Deuxième nuit à l'hôpital pour le pape Jean Paul II
LEMONDE.FR | 03.02.05 | 07h38
Le pape a passé, mercredi 2 février, sa deuxième nuit consécutive à l'hôpital sous intense surveillance médicale en raison de ses difficultés respiratoires. Les inquiétudes subsistent quant à sa santé, même si les bulletins du Vatican se veulent rassurants.
Le pape Jean Paul II, 84 ans, a passé une deuxième nuit à l'hôpital Gemelli de Rome, mais malgré les déclarations rassurantes du Vatican, les appréhensions subsistaient jeudi matin pour sa santé. Aucune communication n'était prévue jeudi 3 février au matin par les médecins de l'hôpital, a annoncé mercredi soir son service de presse.
Toute la communication est en fait gérée par le Vatican, via son porte-parole, l'Espagnol Joaquin Navarro-Valls, 68 ans, médecin spécialisé en psychiatrie et ancien journaliste au service du pape depuis 20 ans, et le cardinal secrétaire d'Etat Angelo Sodano. C'est M. Navarro-Valls qui a donné l'unique bulletin de santé fourni mercredi en fin de matinée, après avoir rendu visite au pape et consulté ses médecins traitants. Il décidera aussi du moment de la communication jeudi.
Une apparition du pape à la fenêtre de sa chambre d'hôpital permettrait de lever les dernières appréhensions entretenues par cette communication sous contrôle.
"ENCORE PLUSIEURS JOURS"
Car pour le moment, les seules informations officielles révèlent que Jean Paul II devra rester "encore plusieurs jours" à l'hôpital, même si son état de santé s'est "stabilisé" après les problèmes respiratoires aigus qui ont imposé son hospitalisation d'urgence mardi soir. "Le pape récupère bien. J'espère qu'il guérira en quelques jours", a indiqué mercredi soir le cardinal secrétaire d'Etat Angelo Sodano, numéro deux du Vatican.
A l'origine des problèmes de santé du pape : une grippe qui s'est compliquée d'une laryngo-trachéite aiguë (inflammation) et des "crises de spasmes du larynx", gênant la respiration. L'altération de la fonction pulmonaire et des muscles respiratoires est fréquente chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, comme Jean Paul II. D'où un risque de toux fatigante et pas nécessairement efficace pour évacuer les sécrétions lors d'encombrement bronchique à l'occasion d'infection Le pape est suivi par une équipe de spécialistes dirigée par le professeur Rodolfo Proietti, directeur du département des urgences de l'hôpital Gemelli.
Ils sont les seuls, avec les plus proches collaborateurs de Jean Paul II - son secrétaire personnel l'archevêque Stanislaw Dziwisz et le cardinal Sodano - à approcher le pape, installé dans la chambre qui lui est en permanence réservé au 10e étage de l'hôpital depuis l'attentat du 13 mai 1981.
DISCRETION
Ces praticiens observent la plus grande prudence et la plus grande discrétion sur l'état de santé de leur illustre patient. Le ministre de la santé italien, Girolamo Sirchia, lui même médecin, s'est rendu mercredi en fin d'après midi à l'hôpital Gemelli, mais il n'a pas vu le pape. Il s'est seulement entretenu avec le cardinal Sodano, a indiqué l'agence italienne Ansa.
A sa sortie de l'hôpital, il s'est dit rassuré. "Le bulletin de santé reflète la vérité. Il correspond exactement à l'état dans lequel se trouve le Saint Père. Le pape se reprend. Nous sommes optimistes et les médecins sont optimistes", a-t-il déclaré. Les confidences distillées ensuite par le Vatican laissaient entendre que Jean Paul II pourrait réciter la prière de l'Angelus dimanche depuis la fenêtre de sa chambre du Gemelli, comme il l'a déjà fait par le passé lors de ses sept autres séjours dans cet hôpital.
Mais plusieurs spécialistes cités par les média italiens préconisent la prudence en raison de l'âge du pape et de son affaiblissement. "Le pronostic peut se compliquer rapidement et les problèmes se prolonger", a ainsi mis en garde le gérontologue Antonio Capurso.
"On ne peut exclure le risque de complications respiratoires et pulmonaires à cause de la maladie de Parkison", a pour sa part averti le neurologue Alfredo Berardelli, de l'université La Sapienza de Rome.
