La discrète ascension de Mgr Dziwisz, secrétaire particulier du pape
Tageblatt, 30/03/2005
La détérioration de l’état de santé du pape Jean Paul II, reclus dans ses appartements, a renforcé le rôle de son secrétaire particulier, l’archevêque polonais Stanislaw Dziwisz, devenu un personnage de plus en plus incontournable de la Curie romaine.
Mgr Dziwisz, qui aura 66 ans en avril, a en effet l’énorme responsabilité de gérer l’agenda du pape et de décider qui a accès à lui, souligne-t-on de source ecclésiastique.
Le prélat est aux côtés de Jean Paul II 24 heures sur 24 : il l’assiste au lever, célèbre pour lui et avec lui la messe dans la chapelle privée du souverain pontife, discute avec ses médecins.
Il aide Jean Paul II quand celui-ci, alité ou assis dans son fauteuil, doit consulter des dossiers. Il joue aussi le rôle d’intermédiaire lorsque le pape doit parler à un de ses collaborateurs par téléphone car cela lui est impossible personnellement.
Mgr Dziwisz, qui occupe un appartement au dessus de celui du pape, est la dernière personne à voir le souverain pontife tous les soirs.
En outre, les deux hommes peuvent communiquer en polonais, leur langue maternelle, surtout quand le pape est trop stressé ou trop fatigué pour parler en italien ou a besoin d’intimité, indique-t-on de même source.
Une amitié de près de 40 ans lie les deux hommes qui, selon la légende, se seraient connus sur les pistes de ski de Zakopane, dans les hautes Tatras.
En 1963, c’est l’archevêque de Cracovie en personne Karol Wojtyla qui a ordonné prêtre Stanislaw Dziwisz et celui-ci est devenu le secrétaire particulier du futur pape en 1966.
Jean Paul II l’a fait venir avec lui au Vatican quand il est devenu souverain pontife en 1978. En 1998, il l’a nommé évêque et préfet adjoint de la Maison pontificale avant de l’élever à la charge d’archevêque en 2003.
Les vaticanistes assurent que le pape aime Mgr Dziwisz comme un fils et qu’il l’appelle du diminutif affectueux de »Staszek». Celui-ci a en quelque sorte pris le rôle des »cardinaux-neveux» de jadis qui donnaient au pape la garantie d’un contact avec la réalité extérieure sans passer par le filtre de la bureaucratie curiale.
D’une grande discrétion, Mgr Dziwisz parle très rarement devant les médias. Exceptionnellement, il avait pris la parole en public pour évoquer, le 13 mai 2001, l’attentat dont a été victime en 1981 Jean Paul II, devant le corps enseignant de l’université catholique de Lublin qui lui remettait un diplôme honoraire en théologie.
Ce jour-là, il était aux côtés du souverain pontife dans sa voiture blanche découverte quand celui-ci s’est effondré dans ses bras, atteint de trois balles. Mgr Dziwisz a aussitôt pris la décision de le faire conduire à l’hôpital Gemelli où le pape a été sauvé par les médecins.
Le souverain pontife est également entouré d’un deuxième secrétaire, Mgr Mieczylaw Mokrzycki, qui l’aide au quotidien par exemple à se déplacer jusqu’à son fauteuil.
Un autre prélat polonais de la Secrétairerie d’Etat, l’archevêque Stanislaw Rylko, fait partie de l’équipe chargée de la rédaction des discours du pape.
Des voix se sont récemment élevées pour dénoncer »un clan polonais», mené par Mgr Dziwisz, qui dirigerait la Curie romaine à la place du pape malade.
»Une telle affirmation complètement infondée me dégoûte», s’est insurgé le cardinal polonais Zenon Grocholewski, préfet du dicastère (section) pour l’éducation catholique à la Curie, dans une interview le week-end dernier au quotidien Il Messaggero.
»Il est compréhensible que le cardinal Wojtyla, devenu pape, ait voulu conserver son secrétaire particulier à son service», a ajouté Mgr Grocholewski.
»Je ne trouve pas anormal qu’il ait été nécessaire de créer une section polonaise à la Secrétairerie d’Etat, étant donné que le Saint Père rédige beaucoup de textes en polonais et qu’il reçoit un abondant courrier dans cette langue», a-t-il ajouté.
