08/02/2005 - 05:01
ROME, 8 fév (AFP)
Jean Paul II entame mardi sa deuxième semaine d'hospitalisation
Le pape Jean Paul II, dont la santé s'améliore progressivement, entame mardi sa deuxième semaine à la clinique Gemelli de Rome, où il devra rester encore "quelques jours" selon le Vatican qui s'emploie à rassurer sur sa capacité à diriger l'Eglise.
Aucune sortie n'est prévue avant jeudi, date à laquelle sera publié le prochain bulletin de santé, a indiqué lundi le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls, sans s'engager sur la suite.
"La santé du pape continue de s'améliorer. Il n'a plus de fièvre, il s'alimente régulièrement, mais par mesure de précaution, les médecins ont conseillé au pape de rester encore quelques jours à l'hôpital", a déclaré M. Navarro-Valls, ajoutant que le prochain communiqué du Vatican serait fourni jeudi à midi.
Depuis l'hospitalisation de Jean Paul II mardi dernier pour de graves troubles respiratoires, le Vatican s'emploie à rassurer sur la capacité du pape à poursuivre sa mission.
Le cardinal secrétaire d'Etat du Vatican, Mgr Angelo Sodano, a ainsi assuré lundi soir que Jean Paul II était toujours en mesure de diriger l'Eglise malgré son hospitalisation et a laissé "à la conscience du pape" l'éventuelle décision de démissionner.
"Lui sait ce qu'il faut faire. Nous devons avoir une totale confiance en lui", a dit Mgr Sodano.
"On peut guider l'Eglise de différentes manières", a également ajouté le haut prélat.
Le droit canon prévoit qu'un pape renonce à sa charge. Mais, il doit manifester librement et dûment ce renoncement.
En 1976, deux ans avant sa mort à l'âge de 81 ans, le pape Paul VI avait envisagé de se démettre de ses fonctions pour se retirer au monastère de Montecassino au sud de Rome.
A l'époque, les médecins et les collaborateurs de Paul VI lui avaient déconseillé de se rendre à Philadelphie aux Etats-Unis pour le Congrès eucharistique de l'Eglise américaine.
"Si un pape ne peut plus voyager, c'est un blocage. Pour le bien de l'église il doit se démettre", avait déclaré Giovanni Battista Montini, qui avait été élu pape en 1963.
Très rares sont les papes qui ont démissionné dans l'histoire de l'église catholique. Et il faut remonter à Grégoire XII en 1415 qui avait annoncé sa démission dans une lettre aux évêques réunis en concile à Constance.
Reste que de nombreuses interrogations subsistent sur les capacités physiques de Karol Wojtyla que la maladie de Parkinson a rendu impotent et dont la faculté d'élocution ne cesse de se détériorer.
Son apparition publique à la fenêtre de l'hôpital, dimanche à l'occasion de la prière de l'Angelus, a rassuré les fidèles. Mais lorque Jean Paul II a voulu prononcer sa bénédiction, sa voix s'est aussitôt étranglée et il a été incompréhensible.
Le Vatican a démenti qu'il ait été aidé par un enregistrement pour masquer ses difficultés à parler, mais plusieurs quotidiens ont évoqué l'hypothèse d'un pape "muet" dans le futur.
Le corps médical se montre quant à lui plus prudent que le Vatican. Interrogé sur une éventuelle sortie de l'hôpital jeudi, un membre de l'équipe médicale du Gemelli a déclaré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat: "Je présume qu'il ne sortira pas non plus jeudi".
"La maladie de Parkinson ne se soigne pas. Au maximum on peut la ralentir, et cela comporte une série de risques, parmi lesquels ceux que nous avons connus ces jours-ci", a pour sa part averti le professeur Corrado Manni, anesthésiste du pape lors de six interventions chirurgicales subies par ce dernier par le passé.
ROME, 8 fév (AFP)
Jean Paul II entame mardi sa deuxième semaine d'hospitalisation
Le pape Jean Paul II, dont la santé s'améliore progressivement, entame mardi sa deuxième semaine à la clinique Gemelli de Rome, où il devra rester encore "quelques jours" selon le Vatican qui s'emploie à rassurer sur sa capacité à diriger l'Eglise.
Aucune sortie n'est prévue avant jeudi, date à laquelle sera publié le prochain bulletin de santé, a indiqué lundi le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls, sans s'engager sur la suite.
"La santé du pape continue de s'améliorer. Il n'a plus de fièvre, il s'alimente régulièrement, mais par mesure de précaution, les médecins ont conseillé au pape de rester encore quelques jours à l'hôpital", a déclaré M. Navarro-Valls, ajoutant que le prochain communiqué du Vatican serait fourni jeudi à midi.
Depuis l'hospitalisation de Jean Paul II mardi dernier pour de graves troubles respiratoires, le Vatican s'emploie à rassurer sur la capacité du pape à poursuivre sa mission.
Le cardinal secrétaire d'Etat du Vatican, Mgr Angelo Sodano, a ainsi assuré lundi soir que Jean Paul II était toujours en mesure de diriger l'Eglise malgré son hospitalisation et a laissé "à la conscience du pape" l'éventuelle décision de démissionner.
"Lui sait ce qu'il faut faire. Nous devons avoir une totale confiance en lui", a dit Mgr Sodano.
"On peut guider l'Eglise de différentes manières", a également ajouté le haut prélat.
Le droit canon prévoit qu'un pape renonce à sa charge. Mais, il doit manifester librement et dûment ce renoncement.
En 1976, deux ans avant sa mort à l'âge de 81 ans, le pape Paul VI avait envisagé de se démettre de ses fonctions pour se retirer au monastère de Montecassino au sud de Rome.
A l'époque, les médecins et les collaborateurs de Paul VI lui avaient déconseillé de se rendre à Philadelphie aux Etats-Unis pour le Congrès eucharistique de l'Eglise américaine.
"Si un pape ne peut plus voyager, c'est un blocage. Pour le bien de l'église il doit se démettre", avait déclaré Giovanni Battista Montini, qui avait été élu pape en 1963.
Très rares sont les papes qui ont démissionné dans l'histoire de l'église catholique. Et il faut remonter à Grégoire XII en 1415 qui avait annoncé sa démission dans une lettre aux évêques réunis en concile à Constance.
Reste que de nombreuses interrogations subsistent sur les capacités physiques de Karol Wojtyla que la maladie de Parkinson a rendu impotent et dont la faculté d'élocution ne cesse de se détériorer.
Son apparition publique à la fenêtre de l'hôpital, dimanche à l'occasion de la prière de l'Angelus, a rassuré les fidèles. Mais lorque Jean Paul II a voulu prononcer sa bénédiction, sa voix s'est aussitôt étranglée et il a été incompréhensible.
Le Vatican a démenti qu'il ait été aidé par un enregistrement pour masquer ses difficultés à parler, mais plusieurs quotidiens ont évoqué l'hypothèse d'un pape "muet" dans le futur.
Le corps médical se montre quant à lui plus prudent que le Vatican. Interrogé sur une éventuelle sortie de l'hôpital jeudi, un membre de l'équipe médicale du Gemelli a déclaré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat: "Je présume qu'il ne sortira pas non plus jeudi".
"La maladie de Parkinson ne se soigne pas. Au maximum on peut la ralentir, et cela comporte une série de risques, parmi lesquels ceux que nous avons connus ces jours-ci", a pour sa part averti le professeur Corrado Manni, anesthésiste du pape lors de six interventions chirurgicales subies par ce dernier par le passé.
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