6.05.2005

6 janvier - Libération “sans nouvelles”

Le quotidien Libération annonce être “depuis plus de vingt-quatre heures sans nouvelles de Florence Aubenas”, envoyée spéciale en Irak depuis le 16 décembre 2004, ainsi que de son assistant irakien, Hussein Hanoun Al-Saadi. Ils “n’ont plus été vus depuis leur sortie de l’hôtel”, le 5 janvier matin à Bagdad. Dans les jours qui suivent, Jacques Chirac déconseille “formellement l’envoi de journalistes” en Irak, et Jean-Pierre Raffarin déclare que “l’Etat mobilise tous ses moyens”.

13 janvier

Le président intérimaire irakien Ghazi al-Yaouar, en visite en France, affirme que Bagdad “fait tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir” la libération de la journaliste. Le 17, il écarte l’éventualité d’un rapt politique et estime que cette affaire pourrait être liée à une demande de rançon.

26 janvier - Manifestation et appels

Des portraits géants de Florence Aubenas et de son interprète sont hissés lors d’une manifestation à Paris, place de la République. La mobilisation s’amplifie, deux jours après l’appel lancé par les directeurs de rédaction des principaux médias parisiens.

1er février - “Une situation différente” de Chesnot et Malbrunot

Jean-Pierre Raffarin déclare que les “informations recueillies donnent à penser” que les otages sont “dans une situation très sensiblement différente” de celle des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, libérés en décembre après quatre mois de captivité en Irak.

1er mars - Une vidéo énigmatique

La chaîne Sky-Italia diffuse une vidéo de Florence Aubenas, que sa famille avait pu voir quelques jours plus tôt. Apparaissant très éprouvée, la journaliste lance un appel au secours, adressé en particulier au député UMP Didier Julia, contesté depuis sa tentative de libérer MM. Chesnot et Malbrunot. Le 3, Jean-Pierre Raffarin demande aux ravisseurs de s’adresser “aux seuls services officiels” français.

5 avril - Circonstances “difficiles”

Le ministre des affaires étrangères Michel Barnier déclare que les circonstances autour de la détention de Florence Aubenas et Hussein Hanoun sont “difficiles” mais que les autorités françaises restent “totalement mobilisées”.

15 avril - 100e jour de captivité

Logos à la télévision et à la “une” des journaux, jingles à la radio, lâchers de ballons... les initiatives de solidarité se multiplient pour la 100e journée de captivité des deux otages. Leur comité de soutien (www.pourflorenceethussein.org) lance une pétition.

3 mai - “contacts rétablis”

M. Raffarin, qui reçoit une trentaine de directeurs de rédaction, évoque de “très bonnes raisons de penser” que la journaliste est vivante, et des “contacts interrompus par de longues périodes de silence mais à chaque fois rétablis” avec les ravisseurs.

23 mai - Commanditaires non identifiés

Le directeur de Libération, Serge July, estime, à l’issue de la libération en Irak de trois journalistes roumains, que l’affaire est “plus compliquée” pour Florence Aubenas et Hussein Hanoun, les “commanditaires n’étant toujours pas identifiés”.

5 juin - 150e jour de captivité

Le nouveau ministre des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, déclare que la libération des deux otages est “[s]a première priorité”. Les manifestations sont nombreuses, avec notamment des vols de mongolfières et une procession nautique. La pétition lancée 50 jours plus tôt a recueilli plus de 170 000 signatures. Robert Ménart (RSF) soupçonne une “raison d’Etat” plutôt qu’un enlèvement crapuleux.
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