Benoît XVI voit l'unité de l'Europe fondée sur ses racines chrétiennes
AFP 24-06-05 14:19:41
Le pape Benoît XVI a insisté vendredi sur la nécessité pour l'Europe de retrouver ses racines chrétiennes si elle veut parvenir à son unité, devant le président italien Carlo Azeglio Ciampi qui l'a reçu pour la première visite d'Etat du souverain pontife.
Le pape a aussi plaidé pour "une saine laïcité" fondée sur une "harmonie intime" entre la sphère temporelle et les exigences spirituelles, moins de deux semaines après le succès remporté par l'Eglise catholique italienne contre un référendum visant à libéraliser la procréation médicalement assistée.
Benoît XVI a été reçu au Quirinal, le siège de la présidence italienne, avec tous les honneurs dus à un chef d'Etat de premier plan et la cordialité décontractée réservée à un ami proche. Le président Ciampi, qui aimait beaucoup Jean Paul II, a déployé tout son charme pour séduire son successeur élu le 19 avril, et qu'il avait déjà rencontré deux fois au Vatican.
Sous une chaleur écrasante, la voiture découverte du pape a été escortée depuis la place Saint Pierre à travers le centre historique de Rome par des cuirassiers de l'armée italienne jusqu'au Quirinal, ancienne résidence des souverains pontifes, où l'attendaient les représentants des institutions politiques italiennes au grand complet.
Après une longue domination des Etats pontificaux sur une large partie de la péninsule, l'Italie et le Vatican sont aujourd'hui liés par un concordat (les accords du Latran signés en 1929) dont la révision en 1984 a consacré officiellement la laïcité de l'Etat.
Cette intimité historique de l'Italie avec la papauté a donné à Benoît XVI matière à délivrer sa vision du rôle de la péninsule dans une Europe en panne de projet commun.
"L'Italie peut apporter une contribution très efficace à l'Europe, en l'aidant à retrouver ces racines chrétiennes qui dans le passé lui ont donné sa grandeur et qui peuvent encore aujourd'hui favoriser l'unité profonde du continent", a-t-il déclaré.
Le pape a aussi plaidé pour "un saine laïcité de l'Etat en vertu de laquelle les réalités temporelles sont régies selon leurs règles propres, sans exclure cependant les références éthiques qui trouvent leur fondements ultimes dans la religion".
"L'autonomie de la sphère temporelle n'exclut pas une harmonie intime avec les exigences supérieures et complexes découlant d'une vision intégrale de l'homme et de son destin éternel", a-t-il ajouté.
"Quand le message du Christ est écouté, la communauté civile gagne en responsabilité, devient plus attentive aux exigences du bien commun et plus solidaires envers les pauvres, les abandonnés et les marginaux", a-t-il souligné.
Il a demandé aux responsables politiques de veiller à "la sauvegarde de la famille fondée sur le mariage", à "la défense de la vie humaine de sa conception jusqu'à son terme naturel", et à l'éducation des jeunes respectant "le droit des parents à un libre choix éducatif".
Le président Ciampi avait auparavant présenté les relations entre le Saint-Siège et l'Italie comme "un exemple de cohabitation harmonieuse et de collaboration". Il avait aussi affirmé "avec orgueil la laïcité de la République italienne".
"L'Italie sait avoir de profondes racines chrétiennes", avait-il déclaré, en ajoutant cependant qu'elles étaient "entrelacées avec ses racines humanistes".
Le président italien a prononcé une profession de foi européenne en estimant que malgré "l'épreuve majeure" que traverse l'Union européenne, le projet européen n'était "pas une utopie".
Le pape Benoît XVI a insisté vendredi sur la nécessité pour l'Europe de retrouver ses racines chrétiennes si elle veut parvenir à son unité, devant le président italien Carlo Azeglio Ciampi qui l'a reçu pour la première visite d'Etat du souverain pontife.
Le pape a aussi plaidé pour "une saine laïcité" fondée sur une "harmonie intime" entre la sphère temporelle et les exigences spirituelles, moins de deux semaines après le succès remporté par l'Eglise catholique italienne contre un référendum visant à libéraliser la procréation médicalement assistée.
Benoît XVI a été reçu au Quirinal, le siège de la présidence italienne, avec tous les honneurs dus à un chef d'Etat de premier plan et la cordialité décontractée réservée à un ami proche. Le président Ciampi, qui aimait beaucoup Jean Paul II, a déployé tout son charme pour séduire son successeur élu le 19 avril, et qu'il avait déjà rencontré deux fois au Vatican.
Sous une chaleur écrasante, la voiture découverte du pape a été escortée depuis la place Saint Pierre à travers le centre historique de Rome par des cuirassiers de l'armée italienne jusqu'au Quirinal, ancienne résidence des souverains pontifes, où l'attendaient les représentants des institutions politiques italiennes au grand complet.
Après une longue domination des Etats pontificaux sur une large partie de la péninsule, l'Italie et le Vatican sont aujourd'hui liés par un concordat (les accords du Latran signés en 1929) dont la révision en 1984 a consacré officiellement la laïcité de l'Etat.
Cette intimité historique de l'Italie avec la papauté a donné à Benoît XVI matière à délivrer sa vision du rôle de la péninsule dans une Europe en panne de projet commun.
"L'Italie peut apporter une contribution très efficace à l'Europe, en l'aidant à retrouver ces racines chrétiennes qui dans le passé lui ont donné sa grandeur et qui peuvent encore aujourd'hui favoriser l'unité profonde du continent", a-t-il déclaré.
Le pape a aussi plaidé pour "un saine laïcité de l'Etat en vertu de laquelle les réalités temporelles sont régies selon leurs règles propres, sans exclure cependant les références éthiques qui trouvent leur fondements ultimes dans la religion".
"L'autonomie de la sphère temporelle n'exclut pas une harmonie intime avec les exigences supérieures et complexes découlant d'une vision intégrale de l'homme et de son destin éternel", a-t-il ajouté.
"Quand le message du Christ est écouté, la communauté civile gagne en responsabilité, devient plus attentive aux exigences du bien commun et plus solidaires envers les pauvres, les abandonnés et les marginaux", a-t-il souligné.
Il a demandé aux responsables politiques de veiller à "la sauvegarde de la famille fondée sur le mariage", à "la défense de la vie humaine de sa conception jusqu'à son terme naturel", et à l'éducation des jeunes respectant "le droit des parents à un libre choix éducatif".
Le président Ciampi avait auparavant présenté les relations entre le Saint-Siège et l'Italie comme "un exemple de cohabitation harmonieuse et de collaboration". Il avait aussi affirmé "avec orgueil la laïcité de la République italienne".
"L'Italie sait avoir de profondes racines chrétiennes", avait-il déclaré, en ajoutant cependant qu'elles étaient "entrelacées avec ses racines humanistes".
Le président italien a prononcé une profession de foi européenne en estimant que malgré "l'épreuve majeure" que traverse l'Union européenne, le projet européen n'était "pas une utopie".
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