2 février 2005 (ZENIT.org) – L’Observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, Mgr Celestino Migliore, est convaincu qu’ « une réforme adaptée des institutions (de l’ONU) conférera aux Nations Unies l’autorité, la crédibilité et la légitimité nécessaires pour agir plus fermement pour la paix et le bien-être de tous ».
C’est ce que Mgr Migliore a affirmé lundi au cours de son intervention à l’ONU dans le cadre d’un débat sur un rapport de l’Organisation portant sur la définition et d’adaptation de la structure et des méthodes de travail de l’ONU.
Mgr Migliore rappelle l’importance que le Saint-Siège accorde au les « rôle primordial du droit international pour la promotion de la coexistence pacifique et le bien-être des peuples à travers le monde » ainsi qu’au « rôle des Nations Unies comme leur garant et leur force motrice ».
« Le Rapport suggère un exercice de restructuration interne impliquant le Conseil de Sécurité et l’Assemblée Générale ; la mise en valeur du Secrétariat comme principal interlocuteur, et la réforme de l’ECOSOC (Conseil économique et social) dans une perspective légèrement nouvelle, à savoir l’association entre développement et sécurité », explique l’Observateur permanent du Saint-Siège.
Mgr Migliore souligne l’intérêt que sa délégation porte à ce dernier thème car il « s’applique non seulement à la relation entre conflit et pauvreté, mais aussi aux causes du terrorisme, à la promotion des droits sociaux et la lutte contre la pauvreté et le chômage comme mesures préventives ».
« Parmi les éléments concrets aidant à repenser l’ONU, poursuit Mgr Migliore, le Rapport contient un concept de sécurité qui de multiples manières coïncide avec la vision du Saint-Siège sur ce sujet, puisqu’il promeut des concepts de prévision et de prévention, et pas seulement des concepts de protection et d’intervention ».
« Ma délégation est donc heureuse de se joindre aux nombreux orateurs qui ont déjà exprimé leur soutien ici concernant la poursuite de la discussion sur l’établissement d’une Commission de construction de la paix (Peacebuilding Commission) comme le propose le Rapport, et sur sa place appropriée au sein des différents groupes de l’ONU », a affirmé le Nonce apostolique.
Mgr Migliore a ajouté que le Saint-Siège encourage les efforts réalisés pour « trouver des critères appropriés concernant l’adhésion au Conseil de Sécurité et la mise à jour du système électoral de l’ONU ».
Pour ce qui concerne le droit à l’autodéfense, l’Observateur permanent du Saint-Siège déclare : « A cet égard, ma délégation souhaiterait réaffirmer que la légitime défense doit mettre un accent particulier sur les personnes et leur sécurité. Chaque Etat a la responsabilité de protéger son propre peuple mais lorsqu’il est incapable de le faire ou ne veut pas le faire, cette responsabilité devrait être assumée par la communauté internationale plus large ».
« Très souvent, au cours de conflits récents, le Saint-Siège a eu l’occasion de répéter cette conviction, lorsque « l’intervention humanitaire » était évoquée comme une sorte de légitime défense, et qu’une telle intervention était présentée comme une obligation pour la communauté internationale afin de garantir la survie des personnes et des communautés face à l’action ou l’inaction d’un Etat ou d’un groupe d’Etats », a-t-il précisé.
« Ma délégation est convaincue qu’une réforme adaptée de ces institutions conférera aux Nations Unies l’autorité, la crédibilité et la légitimité nécessaires pour agir plus fermement pour la paix et le bien-être de tous », a conclu Mgr Migliore.
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