Le pape restera hospitalisé au moins jusqu'à jeudi
Le pape restera encore hospitalisé «quelques jours», au moins jusqu'à jeudi et la publication du prochain bulletin de santé, a fait savoir ce matin le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls.
Avec AFP.
[LE FIGARO, 07 février 2005]
«Par mesure de précaution, les médecins ont conseillé au pape de rester encore quelques jours à l'hôpital», a déclaré M. Navarro Valls précisant qu'il se rendrait à la polyclinique Gemelli pour rencontrer les médecins.
Interrogé sur une éventuelle sortie de l'hôpital jeudi, un membre de l'équipe médicale du Gemelli qui souhaite rester anonyme a déclaré : «Je présume qu'il ne sortira pas non plus jeudi».
Au lendemain de la première apparition du pape à la fenêtre de sa chambre de la polyclinique romaine où il séjourne depuis mardi dernier, le bulletin du Vatican insiste sur l'amélioration des conditions générales du souverain pontife.
«La santé du pape continue de s'améliorer, il n'a plus de fièvre, il s'alimente régulièrement, et a passé quelques heures dans un fauteuil», a assuré le porte-parole du Vatican, ajoutant qu'il concélébrait la messe tous les matins en présence de membres du personnel de l'hôpital.
Mais si, selon M. Navarro Valls, Jean Paul II jette un coup d'oeil aux journaux tous les matins pour «suivre l'évolution» de sa santé, le bulletin ne lève pas les doutes sur la capacité de Karol Wojtyla à s'exprimer désormais clairement.
«La maladie de Parkinson ne se soigne pas, au maximum on peut la ralentir. Et cela comporte une série de risques, parmi lesquels ceux que nous avons connus ces jours-ci», a déclaré le professeur Corrado Manni, anesthésiste du pape lors de six interventions chirurgicales subies par ce dernier dans le passé.
Et le pape, dont la maladie s'est déclarée il y a 13 ans, «pourrait avoir une rechute analogue dans l'avenir», a prévenu le spécialiste.
L'éventuelle démission de Jean Paul II pour raisons de santé doit être laissée «à la conscience du pape», a estimé lundi le cardinal-secrétaire d'Etat du Vatican, Angelo Sodano.
«Laissons cela à la conscience du pape», a-t-il répondu à un groupe de journalistes qui lui demandaient si le pape avait envisagé de démissionner pour raisons de santé.
«Nous devons avoir énormément confiance en lui, il sait ce qu'il faut faire», a ajouté Mgr Sodano à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle librairie au Vatican.
«On peut guider l'Eglise de différentes manières», a estimé le haut prélat, confirmant ainsi que Jean Paul II est toujours en mesure de remplir son rôle de pape.
«Nous souhaitons qu'il puisse gouverner l'Eglise pendant de nombreuses années. Pie IX a été pape pendant 32 ans et Léon XIII a vécu jusqu'à 93 ans», a déclaré le numéro deux du Vatican.
«L'Eglise est différente de la société», a-t-il rappelé, affirmant que «la vieillesse est toujours utile car dans l'Eglise, la sagesse de l'ancien est un don».
Le pape est apparu pâle et affaibli hier et il n'a pu prononcer que quelques mots de sa bénédiction d'une voix rauque qui s'est transformée en une sorte de râle.
Plusieurs médias ont d'ailleurs affirmé qu'un enregistrement de sa voix est venu au secours de Jean Paul II, mais le Vatican a vivement démenti, déclarant qu'une telle affirmation «n'avait aucun sens».
Répondant par ailleurs indirectement aux interrogations sur sa capacité à continuer à diriger l'Eglise, Jean Paul II a souligné, dans un message lu dimanche par un de ses plus proches collaborateurs, qu'il continuait «même à l'hôpital (...) à servir l'Eglise et le monde entier».
Dès vendredi, le Vatican avait annulé la plupart des engagements de Jean Paul II cette semaine.
Ainsi, c'est le numéro deux du Vatican, le cardinal Secrétaire d'Etat Angelo Sodano, qui rencontrera demain la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice dont l'arrivée à Rome est attendue dans la soirée.
Et, contrairement à son habitude, le pape ne pourra pas non plus présider mercredi en la basilique Saint-Pierre, la traditionnelle cérémonie du mercredi des Cendres qui ouvre la période du Carême, quarante jours avant les fêtes de Pâques.
Lundi, le porte-parole du Vatican a indiqué ne pas être en mesure «de dire ce qu'il se passera vendredi (11 février) pour la journée mondiale des malades». Le pape devait présider une messe à Saint Pierre pour cette occasion.
Le calendrier religieux devrait ensuite être favorable à sa convalescence. En raison des exercices spirituels du Carême, il n'a pas d'autres apparitions publiques prévues dans les deux prochaines semaines que le rendez-vous dominical de la prière de l'Angelus.
