Les capacités du pape à gouverner de plus en plus mises en cause
LEMONDE.FR | 09.02.05
Mardi, "L'Osservatore Romano", le journal du Vatican, rappelait la "claire affirmation" exprimée lors du message de l'angélus, selon laquelle le pape continuait à gouverner l'Eglise depuis son lit d'hôpital.
Une semaine après l'hospitalisation de Jean Paul II, et en dépit de l'optimisme de rigueur au Vatican, les interrogations sur la capacité du pape à gouverner l'Eglise se font plus pressantes, et la question d'une démission est désormais ouvertement abordée par certains prélats.
Jean Paul II, âgé de 84 ans, souffre depuis des années de la maladie de Parkinson et a été hospitalisé pour de graves troubles respiratoires. Sa diminution physique, en particulier ses difficultés à parler, évidentes lors de son apparition publique dimanche, ont fait resurgir le sujet tabou d'une éventuelle démission.
Pressé par les journalistes, le numéro deux du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, a pour la première fois, lundi 7 février, abordé ce sujet en public, déclarant avec prudence qu'il fallait laisser une éventuelle décision sur une démission "à la conscience du pape".
Beaucoup plus direct, le cardinal argentin Jorge Mejia, ancien directeur de la bibliothèque du Vatican et ex-compagnon d'études du pape, a affirmé mardi qu'une démission du souverain pontife était "une chose possible". "Nous l'admettons déjà tous", a-t-il reconnu.
"Nous autres, nous espérons que le pape continuera à aller de l'avant aussi longtemps qu'il le pourra. Mais quand il ne pourra plus, il devra en décider en fonction de sa conscience", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Il faut voir si nous n'avons pas déjà atteint la limite. C'est à lui d'en juger, devant Dieu." Le droit canon autorise le souverain pontife à "renoncer à son mandat". Mais Jean Paul II a toujours écarté cette idée.
JEAN PAUL II CONTINUE DE GOUVERNER
Mardi, L'Osservatore Romano, le journal du Vatican, rappelait la "claire affirmation" exprimée lors du message de l'angélus, selon laquelle le pape continuait à gouverner l'Eglise depuis son lit d'hôpital.
Jean Paul II "tient le gouvernail dans ses mains expérimentées", a renchéri le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé, tandis que Giovanni Battista Ré, préfet de la Congrégation des évêques, estimait que parler de démission était "de mauvais goût".
Le code de droit canon prévoit également que le siège pontifical peut être vacant ou que l'exercice des fonctions peut être "totalement empêché", ce qui est une forme de déposition du pape.
Mgr Mejia a ainsi estimé que le pape devait avoir signé une lettre de démission en cas d'"invalidité totale". "Ce ne serait pas le premier cas. On dit que Pie XII avait signé une telle lettre. Paul VI aussi. Ce serait une possible tradition des papes devant la possibilité d'une invalidité, comme lors d'une hémorragie cérébrale, une paralysie totale ou une tumeur cérébrale, maladies terribles mais qui arrivent", a-t-il ajouté.
Avec AFP
Mardi, "L'Osservatore Romano", le journal du Vatican, rappelait la "claire affirmation" exprimée lors du message de l'angélus, selon laquelle le pape continuait à gouverner l'Eglise depuis son lit d'hôpital.
Une semaine après l'hospitalisation de Jean Paul II, et en dépit de l'optimisme de rigueur au Vatican, les interrogations sur la capacité du pape à gouverner l'Eglise se font plus pressantes, et la question d'une démission est désormais ouvertement abordée par certains prélats.
Jean Paul II, âgé de 84 ans, souffre depuis des années de la maladie de Parkinson et a été hospitalisé pour de graves troubles respiratoires. Sa diminution physique, en particulier ses difficultés à parler, évidentes lors de son apparition publique dimanche, ont fait resurgir le sujet tabou d'une éventuelle démission.
Pressé par les journalistes, le numéro deux du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, a pour la première fois, lundi 7 février, abordé ce sujet en public, déclarant avec prudence qu'il fallait laisser une éventuelle décision sur une démission "à la conscience du pape".
Beaucoup plus direct, le cardinal argentin Jorge Mejia, ancien directeur de la bibliothèque du Vatican et ex-compagnon d'études du pape, a affirmé mardi qu'une démission du souverain pontife était "une chose possible". "Nous l'admettons déjà tous", a-t-il reconnu.
"Nous autres, nous espérons que le pape continuera à aller de l'avant aussi longtemps qu'il le pourra. Mais quand il ne pourra plus, il devra en décider en fonction de sa conscience", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Il faut voir si nous n'avons pas déjà atteint la limite. C'est à lui d'en juger, devant Dieu." Le droit canon autorise le souverain pontife à "renoncer à son mandat". Mais Jean Paul II a toujours écarté cette idée.
JEAN PAUL II CONTINUE DE GOUVERNER
Mardi, L'Osservatore Romano, le journal du Vatican, rappelait la "claire affirmation" exprimée lors du message de l'angélus, selon laquelle le pape continuait à gouverner l'Eglise depuis son lit d'hôpital.
Jean Paul II "tient le gouvernail dans ses mains expérimentées", a renchéri le cardinal colombien Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé, tandis que Giovanni Battista Ré, préfet de la Congrégation des évêques, estimait que parler de démission était "de mauvais goût".
Le code de droit canon prévoit également que le siège pontifical peut être vacant ou que l'exercice des fonctions peut être "totalement empêché", ce qui est une forme de déposition du pape.
Mgr Mejia a ainsi estimé que le pape devait avoir signé une lettre de démission en cas d'"invalidité totale". "Ce ne serait pas le premier cas. On dit que Pie XII avait signé une telle lettre. Paul VI aussi. Ce serait une possible tradition des papes devant la possibilité d'une invalidité, comme lors d'une hémorragie cérébrale, une paralysie totale ou une tumeur cérébrale, maladies terribles mais qui arrivent", a-t-il ajouté.
Avec AFP
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