Un procès en Pologne pour offense au pape suscite des protestations
e directeur et propriétaire du journal satirique polonais Nie, Jerzy Urban, risque 10 mois de prison avec sursis et une amende pour offense au pape Jean Paul II, dans un procès vivement critiqué et dont le verdict est attendu mardi à Varsovie.
M. Urban, 71 ans, ancien porte-parole du gouvernement communiste polonais, est poursuivi pour "offense au chef de l’Etat du Vatican". Il plaide non coupable affirmant "n’avoir pas eu l’intention" d’offenser le souverain pontife, mais il réclame "le droit de regarder le culte du pape avec un oeil de non croyant".
Le parquet a requis 10 mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 zlotys (4.900 EUR).
Dans un article intitulé "Un sado-maso ambulant", écrit à l’issue de la dernière visite du pape dans son pays natal en août 2002, M. Urban avait notamment qualifié Jean Paul II de "vieillard déclinant" et de "divinité sénile".
L’article avait présenté le pape comme "un vieillard qui devrait se mettre au lit pour manger du caviar et des glaces, pour se bourrer le nez ou se frotter les pieds au lieu de présenter au public un spectacle d’horreur".
Son procès, ouvert l’an dernier, avait suscité des protestations d’organisations internationales.
A la veille du verdict, l’organisation Reporters sans frontières "s’inquiète de ces poursuites judiciaires intentées à la suite d’un simple article satirique pouvant constituer une précédent dangereux dans un Etat membre de l’Union européenne".
Dans un communiqué parvenu à l’AFP, Reporters sans frontières estime qu’une condamnation de l’auteur de l’article "constituera une atteinte à la liberté d’expression, dangereuse pour la sauvegarde du pluralisme des opinions en Pologne".
L’Institut international de presse (IPI), basé à Vienne, a notamment adressé une lettre au président polonais, Aleksander Kwasniewski, pour "condamner" ce procès, voyant "dans la décision de présenter contre M. Urban un chef d’inculpation criminel une sérieuse violation de la liberté de la presse".
L’IPI, qui représente des éditeurs de presse et des journalistes de 120 pays, a demandé "la suppression, dans le code pénal polonais, des aspects criminels de la diffamation et de la calomnie, pour que la liberté d’expression et d’opinion puissent servir la société démocratique en Pologne".
M. Urban a déclaré la semaine dernière aux journalistes, non sans provocation, vouloir être condamné à la peine de prison ferme parce que cela serait "un signe évident de l’existence d’une censure pro-Eglise" en Pologne.
Agence France Presse
24 - 01 - 2005
M. Urban, 71 ans, ancien porte-parole du gouvernement communiste polonais, est poursuivi pour "offense au chef de l’Etat du Vatican". Il plaide non coupable affirmant "n’avoir pas eu l’intention" d’offenser le souverain pontife, mais il réclame "le droit de regarder le culte du pape avec un oeil de non croyant".
Le parquet a requis 10 mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 zlotys (4.900 EUR).
Dans un article intitulé "Un sado-maso ambulant", écrit à l’issue de la dernière visite du pape dans son pays natal en août 2002, M. Urban avait notamment qualifié Jean Paul II de "vieillard déclinant" et de "divinité sénile".
L’article avait présenté le pape comme "un vieillard qui devrait se mettre au lit pour manger du caviar et des glaces, pour se bourrer le nez ou se frotter les pieds au lieu de présenter au public un spectacle d’horreur".
Son procès, ouvert l’an dernier, avait suscité des protestations d’organisations internationales.
A la veille du verdict, l’organisation Reporters sans frontières "s’inquiète de ces poursuites judiciaires intentées à la suite d’un simple article satirique pouvant constituer une précédent dangereux dans un Etat membre de l’Union européenne".
Dans un communiqué parvenu à l’AFP, Reporters sans frontières estime qu’une condamnation de l’auteur de l’article "constituera une atteinte à la liberté d’expression, dangereuse pour la sauvegarde du pluralisme des opinions en Pologne".
L’Institut international de presse (IPI), basé à Vienne, a notamment adressé une lettre au président polonais, Aleksander Kwasniewski, pour "condamner" ce procès, voyant "dans la décision de présenter contre M. Urban un chef d’inculpation criminel une sérieuse violation de la liberté de la presse".
L’IPI, qui représente des éditeurs de presse et des journalistes de 120 pays, a demandé "la suppression, dans le code pénal polonais, des aspects criminels de la diffamation et de la calomnie, pour que la liberté d’expression et d’opinion puissent servir la société démocratique en Pologne".
M. Urban a déclaré la semaine dernière aux journalistes, non sans provocation, vouloir être condamné à la peine de prison ferme parce que cela serait "un signe évident de l’existence d’une censure pro-Eglise" en Pologne.
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24 - 01 - 2005
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