Avec les JMJ, Benoît XVI veut un nouvel élan pour l'Europe
LE MONDE | 15.08.05 | 13h44 • Mis à jour le 15.08.05 | 18h47
Pour la première fois, le pape Benoît XVI a accordé un entretien à Radio-Vatican, samedi 13 août, à Castelgandolfo. Cet entretien en allemand fixe les enjeux des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), qui s'ouvrent mardi 16 août à Cologne, et ceux de son premier voyage hors d'Italie, dans son pays natal, où le pape arrivera jeudi.
Face à la situation de crise du christianisme en Europe, à la désertion des églises, à la chute des vocations religieuses, l'objectif est de tenter de ranimer la foi dans un continent dont Benoît XVI déplore la tendance à l'"autocommisération et l'auto-accusation".
S'il n'est pas question de s'aveugler sur "ce qu'il y a de malade, de fatigué, de raté dans l'histoire européenne", l'Europe est invitée à "retrouver ses racines chrétiennes " et à "reconnaître les sources de sa foi". Les JMJ sont appelées à donner un "nouvel élan" aux Eglises en Allemagne et en Europe.
Benoît XVI s'est élevé contre l'image négative trop souvent donnée du christianisme, surtout chez les jeunes : "L'idée est largement répandue, déclare-t-il, que les chrPétiens doivent obéir à d'innombrables commandements, interdits, principes et que le christianisme est épuisant, difficile à vivre, qu'on est plus libre sans tous ces fardeaux."
"Moi, au contraire, a-t-il insisté, je voudrais leur faire comprendre qu'être soutenu par un grand amour et une révélation, cela donne des ailes. Leur faire comprendre que c'est beau d'être chrétien et que l'Eglise n'est pas un plat devenu insipide à force d'être réchauffé."
Le pape se veut optimiste : "Nous sommes tellement occupés à résoudre des problèmes de structures que nous n'avons plus l'enthousiasme ni la joie qui viennent de la foi. (...) Une rencontre de ce genre à Cologne, entre des personnes qui viennent de tous les continents, devrait donner un souffle nouveau, même au Vieux Continent."
A son arrivée, jeudi, le pape s'adressera aux jeunes lors d'une remontée du Rhin en bateau. Vendredi, il rencontrera le président allemand Horst Köhler, puis se rendra à la synagogue de Cologne et recevra les dirigeants protestants. Samedi, il verra le chancelier Gerhard Schröder et le chef de l'opposition chrétienne-démocrate, Angela Merkel, avant des entretiens avec des représentants de la communauté musulmane. Samedi et dimanche, il présidera devant les jeunes les célébrations des JMJ.
Henri Tincq
Article paru dans l'édition du 16.08.05
Pour la première fois, le pape Benoît XVI a accordé un entretien à Radio-Vatican, samedi 13 août, à Castelgandolfo. Cet entretien en allemand fixe les enjeux des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), qui s'ouvrent mardi 16 août à Cologne, et ceux de son premier voyage hors d'Italie, dans son pays natal, où le pape arrivera jeudi.
Face à la situation de crise du christianisme en Europe, à la désertion des églises, à la chute des vocations religieuses, l'objectif est de tenter de ranimer la foi dans un continent dont Benoît XVI déplore la tendance à l'"autocommisération et l'auto-accusation".
S'il n'est pas question de s'aveugler sur "ce qu'il y a de malade, de fatigué, de raté dans l'histoire européenne", l'Europe est invitée à "retrouver ses racines chrétiennes " et à "reconnaître les sources de sa foi". Les JMJ sont appelées à donner un "nouvel élan" aux Eglises en Allemagne et en Europe.
Benoît XVI s'est élevé contre l'image négative trop souvent donnée du christianisme, surtout chez les jeunes : "L'idée est largement répandue, déclare-t-il, que les chrPétiens doivent obéir à d'innombrables commandements, interdits, principes et que le christianisme est épuisant, difficile à vivre, qu'on est plus libre sans tous ces fardeaux."
"Moi, au contraire, a-t-il insisté, je voudrais leur faire comprendre qu'être soutenu par un grand amour et une révélation, cela donne des ailes. Leur faire comprendre que c'est beau d'être chrétien et que l'Eglise n'est pas un plat devenu insipide à force d'être réchauffé."
Le pape se veut optimiste : "Nous sommes tellement occupés à résoudre des problèmes de structures que nous n'avons plus l'enthousiasme ni la joie qui viennent de la foi. (...) Une rencontre de ce genre à Cologne, entre des personnes qui viennent de tous les continents, devrait donner un souffle nouveau, même au Vieux Continent."
A son arrivée, jeudi, le pape s'adressera aux jeunes lors d'une remontée du Rhin en bateau. Vendredi, il rencontrera le président allemand Horst Köhler, puis se rendra à la synagogue de Cologne et recevra les dirigeants protestants. Samedi, il verra le chancelier Gerhard Schröder et le chef de l'opposition chrétienne-démocrate, Angela Merkel, avant des entretiens avec des représentants de la communauté musulmane. Samedi et dimanche, il présidera devant les jeunes les célébrations des JMJ.
Henri Tincq
Article paru dans l'édition du 16.08.05
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