Les « anges gardiens » du pape
2005-02-16
Ils sont des dizaines d’hommes de diverses nationalités
CITE DU VATICAN, Mercredi 16 février 2005 (ZENIT.org) - Il n’y a pas seulement des anges gardiens qui veillent sur la sécurité de Jean-Paul II, mais également des « êtres humains, des hommes en chair et en os », explique à Zenit Glauco Benigni, auteur d’un livre consacré à une enquête sur qui sont et comment travaillent les personnes attachées à la sécurité du Saint-Père.
« Gli angeli custodi del Papa » (ed. Utet) (Les anges gardiens du pape), publié récemment en Italie, présente le profil de ces « citoyens du Vatican, policiers italiens, policiers des nations concernées par ses voyages » tout comme les « structures de renseignements, d’espionnage et de contre-espionnage » également impliquées.
Glauco Benigni, chef de service à la RAI au sein de la direction Stratégies technologiques et professeur en Communication mondiale à la NUCT à Rome, publie pour la première fois une enquête sur ce monde secret.
Zenit : Jusqu’à quel point est-il possible de savoir qui sont les gardes du corps du pape ?
G. Benigni : La sécurité personnelle du Souverain pontife dépend de divers « niveaux » et est organisée en fonction des différents lieux de séjour et de transit.
Avant tout, il est nécessaire de faire la distinction entre un niveau « visible » et un niveau « invisible ». Tous ceux qui appartiennent au premier niveau ne peuvent être définis comme « secrets » mais sans aucun doute comme « très discrets ».
En revanche, ceux classés dans le niveau invisible sont véritablement secrets et, à ce titre, en parler de manière juste est impossible. Le niveau visible est divisé en trois grands groupes.
A l’intérieur même du Saint-Siège oeuvrent également les gardes du corps dits personnels, aussi bien les Suisses que la gendarmerie Vaticane (héritière de la Garde Noble et de la Garde palatine). A l’extérieur des Murs sacrés, sur le territoire italien, interviennent les agents de l’Inspectorat de la Sécurité publique auprès du Saint-Siège.
Au niveau international, chaque fois que le pape est en voyage, sa sécurité est confiée aux divers Corps des nations hôtes.
Zenit : Trouve-on toujours et nécessairement des hommes ? et pourquoi ?
G. Benigni : Au niveau visible nous avons toujours vu évoluer des « hommes » par tradition ancienne et probablement à cause du fait que ce travail requiert une certaine prestance physique. Au niveau invisible, qui le sait ?
Zenit : Selon quels critères sont-ils choisis ?
G. Benigni : A l’intérieur de l’Etat du Vatican existent sans doute des critères de choix déterminés par la fiabilité et la confiance personnelle. Par exemple : le colonel commandant de la garde suisse est nommé personnellement par le Souverain Pontife, tout comme cela a toujours été pour l’« Esente » (le Chef) de l’ancienne garde noble du corps.
A l’extérieur, le choix est confié aux hiérarchies du Ministère de l’Intérieur qui tiennent naturellement compte de divers facteurs : demandes, recommandations, expériences dans le domaine de la protection rapprochée de personnalités. Au cours des voyages (officiellement), sont mobilisés les meilleurs éléments des divers Corps de chaque nation d’accueil.
Zenit : Pouvons-nous évaluer le nombre de ces personnes ? Sont-elles toutes de nationalité italienne ?
G. Benigni : Le nombre total du niveau visible peut s’élever à des dizaines de personnes, mais, comme nous l’avons dit, elles ne sont pas seulement italiennes, et sont mobilisées pour des lieux ou des points précis d’intervention. Lors de voyages en territoires classés « très difficiles », en plus des personnes appartenant à l’escorte rapprochée, ont été enrôlés également des milliers et des milliers d’agents.
Zenit : Quel est leur rôle principal, et quel est le moins connu ?
G. Benigni : Leur rôle le plus évident est celui de « défendre la sainte personne des éclats et des enthousiasmes ». Cette définition, formulée à la fin du XVème siècle, demeure, d’une certaine manière, actuelle aujourd’hui.
Certaines de ces personnes sont prêtes à servir aussi de « bouclier humain » en cas d’extrême nécessité. Leur rôle le plus méconnu est celui de s’adapter aux différents plans de sécurité, aux divers types d’informations qui arrivent de différentes sources de renseignements.
Zenit : Qu’est-ce qui a changé avec Jean-Paul II au sein du Corps de sécurité ?
G. Benigni : La grande réforme date de 1970 avec Paul VI . Avec le pape Wojtyla, suite à l’attentat de 1981 et à ses nombreux voyages, la sécurité s’est extrêmement renforcée au niveau international.
Toutefois, si je me réfère aux informations auxquelles j’ai eu accès, je sais que le pape se place toujours entre les mains de la Divine Providence.
Zenit : Qui sont les hommes qui veillent sur la sécurité du pape ?
G. Benigni : Des êtres humains, des hommes en chair et en os, citoyens du Vatican, policiers italiens, policiers des nations concernées par ses voyages, tout comme les structures de renseignement, d’espionnage et de contre-espionnage.
