4.20.2005

Un pape romain…

Il aura fallut moins de vingt-six heures au conclave pour désigner le successeur de Jean-Paul II. Le nouveau Pontife n’est autre que le doyen du collège des cardinaux, un ami des plus proches du Saint Père défunt. Les vaticanistes qui prévoyaient un conclave court, élisant un pape italiene et de transition ne se sont pas vraiment trompés. La durée de la réunion des cardinaux dépasse tous les records, le premier tour ayant eu lieu lundi peu après leur « réclusion », un consensus s’étant dégagé après trois tours supplémentaire. L’âge de l’ancien cardinal Josef Ratzinger, 78 ans, ne permet pas d’envisager un règne à l’image de celui de Jean-Paul II, le troisième plus long de l’histoire de la papauté. Enfin, si Benoît XVI n’est pas à proprement parlé italien, il n’en est pas moins un romain, prélat de curie plutôt que pasteur. Toutefois, à l’image du pape dont il prend le nom, il est un brillant théologien, ancien préfet de la sacrée congrégation pour la doctrine de la foi, dont le conservatisme apparent laisse augurer un vent de réforme insoupçonnée après une décennie de conservatisme du Pontife polonais mourrant. Pape de transition, Benoît XVI sera donc plus à l’image de ce « Jean XXIV » que d’aucun souhaitait que d’un « Jean-Paul III ». S’il ne nourrit encore pas de vélléités d’un nouveau concile, il ne manquera pas de surprendre, tant l’attente de mouvement est importante…
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