L'opacité du Vatican irrite les journalistes
Le mardi 1er mars 2005
ÉTAT DE SANTÉ DU PAPE
Isabelle Hachey
La Presse (Cnd)
Rome
Depuis trois jours, le monde attendait des nouvelles de Jean-Paul II. On l'avait bien entrevu à la fenêtre de sa chambre d'hôpital, dimanche, mais on ne savait rien de son état de santé. À midi, hier, un communiqué a enfin été diffusé.
Cinq petites lignes qui assurent que «la phase postopératoire se déroule sans complications» et que «le Saint-Père mange régulièrement, passe quelques heures dans un fauteuil et a commencé des exercices pour réhabiliter sa respiration et sa voix».
Pas de conférence de presse. Pas de contexte. Et pas de nouveau bulletin avant jeudi. Au bureau de presse du Vatican, hier, on pouvait sentir monter la grogne des journalistes. Jamais le service des communications du Saint-Siège, qui s'efforce de se faire le plus rassurant possible sur l'état de santé du frêle souverain pontife, n'a été aussi critiqué. Les médias réclament un bulletin de santé quotidien, détaillé et signé par les médecins; ils ne reçoivent que des bribes d'information, accompagnées d'anecdotes aussi insipides qu'invérifiables.
Cette grande noirceur, disent les reporters, est l'oeuvre du porte-parole officiel du Vatican, Joaquin Navarro-Valls, ancien médecin et journaliste espagnol au service du pape depuis 20 ans. Les uns voient dans cet homme de 68 ans un pion avancé par l'obscure organisation Opus Dei dans le but d'infiltrer les plus hauts rangs de l'Église catholique. Les autres le considèrent comme un maître de la manipulation, digne de l'ancien régime soviétique. C'est dire que le porte-parole n'a pas beaucoup d'admirateurs parmi les correspondants du Vatican.
ÉTAT DE SANTÉ DU PAPE
Isabelle Hachey
La Presse (Cnd)
Rome
Depuis trois jours, le monde attendait des nouvelles de Jean-Paul II. On l'avait bien entrevu à la fenêtre de sa chambre d'hôpital, dimanche, mais on ne savait rien de son état de santé. À midi, hier, un communiqué a enfin été diffusé.
Cinq petites lignes qui assurent que «la phase postopératoire se déroule sans complications» et que «le Saint-Père mange régulièrement, passe quelques heures dans un fauteuil et a commencé des exercices pour réhabiliter sa respiration et sa voix».
Pas de conférence de presse. Pas de contexte. Et pas de nouveau bulletin avant jeudi. Au bureau de presse du Vatican, hier, on pouvait sentir monter la grogne des journalistes. Jamais le service des communications du Saint-Siège, qui s'efforce de se faire le plus rassurant possible sur l'état de santé du frêle souverain pontife, n'a été aussi critiqué. Les médias réclament un bulletin de santé quotidien, détaillé et signé par les médecins; ils ne reçoivent que des bribes d'information, accompagnées d'anecdotes aussi insipides qu'invérifiables.
Cette grande noirceur, disent les reporters, est l'oeuvre du porte-parole officiel du Vatican, Joaquin Navarro-Valls, ancien médecin et journaliste espagnol au service du pape depuis 20 ans. Les uns voient dans cet homme de 68 ans un pion avancé par l'obscure organisation Opus Dei dans le but d'infiltrer les plus hauts rangs de l'Église catholique. Les autres le considèrent comme un maître de la manipulation, digne de l'ancien régime soviétique. C'est dire que le porte-parole n'a pas beaucoup d'admirateurs parmi les correspondants du Vatican.
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