Ils sont des dizaines d’hommes de diverses nationalités
CITE DU VATICAN, Mercredi 16 février 2005 (ZENIT.org) - Il n’y a pas seulement des anges gardiens qui veillent sur la sécurité de Jean-Paul II, mais également des « êtres humains, des hommes en chair et en os », explique à Zenit Glauco Benigni, auteur d’un livre consacré à une enquête sur qui sont et comment travaillent les personnes attachées à la sécurité du Saint-Père.
« Gli angeli custodi del Papa » (ed. Utet) (Les anges gardiens du pape), publié récemment en Italie, présente le profil de ces « citoyens du Vatican, policiers italiens, policiers des nations concernées par ses voyages » tout comme les « structures de renseignements, d’espionnage et de contre-espionnage » également impliquées.
Glauco Benigni, chef de service à la RAI au sein de la direction Stratégies technologiques et professeur en Communication mondiale à la NUCT à Rome, publie pour la première fois une enquête sur ce monde secret.
Zenit : Jusqu’à quel point est-il possible de savoir qui sont les gardes du corps du pape ?
G. Benigni : La sécurité personnelle du Souverain pontife dépend de divers « niveaux » et est organisée en fonction des différents lieux de séjour et de transit.
Avant tout, il est nécessaire de faire la distinction entre un niveau « visible » et un niveau « invisible ». Tous ceux qui appartiennent au premier niveau ne peuvent être définis comme « secrets » mais sans aucun doute comme « très discrets ».
En revanche, ceux classés dans le niveau invisible sont véritablement secrets et, à ce titre, en parler de manière juste est impossible. Le niveau visible est divisé en trois grands groupes.
A l’intérieur même du Saint-Siège oeuvrent également les gardes du corps dits personnels, aussi bien les Suisses que la gendarmerie Vaticane (héritière de la Garde Noble et de la Garde palatine). A l’extérieur des Murs sacrés, sur le territoire italien, interviennent les agents de l’Inspectorat de la Sécurité publique auprès du Saint-Siège.
Au niveau international, chaque fois que le pape est en voyage, sa sécurité est confiée aux divers Corps des nations hôtes.
Zenit : Trouve-on toujours et nécessairement des hommes ? et pourquoi ?
G. Benigni : Au niveau visible nous avons toujours vu évoluer des « hommes » par tradition ancienne et probablement à cause du fait que ce travail requiert une certaine prestance physique. Au niveau invisible, qui le sait ?
Zenit : Selon quels critères sont-ils choisis ?
G. Benigni : A l’intérieur de l’Etat du Vatican existent sans doute des critères de choix déterminés par la fiabilité et la confiance personnelle. Par exemple : le colonel commandant de la garde suisse est nommé personnellement par le Souverain Pontife, tout comme cela a toujours été pour l’« Esente » (le Chef) de l’ancienne garde noble du corps.
A l’extérieur, le choix est confié aux hiérarchies du Ministère de l’Intérieur qui tiennent naturellement compte de divers facteurs : demandes, recommandations, expériences dans le domaine de la protection rapprochée de personnalités. Au cours des voyages (officiellement), sont mobilisés les meilleurs éléments des divers Corps de chaque nation d’accueil.
Zenit : Pouvons-nous évaluer le nombre de ces personnes ? Sont-elles toutes de nationalité italienne ?
G. Benigni : Le nombre total du niveau visible peut s’élever à des dizaines de personnes, mais, comme nous l’avons dit, elles ne sont pas seulement italiennes, et sont mobilisées pour des lieux ou des points précis d’intervention. Lors de voyages en territoires classés « très difficiles », en plus des personnes appartenant à l’escorte rapprochée, ont été enrôlés également des milliers et des milliers d’agents.
Zenit : Quel est leur rôle principal, et quel est le moins connu ?
G. Benigni : Leur rôle le plus évident est celui de « défendre la sainte personne des éclats et des enthousiasmes ». Cette définition, formulée à la fin du XVème siècle, demeure, d’une certaine manière, actuelle aujourd’hui.
Certaines de ces personnes sont prêtes à servir aussi de « bouclier humain » en cas d’extrême nécessité. Leur rôle le plus méconnu est celui de s’adapter aux différents plans de sécurité, aux divers types d’informations qui arrivent de différentes sources de renseignements.
Zenit : Qu’est-ce qui a changé avec Jean-Paul II au sein du Corps de sécurité ?
G. Benigni : La grande réforme date de 1970 avec Paul VI . Avec le pape Wojtyla, suite à l’attentat de 1981 et à ses nombreux voyages, la sécurité s’est extrêmement renforcée au niveau international.
Toutefois, si je me réfère aux informations auxquelles j’ai eu accès, je sais que le pape se place toujours entre les mains de la Divine Providence.
Zenit : Qui sont les hommes qui veillent sur la sécurité du pape ?
G. Benigni : Des êtres humains, des hommes en chair et en os, citoyens du Vatican, policiers italiens, policiers des nations concernées par ses voyages, tout comme les structures de renseignement, d’espionnage et de contre-espionnage.
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