Sant'Egidio : les limites du dialogue islamo-chrétien
RELIGION Ce grand rendez-vous annuel interreligieux, organisé à Lyon, s'est achevé hier soir
[Le Figaro, 14 septembre 2005]
Des milliers de poignées de main, de sourires, d'accolades et de bustes inclinés. A Lyon, les esprits bien disposés ne pouvaient qu'être enthousiastes en observant les participants à la rencontre interreligieuse de Sant'Egidio, close hier soir par une «procession de paix» sur les hauteurs de Fourvière. Depuis dimanche, quelque trois cents participants – religieux, politiques, intellectuels – ont échangé devant un auditoire nombreux sur des thèmes allant des conséquences du 11 Septembre sur les religions à la liberté de conscience dans un Etat laïc. Plus de cinq mille personnes ont assisté à cette 19e rencontre placée sous le thème : «Le courage d'un humanisme de paix», a précisé Andréa Riccardi, fondateur de Sant'Egidio, une communauté italienne de laïcs catholiques. C'est la première fois qu'un tel rendez-vous annuel était organisé en France. Andréa Riccardi s'est dit «très satisfait» d'avoir pu organiser «une rencontre des religions ici, dans le pays d'une certaine laïcité». La laïcité a d'ailleurs été largement évoquée tout au long de ces trois journées, alors que l'on célèbre le centenaire de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Le ministre de l'Intérieur chargé des cultes, Nicolas Sarkozy, a tenu à rappeler dimanche, à l'ouverture de la rencontre, que «la laïcité à la française n'est pas l'ennemie des religions».Il a également été beaucoup question du dialogue islamo-chrétien. Mais si tout le monde s'accorde sur la nécessité de le renforcer, l'exercice atteint vite ses limites.
[Le Figaro, 14 septembre 2005]
Des milliers de poignées de main, de sourires, d'accolades et de bustes inclinés. A Lyon, les esprits bien disposés ne pouvaient qu'être enthousiastes en observant les participants à la rencontre interreligieuse de Sant'Egidio, close hier soir par une «procession de paix» sur les hauteurs de Fourvière. Depuis dimanche, quelque trois cents participants – religieux, politiques, intellectuels – ont échangé devant un auditoire nombreux sur des thèmes allant des conséquences du 11 Septembre sur les religions à la liberté de conscience dans un Etat laïc. Plus de cinq mille personnes ont assisté à cette 19e rencontre placée sous le thème : «Le courage d'un humanisme de paix», a précisé Andréa Riccardi, fondateur de Sant'Egidio, une communauté italienne de laïcs catholiques. C'est la première fois qu'un tel rendez-vous annuel était organisé en France. Andréa Riccardi s'est dit «très satisfait» d'avoir pu organiser «une rencontre des religions ici, dans le pays d'une certaine laïcité». La laïcité a d'ailleurs été largement évoquée tout au long de ces trois journées, alors que l'on célèbre le centenaire de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Le ministre de l'Intérieur chargé des cultes, Nicolas Sarkozy, a tenu à rappeler dimanche, à l'ouverture de la rencontre, que «la laïcité à la française n'est pas l'ennemie des religions».Il a également été beaucoup question du dialogue islamo-chrétien. Mais si tout le monde s'accorde sur la nécessité de le renforcer, l'exercice atteint vite ses limites.
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