2.09.2005

selon le cardinal argentin Mejia, Une démission du pape, «chose possible»

Le mardi 08 février 2005

Agence France-Presse
Buenos Aires
Le cardinal argentin Jorge Mejia, ancien directeur de la bibliothèque du Vatican et ex-compagnon d'études du pape Jean-Paul II a affirmé mardi qu'une démission du souverain pontife était «une chose possible».
«La démission du pape est une chose possible, qui est prévue dans notre Code, et tout dépend s'il considère que sa situation personnelle et que la situation de l'Église et du monde justifient sa démission», a indiqué le diginitaire religieux, interrogé depuis le Vatican par une radio de Buenos Aires.
«Nous autres, nous espérons que le pape continuera à aller de l'avant aussi longtemps qu'il le pourra. Mais quand il ne pourra plus, il devra en décider en fonction de sa conscience», a ajouté Mgr Mejia, en référence aux graves problèmes de santé recontrés par Jean-Paul II, aujourd'hui âgé de 84 ans.
«Il faut voir si nous n'avons pas déjà atteint la limite. C'est à lui d'en juger, devant Dieu», a ajouté Mgr Mejia. «S'il sent que ses forces ne lui suffisent plus pour remplir complètement sa fonction, qui est extrêmement compliquée et pleine de toutes sortes de problèmes, il présentera sa démission devant Dieu».
«S'il le fait ou non, et quand il le fera, personne ne le sait. Tout dépend de lui jusqu'au jour où c'est dit», a relevé l'ecclésiastique.
Le thème d'une éventuelle démission du pape avait pris corps la veille lorsque le numéro deux du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, avait souligné qu'il fallait laisser une éventuelle décision sur une démission «à la conscience du pape».
Mgr Sodano a jugé que cette déclaration revenait à «admettre l'hypothèse» d'une démission du Pape. Mais il a ajouté: «nous l'admettons déjà tous».
«Nous sommes désolés parce que nous l'aimons et que nous espérons qu'il aille bien et que son état s'améliore, mais si ce n'est pas possible, ce n'est pas possible», a ajouté le prélat.
Mgr Mejia a également estimé que le Pape devait avoir signé une lettre de démission en cas d'«invalidité totale». «Ce ne serait pas le premier cas. On dit que Pie XII avait signé une telle lettre. Paul VI aussi. Ce serait une possible tradition des Papes devant la possibilité d'une invalidité, comme lors d'une hémorragie cérébrale, une paralysie totale ou une tumeur cérébrale, maladies terribles mais qui arrivent», a-t-il ajouté.

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