Le pape Jean Paul II semble vivre ses derniers instants
AFP
[samedi 02 avril 2005 - 07h55]
CITE DU VATICAN (AFP) - Le pape Jean Paul II luttait contre la mort dans la nuit de vendredi à samedi, alors que des dizaines de milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre priaient pour lui, tout comme des millions d'autres à travers le monde.
Certains s'accrochaient encore à l'espoir d'un rétablissement. "Un miracle est toujours possible mais que la volonté de Dieu soit faite", disait, un rosaire à la main, une étudiante en théologie originaire de New York, Marijane, 21 ans, venue à Saint-Pierre avec deux amies portant des bougies.
La foule de fidèles, Romains et touristes, rassemblée sous les fenêtres du pape, a atteint près de 70.000 personnes selon la police.
Ils ont égrené des prières, certains ont chanté "Reste avec nous", un refrain souvent entendu dans le passé lors des veillées de jeunes animées par le pape, et qui cette nuit, prenait un sens tout différent.
La plupart semblaient résignés à la disparition de Jean Paul II, y compris les hiérarques de son Eglise.
"Ce soir ou cette nuit, le Christ ouvrira largement ses portes au pape", a déclaré vendredi Mgr Angelo Comastri, vicaire du pape pour la Cité du Vatican, au cours de l'homélie prononcée à l'occasion de la veillée pour le pape place Saint-Pierre.
"Le pape voit et touche déjà le Seigneur", a déclaré pour sa part au cours d'une messe le cardinal Camillo Ruini, vicaire du pape, qui sera chargé d'annoncer aux Romains le décès du souverain pontife.
"Je vous invite à vous rendre par la pensée au troisième étage du palais papal, dans la chambre où le pape est en train de vivre son agonie, pour lui apporter la prière et la consolation", a exhorté également le cardinal Severino Poletto durant une messe à Turin (nord de l'Italie).
Une source médicale citée par l'agence de presse italienne Ansa affirmait de son côté qu'il n'y avait "plus d'espoir".
Mais le Vatican a dû démentir dans la soirée des informations de presse qui avaient commencé à circuler affirmant que le pape était déjà décédé.
Un média italien avait ainsi annoncé que l'encéphalogramme du pape serait plat, avant que l'agence Ansa n'indique que l'appartement du pape au Vatican ne dispose pas d'un appareil pour surveiller l'activité cérébrale.
Un peu plus tôt, le porte-parole du Vatican avait publié un bulletin médical qui ne laissait guère d'espoir sur les chances de récupération du pape polonais, âgé de 84 ans.
Il annonçait que l'état de Jean Paul II s'était "encore aggravé".
"Un tableau clinique d'insuffisance cardiovasculaire et rénale s'est installé. Les paramètres biologiques sont sérieusement compromis", selon le bulletin.
Jean Paul II avait reçu jeudi soir le "Saint Viatique", la communion qui est donnée aux malades proches de la mort.
Pour beaucoup, il est évident que l'on est en train d'assister à l'agonie de Jean Paul II.
Le père Konrad Hejmo, responsable des pèlerins polonais au Vatican et généralement bien informé, estimait vendredi dans la matinée que le pape était "prêt" à mourir, alors que des milliers de fidèles priaient déjà pour lui place Saint-Pierre, sous ses fenêtres.
C'est Jean Paul II lui-même qui a "exprimé la volonté de demeurer dans sa chambre, où lui sont assurés tous les soins", a indiqué son porte-parole Joaquin Navarro-Valls.
L'Eglise catholique a commencé à préparer les fidèles à sa disparition, et invitait à "prier pour le pape qui vit les derniers moments de sa vie".
Des messes et des veillées de prière se tenaient un peu partout dans le monde, de sa ville de Cracovie, en Pologne, dont il avait longtemps été archevêque, aux villes argentines, brésiliennes, américaines ou canadiennes.
A la mort du pape, des services funèbres seront célébrés pendant neuf jours, et il sera inhumé entre le quatrième et le sixième jour suivant son décès, selon les dispositions qu'il a édictées dans sa Constitution apostolique de 1996. Le conclave chargé d'élire son successeur doit se réunir dans un délai de 15 à 20 jours après la mort du pape.
Le document, très précis, édicte les procédures et les interdits après le décès du pape pour ses funérailles et l'élection de son successeur.
Sa mort doit être constatée officiellement par le prélat chargé de la fonction de camerlingue et annoncée au peuple romain par le cardinal vicaire de Rome.
Les cardinaux devront ensuite "fixer le jour, l'heure et de quelle façon le corps du Pontife défunt sera porté dans la basilique vaticane pour être exposé à l'hommage des fidèles".
Son inhumation aura lieu dans la Basilique Saint-Pierre, sauf en cas de dispositions testamentaires contraires.
Selon certains de ses compatriotes, Jean Paul II aurait souhaité pouvoir être inhumé en Pologne dans le tombeau de famille à Wadowice, près de Cracovie.
