Un prêtre polonais espionnait Jean-Paul II pour le compte de la Stasi
Le Dominicain Konrad Hejmo a été suspendu
Rome : Richard Heuzé
[Le Figaro, 09 mai 2005]
L'ordre des Dominicains a suspendu pour deux à trois semaines le père Konrad Hejmo, soupçonné d'être un espion à la solde de l'ex-régime communiste polonais.
Agé de 69 ans, débordant de vitalité, envoyé à Rome en 1979 par le primat de Pologne Stefan Wyszynski, le père Hejmo était l'un des collaborateurs les plus proches de Jean-Paul II. Il gérait un centre d'accueil pour pèlerins polonais dans la Ville éternelle. C'est lui qui présentait ses compatriotes au Saint-Père et désignait ceux qui pourraient baiser l'anneau papal à la fin des audiences générales.
Dans un dossier de 700 pages, l'Institut polonais de la mémoire nationale, qui instruit les crimes nazis et communistes commis dans la patrie de Karol Wojtyla, l'a accusé d'avoir secrètement transmis dans les années 80 des informations sur l'Eglise aux services de sécurité de la Pologne communiste. Il serait identifié dans les archives de la police secrète sous les sobriquets de «Hejmal» et «Dominik».
Le père Hejmo, connu pour sa loquacité, s'est défendu avec véhémence d'avoir volontairement transmis de telles informations. Il se proclame toutefois «naïf» et «idiot» et reconnaît avoir rencontré dans les années 80 un agent polonais du nom d'«Andrej» qui travaillait pour les services est-allemands (Stasi), son «ange gardien». «Tous les prêtres polonais étaient surveillés. Jean-Paul II le savait pertinemment», affirme-t-il.
Rome : Richard Heuzé
[Le Figaro, 09 mai 2005]
L'ordre des Dominicains a suspendu pour deux à trois semaines le père Konrad Hejmo, soupçonné d'être un espion à la solde de l'ex-régime communiste polonais.
Agé de 69 ans, débordant de vitalité, envoyé à Rome en 1979 par le primat de Pologne Stefan Wyszynski, le père Hejmo était l'un des collaborateurs les plus proches de Jean-Paul II. Il gérait un centre d'accueil pour pèlerins polonais dans la Ville éternelle. C'est lui qui présentait ses compatriotes au Saint-Père et désignait ceux qui pourraient baiser l'anneau papal à la fin des audiences générales.
Dans un dossier de 700 pages, l'Institut polonais de la mémoire nationale, qui instruit les crimes nazis et communistes commis dans la patrie de Karol Wojtyla, l'a accusé d'avoir secrètement transmis dans les années 80 des informations sur l'Eglise aux services de sécurité de la Pologne communiste. Il serait identifié dans les archives de la police secrète sous les sobriquets de «Hejmal» et «Dominik».
Le père Hejmo, connu pour sa loquacité, s'est défendu avec véhémence d'avoir volontairement transmis de telles informations. Il se proclame toutefois «naïf» et «idiot» et reconnaît avoir rencontré dans les années 80 un agent polonais du nom d'«Andrej» qui travaillait pour les services est-allemands (Stasi), son «ange gardien». «Tous les prêtres polonais étaient surveillés. Jean-Paul II le savait pertinemment», affirme-t-il.
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