Le pape l'a échappé belle
A dix minutes près, le souverain pontife aurait pu mourir
ROME Le pape Jean-Paul II, 84 ans, est guéri et a regagné le Vatican hier, dix jours après son hospitalisation d'urgence pour de sérieux problèmes respiratoires.
«La laryngo-trachéite aiguë, qui avait justifié l'hospitalisation urgente du saint-père, est guérie, a déclaré son porte-parole, Joaquin Navarro-Valls. Son état de santé général s'est amélioré. Au cours des deux derniers jours, toutes les analyses et les vérifications cliniques, dont un scanner, ont permis d'exclure d'autres pathologies.»
M. Navarro-Valls a ensuite assuré que «la voix du pape est normale» et laissé entendre que Jean-Paul II pourrait reprendre ses activités dès dimanche avec la prière de l'Angélus, qui sera dite depuis la fenêtre de ses appartements, place Saint-Pierre. «A son retour au Vatican, le pape va étudier son agenda, écoutera son médecin personnel et décidera ce qu'il peut faire.»
L'entourage du pape avait préparé la sortie d'hôpital de Jean-PaulII dès mercredi, en laissant filtrer des indiscrétions sur l'amélioration de sa santé.Jean-Paul II n'est pas à l'abri «d'une rechute analogue dans l'avenir, car la maladie de Parkinson ne se soigne pas», a averti le Pr Corrado Manni, son anesthésiste. «Au maximum, on peut la ralentir. Et cela comporte une série de risques, parmi lesquels ceux que nous avons connus ces jours-ci.»
A ce propos, une revue anglophone - Inside The Vatican (A l'intérieur du Vatican) - affirme, dans sa dernière livraison, que le souverain pontife a échappé de peu à la mort. Selon certains des médecins qui l'ont pris en charge lors de son arrivée à la clinique Gemelli, «à dix minutes près, on aurait dû constater son décès».
En fait, Jean-Paul II, qui ne se sentait déjà pas bien, aurait souffert d'une grave crise respiratoire au moment du souper, qu'il partageait avec son secrétaire particulier. Sa gorge - fragilisée - aurait été encore davantage irritée par les aliments qu'il ingurgitait alors. Le médecin personnel du pape, appelé d'urgence, lui aurait conseillé de se faire hospitaliser, ce que Jean-Paul II a refusé. Quasiment deux heures se seraient alors écoulées, jusqu'à une rechute, avec une quasi-impossibilité de respirer.
Face à ce tableau catastrophique, le souverain pontife a fini par céder. L'ambulance papale - mais oui... - l'a immédiatement transféré à Gemelli. Juste à temps, manifestement. «Il ne lui restait plus qu'un souffle», tranche un médecin urgentiste.
J. M.
© La Dernière Heure 2005
ROME Le pape Jean-Paul II, 84 ans, est guéri et a regagné le Vatican hier, dix jours après son hospitalisation d'urgence pour de sérieux problèmes respiratoires.
«La laryngo-trachéite aiguë, qui avait justifié l'hospitalisation urgente du saint-père, est guérie, a déclaré son porte-parole, Joaquin Navarro-Valls. Son état de santé général s'est amélioré. Au cours des deux derniers jours, toutes les analyses et les vérifications cliniques, dont un scanner, ont permis d'exclure d'autres pathologies.»
M. Navarro-Valls a ensuite assuré que «la voix du pape est normale» et laissé entendre que Jean-Paul II pourrait reprendre ses activités dès dimanche avec la prière de l'Angélus, qui sera dite depuis la fenêtre de ses appartements, place Saint-Pierre. «A son retour au Vatican, le pape va étudier son agenda, écoutera son médecin personnel et décidera ce qu'il peut faire.»
L'entourage du pape avait préparé la sortie d'hôpital de Jean-PaulII dès mercredi, en laissant filtrer des indiscrétions sur l'amélioration de sa santé.Jean-Paul II n'est pas à l'abri «d'une rechute analogue dans l'avenir, car la maladie de Parkinson ne se soigne pas», a averti le Pr Corrado Manni, son anesthésiste. «Au maximum, on peut la ralentir. Et cela comporte une série de risques, parmi lesquels ceux que nous avons connus ces jours-ci.»
A ce propos, une revue anglophone - Inside The Vatican (A l'intérieur du Vatican) - affirme, dans sa dernière livraison, que le souverain pontife a échappé de peu à la mort. Selon certains des médecins qui l'ont pris en charge lors de son arrivée à la clinique Gemelli, «à dix minutes près, on aurait dû constater son décès».
En fait, Jean-Paul II, qui ne se sentait déjà pas bien, aurait souffert d'une grave crise respiratoire au moment du souper, qu'il partageait avec son secrétaire particulier. Sa gorge - fragilisée - aurait été encore davantage irritée par les aliments qu'il ingurgitait alors. Le médecin personnel du pape, appelé d'urgence, lui aurait conseillé de se faire hospitaliser, ce que Jean-Paul II a refusé. Quasiment deux heures se seraient alors écoulées, jusqu'à une rechute, avec une quasi-impossibilité de respirer.
Face à ce tableau catastrophique, le souverain pontife a fini par céder. L'ambulance papale - mais oui... - l'a immédiatement transféré à Gemelli. Juste à temps, manifestement. «Il ne lui restait plus qu'un souffle», tranche un médecin urgentiste.
J. M.
© La Dernière Heure 2005
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