La Stasi a surveillé Benoît XVI pendant plusieurs années, selon "Bild am Sonntag"
International
AP | 02.10.05
BERLIN (AP) -- La Stasi a espionné Joseph Ratzinger, devenu aujourd'hui le pape Benoît XVI, pendant plusieurs années à partir de 1974, révèle dimanche l'hebdomadaire allemand "Bild am Sonntag".
D'après le journal, la police secrète de l'ex-Allemagne de l'Est a surveillé de près le cardinal pendant des années, considérant qu'il était l'un des plus dangereux critiques du communisme.
"Bild am Sonntag" publie des extraits d'épais dossiers montrant que la Stasi avait rassemblé des éléments biographiques, des informations recueillies par ses agents et cherchait à connaître à l'avance ces moindres faits et gestes.
Selon le journal, le cardinal était suivi de si près par la Stasi, que les services est-allemands savaient, deux ans avant l'annonce officielle en 1981, qu'il allait être nommé préfet de la congrégation de la doctrine de la foi au Vatican, poste qu'il occupait encore avant d'être élu pape cette année après la mort de Jean Paul II.
"Bild am Sonntag" dit avoir reçu l'autorisation personnelle du pape pour publier des extraits des dossiers. Mais le Vatican s'est refusé dimanche à tout commentaire sur les informations parues dans le journal.
La grande amitié qui liait le cardinal Ratzinger au pape polonais Jean Paul II, auquel la plupart des Polonais reconnaissent un rôle crucial dans la fin du communisme dans leur pays, était considérée par la Stasi comme particulièrement dangereuse, d'après le journal.
"Depuis le milieu des années 70, Ratzinger est un ami proche de l'ancien cardinal Wojtyla, pour le pontificat duquel il a travaillé très dur et qui lui a demandé en 1980 d'organiser le soutien de l'Eglise en Allemagne de l'Ouest aux développements révolutionnaires en Pologne", est-il écrit dans l'un des dossiers publiés, qui fait allusion aux manifestations du syndicat Solidarité contre le régime communiste.
Les autorités de l'ex-RDA (République démocratique allemande) craignaient que le cardinal Ratzinger "n'ait une influence croissante sur le parti-pris anti-communiste de l'Eglise catholique particulièrement en Amérique latine", selon les extraits publiés par "Bild am Sonntag".
Le journal livre par ailleurs le commentaire d'un agent sur la personnalité de celui qui allait devenir pape: "il a un certain charme, même s'il peut sembler un peu timide de prime abord". AP
AP | 02.10.05
BERLIN (AP) -- La Stasi a espionné Joseph Ratzinger, devenu aujourd'hui le pape Benoît XVI, pendant plusieurs années à partir de 1974, révèle dimanche l'hebdomadaire allemand "Bild am Sonntag".
D'après le journal, la police secrète de l'ex-Allemagne de l'Est a surveillé de près le cardinal pendant des années, considérant qu'il était l'un des plus dangereux critiques du communisme.
"Bild am Sonntag" publie des extraits d'épais dossiers montrant que la Stasi avait rassemblé des éléments biographiques, des informations recueillies par ses agents et cherchait à connaître à l'avance ces moindres faits et gestes.
Selon le journal, le cardinal était suivi de si près par la Stasi, que les services est-allemands savaient, deux ans avant l'annonce officielle en 1981, qu'il allait être nommé préfet de la congrégation de la doctrine de la foi au Vatican, poste qu'il occupait encore avant d'être élu pape cette année après la mort de Jean Paul II.
"Bild am Sonntag" dit avoir reçu l'autorisation personnelle du pape pour publier des extraits des dossiers. Mais le Vatican s'est refusé dimanche à tout commentaire sur les informations parues dans le journal.
La grande amitié qui liait le cardinal Ratzinger au pape polonais Jean Paul II, auquel la plupart des Polonais reconnaissent un rôle crucial dans la fin du communisme dans leur pays, était considérée par la Stasi comme particulièrement dangereuse, d'après le journal.
"Depuis le milieu des années 70, Ratzinger est un ami proche de l'ancien cardinal Wojtyla, pour le pontificat duquel il a travaillé très dur et qui lui a demandé en 1980 d'organiser le soutien de l'Eglise en Allemagne de l'Ouest aux développements révolutionnaires en Pologne", est-il écrit dans l'un des dossiers publiés, qui fait allusion aux manifestations du syndicat Solidarité contre le régime communiste.
Les autorités de l'ex-RDA (République démocratique allemande) craignaient que le cardinal Ratzinger "n'ait une influence croissante sur le parti-pris anti-communiste de l'Eglise catholique particulièrement en Amérique latine", selon les extraits publiés par "Bild am Sonntag".
Le journal livre par ailleurs le commentaire d'un agent sur la personnalité de celui qui allait devenir pape: "il a un certain charme, même s'il peut sembler un peu timide de prime abord". AP
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