Benoît XVI dénonce le terrorisme et la prolifération nucléaire
Vatican
A l'occasion de la Journée mondiale de la paix, le Pape a fustigé le nihilisme et la violence.
Hervé Yannou
[Le Figaro, 14 décembre 2005 - 6 heures]
IL NE PEUT PAS y avoir de paix sans vérité. C'est l'avertissement que Benoît XVI a voulu lancer hier dans son premier message pour la célébration de la Journée mondiale de la paix, fêtée chaque année le 1er janvier. Le Pape veut une paix sans compromis dans un monde où elle est menacée par «le mensonge», par le terrorisme, fils «du nihilisme» et «du fondamentalisme», les outrances nationalistes, les discriminations, le trafic d'armes et la prolifération nucléaire. «fomentent chez les citoyens des sentiments d'hostilité envers les autres nations». «mettent en danger» «les équilibres délicats atteints au prix de difficiles négociations».
dans les régions chaudes du globe, Il a aussi condamné ceux qui Dans un contexte international marqué par les surenchères anti-israéliennes et nucléaires du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le Pape a dénoncé les gouvernements qui Mais, comme il est de coutume dans ces messages officiels adressés à tous les chefs d'Etat de la planète, aucun pays jugé dangereux par le Saint-Siège n'est explicitement nommé. Seules «les populations martyrisées de la Palestine» – pour relever «les pas encore très timides sur le sentier de la paix» au Proche-Orient –, de l'Afrique et de l'Asie apparaissent dans ce texte de quinze pages.
Ainsi, Benoît XVI a souligné avec vigueur la volonté du Vatican de voir réformer l'ONU, afin que le rôle du «droit humanitaire international» soit enfin respecté. Car il n'est pas admissible que «le processus politique et juridique» mis en oeuvre par la communauté internationale pour «renforcer le chemin du désarmement» ait sombré «dans une indifférence quasi générale». Il a ainsi appelé les Etats, «qui de manière déclarée ou occulte» possèdent des armes nucléaires, à ce qu'ils «changent conjointement de cap», en s'orientant vers un désarmement nucléaire «progressif et concordé». Pour le cardinal italien Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, les thèmes abordés par Benoît XVI dans ce discours diplomatique lui sont «chers».
Selon lui, Joseph Ratzinger s'est aussi déclaré préoccupé par les conditions d'adoption d'un nouvel emblème pour la Croix-Rouge internationale, un «cristal rouge» permettant à Israël de rejoindre l'organisation. Ce choix n'a pas fait l'unanimité, surtout dans les pays arabes et musulmans membres de la Conven-tion de Genève. Dernier constat d'échec pour un pape qui veut voir dans le monde une paix «fondée sur l'ordre de Dieu».
A l'occasion de la Journée mondiale de la paix, le Pape a fustigé le nihilisme et la violence.
Hervé Yannou
[Le Figaro, 14 décembre 2005 - 6 heures]
IL NE PEUT PAS y avoir de paix sans vérité. C'est l'avertissement que Benoît XVI a voulu lancer hier dans son premier message pour la célébration de la Journée mondiale de la paix, fêtée chaque année le 1er janvier. Le Pape veut une paix sans compromis dans un monde où elle est menacée par «le mensonge», par le terrorisme, fils «du nihilisme» et «du fondamentalisme», les outrances nationalistes, les discriminations, le trafic d'armes et la prolifération nucléaire. «fomentent chez les citoyens des sentiments d'hostilité envers les autres nations». «mettent en danger» «les équilibres délicats atteints au prix de difficiles négociations».
dans les régions chaudes du globe, Il a aussi condamné ceux qui Dans un contexte international marqué par les surenchères anti-israéliennes et nucléaires du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le Pape a dénoncé les gouvernements qui Mais, comme il est de coutume dans ces messages officiels adressés à tous les chefs d'Etat de la planète, aucun pays jugé dangereux par le Saint-Siège n'est explicitement nommé. Seules «les populations martyrisées de la Palestine» – pour relever «les pas encore très timides sur le sentier de la paix» au Proche-Orient –, de l'Afrique et de l'Asie apparaissent dans ce texte de quinze pages.
Ainsi, Benoît XVI a souligné avec vigueur la volonté du Vatican de voir réformer l'ONU, afin que le rôle du «droit humanitaire international» soit enfin respecté. Car il n'est pas admissible que «le processus politique et juridique» mis en oeuvre par la communauté internationale pour «renforcer le chemin du désarmement» ait sombré «dans une indifférence quasi générale». Il a ainsi appelé les Etats, «qui de manière déclarée ou occulte» possèdent des armes nucléaires, à ce qu'ils «changent conjointement de cap», en s'orientant vers un désarmement nucléaire «progressif et concordé». Pour le cardinal italien Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, les thèmes abordés par Benoît XVI dans ce discours diplomatique lui sont «chers».
Selon lui, Joseph Ratzinger s'est aussi déclaré préoccupé par les conditions d'adoption d'un nouvel emblème pour la Croix-Rouge internationale, un «cristal rouge» permettant à Israël de rejoindre l'organisation. Ce choix n'a pas fait l'unanimité, surtout dans les pays arabes et musulmans membres de la Conven-tion de Genève. Dernier constat d'échec pour un pape qui veut voir dans le monde une paix «fondée sur l'ordre de Dieu».
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