Le Pape Benoît XVI chaleureusement accueilli à Cologne
Le Pape Benoît XVI chaleureusement accueilli à Cologne
(Avec AFP.)
[Le Figaro, 18 août 2005]
Le pape Benoît XVI a été accueilli aujourd'hui par des centaines de jeunes très enthousiastes à l'aéroport de Cologne (ouest de l'Allemagne), où il est venu participer aux XXèmes Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) pour son premier voyage à l'étranger, dont la coïncidence d'un calendrier établi de longue date fait qu'il a lieu dans son pays natal.
Lorsque sa silhouette blanche est apparue en haut de la passerelle de l'avion, plusieurs centaines d'invités regroupés sur une tribune l'ont longuement applaudi. Le pape s'est alors brièvement retourné vers l'intérieur de l'appareil après avoir perdu sa calotte balayée par le vent.
Un peu voûté, l'air intimidé et ému, l'ancien cardinal allemand Joseph Ratzinger est descendu de l'Airbus A321 de la compagnie Alitalia sous les cris de joie des jeunes qui scandaient «Benedetto», nom du pape en italien.
Le souverain pontife a été accueilli avec les honneurs militaires par le président Horst Köhler, son épouse Eva Luise, ainsi que le chancelier Gerhard Schröder, et son épouse Doris, sous un soleil resplendissant.
Contrairement à son prédécesseur Jean-Paul II, le pape n'a pas baisé le sol à son arrivée. Des jeunes ont fait la ola au passage du souverain pontife devant la tribune des invités et Benoît XVI a fait de brefs signes de main dans leur direction.
Après de longs applaudissements et des cris de joie de la foule, le président Köhler s'est tourné vers le pape en lui disant: «C'est comme ça depuis plusieurs jours dans cette région où règne la joie». Il faisait allusion à l'enthousiasme qui entoure ces JMJ, visible dans toute la ville.
Evoquant «la République fédérale d'Allemagne qui m'est si chère», le pape a déclaré «que sa longue histoire et les grands objectifs sociaux, économiques et culturels qui ont été atteints, constituent un stimulant pour avancer (...) sur la voie du progrès authentique et du développement solidaire, non seulement pour la nation allemande mais aussi pour tous les autres peuples du continent».
Lors de ce discours, applaudi à intervalles réguliers et parfois improvisé - quand il a souligné par exemple l'importance de sa visite vendredi à la synagogue de Cologne -, le souverain pontife est encore revenu sur la dimension européenne du christianisme: il a salué «le très riche patrimoine culturel et spirituel (de l'Allemagne) qui, aujourd'hui encore, dans le coeur de l'Europe, témoigne de la fécondité de la foi et de la tradition chrétienne».
Auparavant, le chef de l'Etat l'avait accueilli avec ces mots sur le tarmac de l'aéroport: «Votre élection en tant que pape est d'une importance historique. Après le pape de Pologne, premier pays à avoir été envahi par l'Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale, c'est quelqu'un qui appartient à ce que l'on a appelé la génération des enfants de la Flak, la défense anti-aérienne (ndlr: dca pendant la Deuxième Guerre mondiale, sous le nazisme), qui est élu comme succeseur de Saint Pierre», a souligné M. Köhler.
Horst Köhler a souligné qu'aujourd'hui «il est bon d'expérimenter la foi et la religion comme moyen de paix et d'humanité», à une époque «où tant d'hommes ont peur d'une terreur exercée pour des motifs prétendument religieux».
Dans une limousine blindée, Benoît XVI s'est ensuite rendu à l'évêché de Cologne, où il sera hébergé pendant la durée de sa visite de quatre jours placée sous haute sécurité: quelque 4.000 policiers et 4.000 vigiles privés sont mobilisés en ville où la circulation était très difficile.
Dans l'après-midi, le pape devait se rendre sur les bords du Rhin, qui traverse la ville de Cologne, et effectuer une promenade en bateau à 14h45 GMT, accompagné par cinq autres bateaux représentant les cinq continents. Plus de 400.000 jeunes s'apprêtaient à l'accueillir dans une ville en fête.
Le pape prononcera ensuite un premier discours aux jeunes pèlerins avant de se rendre à la cathédrale de Cologne et de s'adresser de nouveau à la foule. Il effectuera ensuite un tour en papamobile avant de rejoindre l'archevêché.
