4.12.2005

Espions au Vatican

La confidentialité du conclave qui s’ouvre lundi pour désigner le 265e pape de l’histoire pourrait être menacée par des espions de tout poil, selon les experts. Des informations sensibles concernant la position d’un “papabile” sur les relations avec les musulmans ou les juifs, ou la reconnaissance de la Chine plutôt que Taïwan, pourraient par exemple être très convoitées par certains pays et par la presse.
Mouchards et codes secrets
Un autre risque pour le Vatican est la présence d’éventuels espions, postés sur les toits de la Ville éternelle. Des microphones laser permettent en effet d’écouter des conversations à 500 mètres de distance, en enregistrant des vibrations sur les vitres ou d’autres surfaces. Ces micro ultrasensibles peuvent toutefois être contrés par des tentures épaisses ou par un bruit ambiant...
Plus difficiles à contrer : des mouchards électroniques aussi petits qu’une pièce de monnaie pouvant transmettre ou enregistrer des conversations. Face à cette menace, les experts passeront au peigne fin les zones de réunion, enlevant les tapis, palpant les coussins des chaises, ouvrant les conduites de chauffage et testant les câbles électriques, les ampoules et les canalisations d’eau, souligne James Atkinson, responsable d’une société britannique spécialisée dans la détection de mouchards.
Mais la présence d’un éventuel espion en chair et en os est probablement le risque le plus difficile à déjouer, soulignent les experts. Il pourrait apporter un appareil d’écoute ou renseigner des personnes situées à l’extérieur via des messages codés. James Atkinson évoque par exemple la possible utilisation d’une fumée colorée ou même d’une teinture évacuée via les toilettes, qui pourrait être repérée plus loin. AP
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