Avec AFP
Le pape a passé, mercredi 2 février, sa deuxième nuit consécutive à l'hôpital sous intense surveillance médicale en raison de ses difficultés respiratoires. Les inquiétudes subsistent quant à sa santé, même si les bulletins du Vatican se veulent rassurants.
Le pape Jean Paul II, 84 ans, a passé une deuxième nuit à l'hôpital Gemelli de Rome, mais malgré les déclarations rassurantes du Vatican, les appréhensions subsistaient jeudi matin pour sa santé. Aucune communication n'était prévue jeudi 3 février au matin par les médecins de l'hôpital, a annoncé mercredi soir son service de presse.
Toute la communication est en fait gérée par le Vatican, via son porte-parole, l'Espagnol Joaquin Navarro-Valls, 68 ans, médecin spécialisé en psychiatrie et ancien journaliste au service du pape depuis 20 ans, et le cardinal secrétaire d'Etat Angelo Sodano. C'est M. Navarro-Valls qui a donné l'unique bulletin de santé fourni mercredi en fin de matinée, après avoir rendu visite au pape et consulté ses médecins traitants. Il décidera aussi du moment de la communication jeudi.
Une apparition du pape à la fenêtre de sa chambre d'hôpital permettrait de lever les dernières appréhensions entretenues par cette communication sous contrôle.
"ENCORE PLUSIEURS JOURS"
Car pour le moment, les seules informations officielles révèlent que Jean Paul II devra rester "encore plusieurs jours" à l'hôpital, même si son état de santé s'est "stabilisé" après les problèmes respiratoires aigus qui ont imposé son hospitalisation d'urgence mardi soir. "Le pape récupère bien. J'espère qu'il guérira en quelques jours", a indiqué mercredi soir le cardinal secrétaire d'Etat Angelo Sodano, numéro deux du Vatican.
A l'origine des problèmes de santé du pape : une grippe qui s'est compliquée d'une laryngo-trachéite aiguë (inflammation) et des "crises de spasmes du larynx", gênant la respiration. L'altération de la fonction pulmonaire et des muscles respiratoires est fréquente chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, comme Jean Paul II. D'où un risque de toux fatigante et pas nécessairement efficace pour évacuer les sécrétions lors d'encombrement bronchique à l'occasion d'infection Le pape est suivi par une équipe de spécialistes dirigée par le professeur Rodolfo Proietti, directeur du département des urgences de l'hôpital Gemelli.
Ils sont les seuls, avec les plus proches collaborateurs de Jean Paul II - son secrétaire personnel l'archevêque Stanislaw Dziwisz et le cardinal Sodano - à approcher le pape, installé dans la chambre qui lui est en permanence réservé au 10e étage de l'hôpital depuis l'attentat du 13 mai 1981.
DISCRETION
Ces praticiens observent la plus grande prudence et la plus grande discrétion sur l'état de santé de leur illustre patient. Le ministre de la santé italien, Girolamo Sirchia, lui même médecin, s'est rendu mercredi en fin d'après midi à l'hôpital Gemelli, mais il n'a pas vu le pape. Il s'est seulement entretenu avec le cardinal Sodano, a indiqué l'agence italienne Ansa.
A sa sortie de l'hôpital, il s'est dit rassuré. "Le bulletin de santé reflète la vérité. Il correspond exactement à l'état dans lequel se trouve le Saint Père. Le pape se reprend. Nous sommes optimistes et les médecins sont optimistes", a-t-il déclaré. Les confidences distillées ensuite par le Vatican laissaient entendre que Jean Paul II pourrait réciter la prière de l'Angelus dimanche depuis la fenêtre de sa chambre du Gemelli, comme il l'a déjà fait par le passé lors de ses sept autres séjours dans cet hôpital.
Mais plusieurs spécialistes cités par les média italiens préconisent la prudence en raison de l'âge du pape et de son affaiblissement. "Le pronostic peut se compliquer rapidement et les problèmes se prolonger", a ainsi mis en garde le gérontologue Antonio Capurso.
"On ne peut exclure le risque de complications respiratoires et pulmonaires à cause de la maladie de Parkison", a pour sa part averti le neurologue Alfredo Berardelli, de l'université La Sapienza de Rome.
Avec AFP
<< Home