[samedi 02 avril 2005 - 07h55]
CITE DU VATICAN (AFP) - Le pape Jean Paul II luttait contre la mort dans la nuit de vendredi à samedi, alors que des dizaines de milliers de fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre priaient pour lui, tout comme des millions d'autres à travers le monde.
Certains s'accrochaient encore à l'espoir d'un rétablissement. "Un miracle est toujours possible mais que la volonté de Dieu soit faite", disait, un rosaire à la main, une étudiante en théologie originaire de New York, Marijane, 21 ans, venue à Saint-Pierre avec deux amies portant des bougies.
La foule de fidèles, Romains et touristes, rassemblée sous les fenêtres du pape, a atteint près de 70.000 personnes selon la police.
Ils ont égrené des prières, certains ont chanté "Reste avec nous", un refrain souvent entendu dans le passé lors des veillées de jeunes animées par le pape, et qui cette nuit, prenait un sens tout différent.
La plupart semblaient résignés à la disparition de Jean Paul II, y compris les hiérarques de son Eglise.
"Ce soir ou cette nuit, le Christ ouvrira largement ses portes au pape", a déclaré vendredi Mgr Angelo Comastri, vicaire du pape pour la Cité du Vatican, au cours de l'homélie prononcée à l'occasion de la veillée pour le pape place Saint-Pierre.
"Le pape voit et touche déjà le Seigneur", a déclaré pour sa part au cours d'une messe le cardinal Camillo Ruini, vicaire du pape, qui sera chargé d'annoncer aux Romains le décès du souverain pontife.
"Je vous invite à vous rendre par la pensée au troisième étage du palais papal, dans la chambre où le pape est en train de vivre son agonie, pour lui apporter la prière et la consolation", a exhorté également le cardinal Severino Poletto durant une messe à Turin (nord de l'Italie).
Une source médicale citée par l'agence de presse italienne Ansa affirmait de son côté qu'il n'y avait "plus d'espoir".
Mais le Vatican a dû démentir dans la soirée des informations de presse qui avaient commencé à circuler affirmant que le pape était déjà décédé.
Un média italien avait ainsi annoncé que l'encéphalogramme du pape serait plat, avant que l'agence Ansa n'indique que l'appartement du pape au Vatican ne dispose pas d'un appareil pour surveiller l'activité cérébrale.
Un peu plus tôt, le porte-parole du Vatican avait publié un bulletin médical qui ne laissait guère d'espoir sur les chances de récupération du pape polonais, âgé de 84 ans.
Il annonçait que l'état de Jean Paul II s'était "encore aggravé".
"Un tableau clinique d'insuffisance cardiovasculaire et rénale s'est installé. Les paramètres biologiques sont sérieusement compromis", selon le bulletin.
Jean Paul II avait reçu jeudi soir le "Saint Viatique", la communion qui est donnée aux malades proches de la mort.
Pour beaucoup, il est évident que l'on est en train d'assister à l'agonie de Jean Paul II.
Le père Konrad Hejmo, responsable des pèlerins polonais au Vatican et généralement bien informé, estimait vendredi dans la matinée que le pape était "prêt" à mourir, alors que des milliers de fidèles priaient déjà pour lui place Saint-Pierre, sous ses fenêtres.
C'est Jean Paul II lui-même qui a "exprimé la volonté de demeurer dans sa chambre, où lui sont assurés tous les soins", a indiqué son porte-parole Joaquin Navarro-Valls.
L'Eglise catholique a commencé à préparer les fidèles à sa disparition, et invitait à "prier pour le pape qui vit les derniers moments de sa vie".
Des messes et des veillées de prière se tenaient un peu partout dans le monde, de sa ville de Cracovie, en Pologne, dont il avait longtemps été archevêque, aux villes argentines, brésiliennes, américaines ou canadiennes.
A la mort du pape, des services funèbres seront célébrés pendant neuf jours, et il sera inhumé entre le quatrième et le sixième jour suivant son décès, selon les dispositions qu'il a édictées dans sa Constitution apostolique de 1996. Le conclave chargé d'élire son successeur doit se réunir dans un délai de 15 à 20 jours après la mort du pape.
Le document, très précis, édicte les procédures et les interdits après le décès du pape pour ses funérailles et l'élection de son successeur.
Sa mort doit être constatée officiellement par le prélat chargé de la fonction de camerlingue et annoncée au peuple romain par le cardinal vicaire de Rome.
Les cardinaux devront ensuite "fixer le jour, l'heure et de quelle façon le corps du Pontife défunt sera porté dans la basilique vaticane pour être exposé à l'hommage des fidèles".
Son inhumation aura lieu dans la Basilique Saint-Pierre, sauf en cas de dispositions testamentaires contraires.
Selon certains de ses compatriotes, Jean Paul II aurait souhaité pouvoir être inhumé en Pologne dans le tombeau de famille à Wadowice, près de Cracovie.
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