Les affaires courantes de l'Église assurées
S. R.
[LE FIGARO, 03 février 2005]
Durant la période au cours de laquelle le Pape pourrait ne plus être en état de gouverner, le secrétaire d'État et premier collaborateur de Jean-Paul II, le cardinal Angelo Sodano est appelé à prendre en main les affaires courantes de l'Église. Déjà, à l'automne 2003, on avait vu ce cardinal italien – lui aussi «faiseur de Pape» sinon papabile – remplacer Jean-Paul II, notamment au cours de l'audience hebdomadaire du mercredi. Il n'est cependant pas seul. A ses côtés, se trouve le tout petit comité de ceux qui, depuis plusieurs années déjà, a vu croître ses responsabilités et son influence. Il s'agit du conseiller de l'ombre et secrétaire personnel du Pape, Stanislaw Dziwisz, mais aussi du cardinal Joseph Ratzinger, du cardinal Giovanni Battista Re, le préfet de la congrégation pour les évêques ou encore du cardinal Crescenzio Sepe, le préfet de la congrégation pour l'évangélisation des peuples. Des personnalités qui ont toutefois pris l'habitude de travailler chacun dans leurs domaines respectifs, sans véritable coordination et sans toujours partager la même vision du gouvernement de l'Église.
Si jamais Jean-Paul II devait entrer dans le coma ou être considéré comme définitivement incapable de gouverner, le droit canon de l'Église laisse la possibilité d'un renoncement au ministère. Le souverain pontife pourrait aussi avoir laissé une lettre à son secrétaire, lui indiquant la marche à suivre pour assurer un gouvernement intérimaire et convoquer une élection s'il le jugeait nécessaire. La mort du Pape ouvrirait une période d'intérim au cours de laquelle le pouvoir pontifical serait assuré par le camerlingue, l'Espagnol Eduardo Martinez Somalo, et l'influent cardinal allemand Josef Ratzinger.
[LE FIGARO, 03 février 2005]
Durant la période au cours de laquelle le Pape pourrait ne plus être en état de gouverner, le secrétaire d'État et premier collaborateur de Jean-Paul II, le cardinal Angelo Sodano est appelé à prendre en main les affaires courantes de l'Église. Déjà, à l'automne 2003, on avait vu ce cardinal italien – lui aussi «faiseur de Pape» sinon papabile – remplacer Jean-Paul II, notamment au cours de l'audience hebdomadaire du mercredi. Il n'est cependant pas seul. A ses côtés, se trouve le tout petit comité de ceux qui, depuis plusieurs années déjà, a vu croître ses responsabilités et son influence. Il s'agit du conseiller de l'ombre et secrétaire personnel du Pape, Stanislaw Dziwisz, mais aussi du cardinal Joseph Ratzinger, du cardinal Giovanni Battista Re, le préfet de la congrégation pour les évêques ou encore du cardinal Crescenzio Sepe, le préfet de la congrégation pour l'évangélisation des peuples. Des personnalités qui ont toutefois pris l'habitude de travailler chacun dans leurs domaines respectifs, sans véritable coordination et sans toujours partager la même vision du gouvernement de l'Église.
Si jamais Jean-Paul II devait entrer dans le coma ou être considéré comme définitivement incapable de gouverner, le droit canon de l'Église laisse la possibilité d'un renoncement au ministère. Le souverain pontife pourrait aussi avoir laissé une lettre à son secrétaire, lui indiquant la marche à suivre pour assurer un gouvernement intérimaire et convoquer une élection s'il le jugeait nécessaire. La mort du Pape ouvrirait une période d'intérim au cours de laquelle le pouvoir pontifical serait assuré par le camerlingue, l'Espagnol Eduardo Martinez Somalo, et l'influent cardinal allemand Josef Ratzinger.
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