La détérioration de l’état de santé du pape Jean Paul II, reclus dans ses appartements, a renforcé le rôle de son secrétaire particulier, l’archevêque polonais Stanislaw Dziwisz, devenu un personnage de plus en plus incontournable de la Curie romaine.
Mgr Dziwisz, qui aura 66 ans en avril, a en effet l’énorme responsabilité de gérer l’agenda du pape et de décider qui a accès à lui, souligne-t-on de source ecclésiastique.
Le prélat est aux côtés de Jean Paul II 24 heures sur 24 : il l’assiste au lever, célèbre pour lui et avec lui la messe dans la chapelle privée du souverain pontife, discute avec ses médecins.
Il aide Jean Paul II quand celui-ci, alité ou assis dans son fauteuil, doit consulter des dossiers. Il joue aussi le rôle d’intermédiaire lorsque le pape doit parler à un de ses collaborateurs par téléphone car cela lui est impossible personnellement.
Mgr Dziwisz, qui occupe un appartement au dessus de celui du pape, est la dernière personne à voir le souverain pontife tous les soirs.
En outre, les deux hommes peuvent communiquer en polonais, leur langue maternelle, surtout quand le pape est trop stressé ou trop fatigué pour parler en italien ou a besoin d’intimité, indique-t-on de même source.
Une amitié de près de 40 ans lie les deux hommes qui, selon la légende, se seraient connus sur les pistes de ski de Zakopane, dans les hautes Tatras.
En 1963, c’est l’archevêque de Cracovie en personne Karol Wojtyla qui a ordonné prêtre Stanislaw Dziwisz et celui-ci est devenu le secrétaire particulier du futur pape en 1966.
Jean Paul II l’a fait venir avec lui au Vatican quand il est devenu souverain pontife en 1978. En 1998, il l’a nommé évêque et préfet adjoint de la Maison pontificale avant de l’élever à la charge d’archevêque en 2003.
Les vaticanistes assurent que le pape aime Mgr Dziwisz comme un fils et qu’il l’appelle du diminutif affectueux de »Staszek». Celui-ci a en quelque sorte pris le rôle des »cardinaux-neveux» de jadis qui donnaient au pape la garantie d’un contact avec la réalité extérieure sans passer par le filtre de la bureaucratie curiale.
D’une grande discrétion, Mgr Dziwisz parle très rarement devant les médias. Exceptionnellement, il avait pris la parole en public pour évoquer, le 13 mai 2001, l’attentat dont a été victime en 1981 Jean Paul II, devant le corps enseignant de l’université catholique de Lublin qui lui remettait un diplôme honoraire en théologie.
Ce jour-là, il était aux côtés du souverain pontife dans sa voiture blanche découverte quand celui-ci s’est effondré dans ses bras, atteint de trois balles. Mgr Dziwisz a aussitôt pris la décision de le faire conduire à l’hôpital Gemelli où le pape a été sauvé par les médecins.
Le souverain pontife est également entouré d’un deuxième secrétaire, Mgr Mieczylaw Mokrzycki, qui l’aide au quotidien par exemple à se déplacer jusqu’à son fauteuil.
Un autre prélat polonais de la Secrétairerie d’Etat, l’archevêque Stanislaw Rylko, fait partie de l’équipe chargée de la rédaction des discours du pape.
Des voix se sont récemment élevées pour dénoncer »un clan polonais», mené par Mgr Dziwisz, qui dirigerait la Curie romaine à la place du pape malade.
»Une telle affirmation complètement infondée me dégoûte», s’est insurgé le cardinal polonais Zenon Grocholewski, préfet du dicastère (section) pour l’éducation catholique à la Curie, dans une interview le week-end dernier au quotidien Il Messaggero.
»Il est compréhensible que le cardinal Wojtyla, devenu pape, ait voulu conserver son secrétaire particulier à son service», a ajouté Mgr Grocholewski.
»Je ne trouve pas anormal qu’il ait été nécessaire de créer une section polonaise à la Secrétairerie d’Etat, étant donné que le Saint Père rédige beaucoup de textes en polonais et qu’il reçoit un abondant courrier dans cette langue», a-t-il ajouté.
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