(Avec AFP.)
[Le Figaro, 18 août 2005]
Le pape Benoît XVI a été accueilli aujourd'hui par des centaines de jeunes très enthousiastes à l'aéroport de Cologne (ouest de l'Allemagne), où il est venu participer aux XXèmes Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) pour son premier voyage à l'étranger, dont la coïncidence d'un calendrier établi de longue date fait qu'il a lieu dans son pays natal.
Lorsque sa silhouette blanche est apparue en haut de la passerelle de l'avion, plusieurs centaines d'invités regroupés sur une tribune l'ont longuement applaudi. Le pape s'est alors brièvement retourné vers l'intérieur de l'appareil après avoir perdu sa calotte balayée par le vent.
Un peu voûté, l'air intimidé et ému, l'ancien cardinal allemand Joseph Ratzinger est descendu de l'Airbus A321 de la compagnie Alitalia sous les cris de joie des jeunes qui scandaient «Benedetto», nom du pape en italien.
Le souverain pontife a été accueilli avec les honneurs militaires par le président Horst Köhler, son épouse Eva Luise, ainsi que le chancelier Gerhard Schröder, et son épouse Doris, sous un soleil resplendissant.
Contrairement à son prédécesseur Jean-Paul II, le pape n'a pas baisé le sol à son arrivée. Des jeunes ont fait la ola au passage du souverain pontife devant la tribune des invités et Benoît XVI a fait de brefs signes de main dans leur direction.
Après de longs applaudissements et des cris de joie de la foule, le président Köhler s'est tourné vers le pape en lui disant: «C'est comme ça depuis plusieurs jours dans cette région où règne la joie». Il faisait allusion à l'enthousiasme qui entoure ces JMJ, visible dans toute la ville.
Evoquant «la République fédérale d'Allemagne qui m'est si chère», le pape a déclaré «que sa longue histoire et les grands objectifs sociaux, économiques et culturels qui ont été atteints, constituent un stimulant pour avancer (...) sur la voie du progrès authentique et du développement solidaire, non seulement pour la nation allemande mais aussi pour tous les autres peuples du continent».
Lors de ce discours, applaudi à intervalles réguliers et parfois improvisé - quand il a souligné par exemple l'importance de sa visite vendredi à la synagogue de Cologne -, le souverain pontife est encore revenu sur la dimension européenne du christianisme: il a salué «le très riche patrimoine culturel et spirituel (de l'Allemagne) qui, aujourd'hui encore, dans le coeur de l'Europe, témoigne de la fécondité de la foi et de la tradition chrétienne».
Auparavant, le chef de l'Etat l'avait accueilli avec ces mots sur le tarmac de l'aéroport: «Votre élection en tant que pape est d'une importance historique. Après le pape de Pologne, premier pays à avoir été envahi par l'Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale, c'est quelqu'un qui appartient à ce que l'on a appelé la génération des enfants de la Flak, la défense anti-aérienne (ndlr: dca pendant la Deuxième Guerre mondiale, sous le nazisme), qui est élu comme succeseur de Saint Pierre», a souligné M. Köhler.
Horst Köhler a souligné qu'aujourd'hui «il est bon d'expérimenter la foi et la religion comme moyen de paix et d'humanité», à une époque «où tant d'hommes ont peur d'une terreur exercée pour des motifs prétendument religieux».
Dans une limousine blindée, Benoît XVI s'est ensuite rendu à l'évêché de Cologne, où il sera hébergé pendant la durée de sa visite de quatre jours placée sous haute sécurité: quelque 4.000 policiers et 4.000 vigiles privés sont mobilisés en ville où la circulation était très difficile.
Dans l'après-midi, le pape devait se rendre sur les bords du Rhin, qui traverse la ville de Cologne, et effectuer une promenade en bateau à 14h45 GMT, accompagné par cinq autres bateaux représentant les cinq continents. Plus de 400.000 jeunes s'apprêtaient à l'accueillir dans une ville en fête.
Le pape prononcera ensuite un premier discours aux jeunes pèlerins avant de se rendre à la cathédrale de Cologne et de s'adresser de nouveau à la foule. Il effectuera ensuite un tour en papamobile avant de rejoindre l'archevêché.
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