Avec AFP.
[LE FIGARO, 07 février 2005]
«Par mesure de précaution, les médecins ont conseillé au pape de rester encore quelques jours à l'hôpital», a déclaré M. Navarro Valls précisant qu'il se rendrait à la polyclinique Gemelli pour rencontrer les médecins.
Interrogé sur une éventuelle sortie de l'hôpital jeudi, un membre de l'équipe médicale du Gemelli qui souhaite rester anonyme a déclaré : «Je présume qu'il ne sortira pas non plus jeudi».
Au lendemain de la première apparition du pape à la fenêtre de sa chambre de la polyclinique romaine où il séjourne depuis mardi dernier, le bulletin du Vatican insiste sur l'amélioration des conditions générales du souverain pontife.
«La santé du pape continue de s'améliorer, il n'a plus de fièvre, il s'alimente régulièrement, et a passé quelques heures dans un fauteuil», a assuré le porte-parole du Vatican, ajoutant qu'il concélébrait la messe tous les matins en présence de membres du personnel de l'hôpital.
Mais si, selon M. Navarro Valls, Jean Paul II jette un coup d'oeil aux journaux tous les matins pour «suivre l'évolution» de sa santé, le bulletin ne lève pas les doutes sur la capacité de Karol Wojtyla à s'exprimer désormais clairement.
«La maladie de Parkinson ne se soigne pas, au maximum on peut la ralentir. Et cela comporte une série de risques, parmi lesquels ceux que nous avons connus ces jours-ci», a déclaré le professeur Corrado Manni, anesthésiste du pape lors de six interventions chirurgicales subies par ce dernier dans le passé.
Et le pape, dont la maladie s'est déclarée il y a 13 ans, «pourrait avoir une rechute analogue dans l'avenir», a prévenu le spécialiste.
L'éventuelle démission de Jean Paul II pour raisons de santé doit être laissée «à la conscience du pape», a estimé lundi le cardinal-secrétaire d'Etat du Vatican, Angelo Sodano.
«Laissons cela à la conscience du pape», a-t-il répondu à un groupe de journalistes qui lui demandaient si le pape avait envisagé de démissionner pour raisons de santé.
«Nous devons avoir énormément confiance en lui, il sait ce qu'il faut faire», a ajouté Mgr Sodano à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle librairie au Vatican.
«On peut guider l'Eglise de différentes manières», a estimé le haut prélat, confirmant ainsi que Jean Paul II est toujours en mesure de remplir son rôle de pape.
«Nous souhaitons qu'il puisse gouverner l'Eglise pendant de nombreuses années. Pie IX a été pape pendant 32 ans et Léon XIII a vécu jusqu'à 93 ans», a déclaré le numéro deux du Vatican.
«L'Eglise est différente de la société», a-t-il rappelé, affirmant que «la vieillesse est toujours utile car dans l'Eglise, la sagesse de l'ancien est un don».
Le pape est apparu pâle et affaibli hier et il n'a pu prononcer que quelques mots de sa bénédiction d'une voix rauque qui s'est transformée en une sorte de râle.
Plusieurs médias ont d'ailleurs affirmé qu'un enregistrement de sa voix est venu au secours de Jean Paul II, mais le Vatican a vivement démenti, déclarant qu'une telle affirmation «n'avait aucun sens».
Répondant par ailleurs indirectement aux interrogations sur sa capacité à continuer à diriger l'Eglise, Jean Paul II a souligné, dans un message lu dimanche par un de ses plus proches collaborateurs, qu'il continuait «même à l'hôpital (...) à servir l'Eglise et le monde entier».
Dès vendredi, le Vatican avait annulé la plupart des engagements de Jean Paul II cette semaine.
Ainsi, c'est le numéro deux du Vatican, le cardinal Secrétaire d'Etat Angelo Sodano, qui rencontrera demain la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice dont l'arrivée à Rome est attendue dans la soirée.
Et, contrairement à son habitude, le pape ne pourra pas non plus présider mercredi en la basilique Saint-Pierre, la traditionnelle cérémonie du mercredi des Cendres qui ouvre la période du Carême, quarante jours avant les fêtes de Pâques.
Lundi, le porte-parole du Vatican a indiqué ne pas être en mesure «de dire ce qu'il se passera vendredi (11 février) pour la journée mondiale des malades». Le pape devait présider une messe à Saint Pierre pour cette occasion.
Le calendrier religieux devrait ensuite être favorable à sa convalescence. En raison des exercices spirituels du Carême, il n'a pas d'autres apparitions publiques prévues dans les deux prochaines semaines que le rendez-vous dominical de la prière de l'Angelus.
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