6.22.2005

Benoît XVI convoque un second synode pour l’Afrique

ROME, Mercredi 22 juin 2005 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI a annoncé lors de l’audience générale la tenue d’un second synode pour l’Afrique, notamment en vue de la promotion de l’évangélisation, « de la réconciliation et de la paix ».
A la fin de l’audience, le pape a adressé différentes salutations en italien, tout d’abord aux membres « du conseil spécial pour l’Afrique du synode des évêques réunis ces jours-ci au secrétariat général du synode ».
« Confirmant ce qu’avait décidé mon vénéré prédécesseur le 13 novembre de l’an dernier, je désire annoncer mon intention de convoquer une seconde assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des évêques », annonçait le pape.
Benoît XVI ajoutait : « Je nourris une grande confiance qu’une telle assemblée marque un nouvel élan pour l’évangélisation dans le continent africain, pour la consolidation et la croissance de l’Eglise, et pour la promotion de la réconciliation et de la paix ».
A la fin de l’audience, les membres du conseil du synode sont venus saluer le pape et échanger quelques mots avec lui.
Le pape Benoît XVI a lancé son premier appel solennel à la paix, en particulier au Togo, le dimanche 1er mai, depuis la fenêtre de son bureau, qui donne place Saint-Pierre.
« En ces jours, confiait Benoît XVI, je me retrouve souvent à penser à tous les peuples qui souffrent de la guerre, des maladies et de la pauvreté ». Il soulignait : « En particulier, je suis proche aujourd’hui des chères populations du Togo, bouleversées par de douloureuses luttes internes. » « Pour toutes ces nations, concluait le pape, j’implore le don de la concorde et de la paix ».
On sait que le pape Benoît XVI a indiqué lui-même avoir choisi ce nom de Benoît en référence à son prédécesseur Benoît XV, élu en 1914 et infatigable promoteur de la paix en Europe. Il a aussi choisi ce nom en référence à saint Benoît de Nursie. Or, la devise bénédictine est la paix : « Pax ».
Benoît XVI a déclaré dès le premier jour de son service pétrinien vouloir lui aussi travailler à la réconciliation et à la paix entre les hommes. Ses premières paroles, à l’issue de sa première messe comme pape, le 20 avril, en la chapelle Sixtine, ont été ce vœu : « Grâce et paix en abondance à vous tous ! ».
Dans son discours-programme, il disait alors : « J’invoque de Dieu l’unité et la paix pour la famille humaine et je déclare la disponibilité de tous les catholiques à coopérer pour un développement social authentique, respectueux de la dignité de chaque être humain ».
Jean-Paul II avait annoncé samedi 13 novembre 2004, un nouveau synode des évêques pour l’Afrique, lors de l’audience accordée aux évêques qui avaient participé à Rome au symposium international des évêques européens et africains.
Ce congrès était organisé par le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) et par le Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE).
Le premier synode des évêques pour l’Afrique a eu lieu en 1994, et Jean-Paul II avait ensuite publié son exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa ».
« Accueillant les vœux du conseil post-synodal, interprète des désirs des pasteurs africains, je saisis l’occasion pour annoncer mon intention de convoquer une seconde assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des évêques », avait dit Jean-Paul II.
Dans son discours aux évêques d’Europe et d’Afrique, le pape leur avait recommandé de rechercher avec constance « une coopération fraternelle et solidaire » entre les Eglises africaines et européennes, pour affronter, depuis leurs points de vue respectifs, mais en synergie, « les grands défis qui interpellent la foi chrétienne dans notre société mondialisée ».
Jean-Paul II avait souligné qu’il s’agissait « de mettre en valeur les différentes traditions culturelles de façon complémentaire ». Il avait invité les prélats à construire l’unité de l’Eglise autour de l’Eucharistie, en cultivant « en premier lieu la prière ».
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