Les coulisses de la prochaine visite de Benoît XVI en France
Sophie de Ravinel, Le Figaro
Le Figaro s'est procuré les premières informations sur la venue du Souverain Pontife du 12 au 15 septembre. Un émissaire chargé des préparatifs arrive dimanche à Paris.
C'est du 12 au 15 septembre que Benoît XVI effectuera son premier voyage en France, à Paris puis à Lourdes. Déjà, les discussions relatives à l'organisation sont bien avancées entre Rome, l'Église de France et Paris. Daté du 3 mars, un télégramme diplomatique confidentiel fait le point alors qu'Alberto Gasbarri le laïc chargé de l'organisation des voyages du Pape sera en France à partir de dimanche et jusqu'à jeudi.
D'après le télégramme dont Le Figaro s'est procuré une copie, le Pape arriverait à Paris le vendredi 12 septembre au soir et «souhaiterait si possible rendre visite au président de la République dès son arrivée». Cette réception à l'Élysée serait une réponse à la visite effectuée au Palais apostolique du Vatican par Nicolas Sarkozy, le 20 décembre. En marge de cette visite, le président avait prononcé au Latran un vibrant hommage à l'Église catholique et à ses valeurs. «La laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes, avait-il dit. Elle a tenté de le faire. Elle n'aurait pas dû». Le discours avait suscité une forte polémique en France.
Cette visite au Vatican n'avait pas pris la forme d'une visite d'État, mais d'une visite officielle, plus légère en terme de protocole. Ainsi, le président a été dispensé de serrer la main à l'ensemble du corps diplomatique accrédité au Saint-Siège…
Pour Paris, il semble que l'on se dirige aussi vers une visite officielle, «moins chronophage», mais sans qu'il faille y voir «la moindre signification politique».
Adresse au monde de la culture
Le Pape devrait ensuite célébrer une messe à Paris le 13 septembre au matin, sans que l'on sache encore si elle se déroulera à Notre-Dame ou dans un autre lieu , plus vaste. Dans l'entourage du cardinal Vingt-Trois, on précise que «le point focal de cette visite sera Lourdes, mais qu'il sera difficile d'ignorer le souhait des fidèles de rencontrer le Saint-Père à Paris…» Dans l'après-midi, Benoît XVI s'adresserait «au monde de la culture». Là encore, les lieux ne sont pas choisis. L'archevêché de Paris penche pour le couvent des Bernardins, un lieu de dialogue entre l'Église et la société dont l'inauguration est prévue à la rentrée. Mais le télégramme signale «l'intérêt manifesté par Benoît XVI pour aller s'exprimer sous la coupole» de l'Académie des sciences morales et politiques dont il est membre depuis le 13 janvier 1992.
Le soir même, Benoît XVI s'envolerait pour le sanctuaire de Lourdes à l'occasion du 150e anniversaire des apparitions. Dans un intervalle de 24 heures, l'archevêque du lieu, Mgr Jacques Perrier souhaite placer au moins une grande célébration en plein air, une autre pour les malades et une rencontre avec les évêques. Selon le télégramme, le Saint-Siège s'interroge sur un éventuel déplacement du chef de l'État à Lourdes d'où le Pape repartira directement pour Rome. L'hypothèse d'une visite au Mont-Saint-Michel avait été évoquée. Elle a été abandonnée pour des raisons pratiques de temps et de sécurité.
Le Figaro s'est procuré les premières informations sur la venue du Souverain Pontife du 12 au 15 septembre. Un émissaire chargé des préparatifs arrive dimanche à Paris.
C'est du 12 au 15 septembre que Benoît XVI effectuera son premier voyage en France, à Paris puis à Lourdes. Déjà, les discussions relatives à l'organisation sont bien avancées entre Rome, l'Église de France et Paris. Daté du 3 mars, un télégramme diplomatique confidentiel fait le point alors qu'Alberto Gasbarri le laïc chargé de l'organisation des voyages du Pape sera en France à partir de dimanche et jusqu'à jeudi.
D'après le télégramme dont Le Figaro s'est procuré une copie, le Pape arriverait à Paris le vendredi 12 septembre au soir et «souhaiterait si possible rendre visite au président de la République dès son arrivée». Cette réception à l'Élysée serait une réponse à la visite effectuée au Palais apostolique du Vatican par Nicolas Sarkozy, le 20 décembre. En marge de cette visite, le président avait prononcé au Latran un vibrant hommage à l'Église catholique et à ses valeurs. «La laïcité n'a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes, avait-il dit. Elle a tenté de le faire. Elle n'aurait pas dû». Le discours avait suscité une forte polémique en France.
Cette visite au Vatican n'avait pas pris la forme d'une visite d'État, mais d'une visite officielle, plus légère en terme de protocole. Ainsi, le président a été dispensé de serrer la main à l'ensemble du corps diplomatique accrédité au Saint-Siège…
Pour Paris, il semble que l'on se dirige aussi vers une visite officielle, «moins chronophage», mais sans qu'il faille y voir «la moindre signification politique».
Adresse au monde de la culture
Le Pape devrait ensuite célébrer une messe à Paris le 13 septembre au matin, sans que l'on sache encore si elle se déroulera à Notre-Dame ou dans un autre lieu , plus vaste. Dans l'entourage du cardinal Vingt-Trois, on précise que «le point focal de cette visite sera Lourdes, mais qu'il sera difficile d'ignorer le souhait des fidèles de rencontrer le Saint-Père à Paris…» Dans l'après-midi, Benoît XVI s'adresserait «au monde de la culture». Là encore, les lieux ne sont pas choisis. L'archevêché de Paris penche pour le couvent des Bernardins, un lieu de dialogue entre l'Église et la société dont l'inauguration est prévue à la rentrée. Mais le télégramme signale «l'intérêt manifesté par Benoît XVI pour aller s'exprimer sous la coupole» de l'Académie des sciences morales et politiques dont il est membre depuis le 13 janvier 1992.
Le soir même, Benoît XVI s'envolerait pour le sanctuaire de Lourdes à l'occasion du 150e anniversaire des apparitions. Dans un intervalle de 24 heures, l'archevêque du lieu, Mgr Jacques Perrier souhaite placer au moins une grande célébration en plein air, une autre pour les malades et une rencontre avec les évêques. Selon le télégramme, le Saint-Siège s'interroge sur un éventuel déplacement du chef de l'État à Lourdes d'où le Pape repartira directement pour Rome. L'hypothèse d'une visite au Mont-Saint-Michel avait été évoquée. Elle a été abandonnée pour des raisons pratiques de temps et de sécurité.