Le Vatican redresse ses comptes
zone euro Après trois années dans le rouge
[Le Figaro, 11 juillet 2005]
La cure d'austérité imposée par le grand argentier du Vatican, le cardinal Sergio Sebastiani, a porté ses fruits. Après trois années dans le rouge, les finances du Saint-Siège sont redevenues positives en 2004. Le bénéfice est de 3 millions d'euros, contre 9,5 millions de pertes en 2003.
Selon la curie, le Vatican a enregistré 206 millions d'euros de recettes grâce à une meilleure gestion de son patrimoine immobilier et financier (devises, titres boursiers). Mais aussi de l'Institut des oeuvres de religion, plus connue pour être la banque privée du Vatican qui gère les comptes des ordres et congrégations, comme ceux des cardinaux et du Pape.
Le Vatican a dépensé 202 millions d'euros en 2004. Le plus petit État du monde, qui peut se comparer à une grosse PME, doit régler le salaire de ses 2 700 salariés, verser une pension à ses 1 500 retraités et payer l'entretien de ses 118 représentations pontificales à l'étranger.
Le détail de ces charges sera communiqué aujourd'hui par le Saint-Siège. Benoît XVI poursuit en ce sens la stratégie de transparence de Jean-Paul II.
Lassé des légendes qui ont couru sur les grandes richesses cachées du Vatican, le pape Jean-Paul II avait en effet exigé que les comptes du Vatican et du Saint-Siège soient certifiés et régulièrement commentés par le porte-parole de la curie.
Les finances de l'État de la cité du Vatican, qui sont comptabilisées à part et qui comprennent la billetterie des musées et la vente des timbres, sont également redevenues positives d'un peu plus de 5 millions d'euros. «En bon père de famille, le pape Wojtyla n'a pas laissé de dette en mourant», commentait hier la Repubblica.
Reste à savoir si les financiers du Vatican arriveront à maintenir les comptes dans le vert pour l'année 2005. C'est en effet dans ce bilan qu'apparaîtront les dépenses dues à la disparition de Jean-Paul II et à l'organisation du conclave pour élire Benoît XVI.
La personnalité du nouveau pape va être très importante pour la bonne tenue des comptes.
Extrêmement populaire, Jean-Paul II avait en effet permit d'alimenter fortement l'obole de Saint-Pierre. Organisée dans tous les diocèses le jour des saints Pierre et Paul, cette quête auprès des particuliers comme des entreprises alimente directement le compte du Pape à la banque du Vatican.
[Le Figaro, 11 juillet 2005]
La cure d'austérité imposée par le grand argentier du Vatican, le cardinal Sergio Sebastiani, a porté ses fruits. Après trois années dans le rouge, les finances du Saint-Siège sont redevenues positives en 2004. Le bénéfice est de 3 millions d'euros, contre 9,5 millions de pertes en 2003.
Selon la curie, le Vatican a enregistré 206 millions d'euros de recettes grâce à une meilleure gestion de son patrimoine immobilier et financier (devises, titres boursiers). Mais aussi de l'Institut des oeuvres de religion, plus connue pour être la banque privée du Vatican qui gère les comptes des ordres et congrégations, comme ceux des cardinaux et du Pape.
Le Vatican a dépensé 202 millions d'euros en 2004. Le plus petit État du monde, qui peut se comparer à une grosse PME, doit régler le salaire de ses 2 700 salariés, verser une pension à ses 1 500 retraités et payer l'entretien de ses 118 représentations pontificales à l'étranger.
Le détail de ces charges sera communiqué aujourd'hui par le Saint-Siège. Benoît XVI poursuit en ce sens la stratégie de transparence de Jean-Paul II.
Lassé des légendes qui ont couru sur les grandes richesses cachées du Vatican, le pape Jean-Paul II avait en effet exigé que les comptes du Vatican et du Saint-Siège soient certifiés et régulièrement commentés par le porte-parole de la curie.
Les finances de l'État de la cité du Vatican, qui sont comptabilisées à part et qui comprennent la billetterie des musées et la vente des timbres, sont également redevenues positives d'un peu plus de 5 millions d'euros. «En bon père de famille, le pape Wojtyla n'a pas laissé de dette en mourant», commentait hier la Repubblica.
Reste à savoir si les financiers du Vatican arriveront à maintenir les comptes dans le vert pour l'année 2005. C'est en effet dans ce bilan qu'apparaîtront les dépenses dues à la disparition de Jean-Paul II et à l'organisation du conclave pour élire Benoît XVI.
La personnalité du nouveau pape va être très importante pour la bonne tenue des comptes.
Extrêmement populaire, Jean-Paul II avait en effet permit d'alimenter fortement l'obole de Saint-Pierre. Organisée dans tous les diocèses le jour des saints Pierre et Paul, cette quête auprès des particuliers comme des entreprises alimente directement le compte du Pape à la banque du Vatican.
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