3.11.2005

Le Vatican diffuse une vidéo du pape

LEMONDE.FR | 11.03.05 | 19h59
Jean Paul II y prononce ses premières paroles depuis sa trachéotomie. Les images le montrent cependant affaibli par la maladie.
Le Vatican a diffusé, vendredi 11 mars, une vidéo dans laquelle Jean Paul II prononce ses premières paroles depuis sa trachéotomie du 24 février, mais les images ont montré le pape très diminué et affaibli par la maladie.
Le tournage a été réalisé vendredi dans la chapelle privée de l'appartement du pape à l'hôpital Gemelli, durant une messe célébrée par son secrétaire particulier et compatriote, Mgr Stanislaw Dziwisz. La vidéo a ensuite été transmise aux agences d'images et diffusée par les chaînes de télévision italiennes.
Le cardinal allemand Joseph Ratzinger avait le premier annoncé, le 1er mars, que le pape avait recommencé à parler. Il avait précisé que Jean Paul II s'était adressé à lui "en allemand et en italien". Mais c'est la première fois que les fidèles peuvent l'entendre parler depuis son opération. Le pape prononce avec difficulté, d'une voix rauque et peu audible, les paroles de la bénédiction, et s'exprime une seconde fois à la fin de la messe.
A l'archevêque de Dar es-Salaam, le cardinal Polycarp Pengo, qui s'est approché de lui et lui a dit en anglais : "Saint-Père, toute la Tanzanie prie pour vous et est avec vous", Jean Paul II répond en italien "va bene, va bene" ("ça va, ça va"). La décision du Vatican de diffuser ces premières paroles laisse supposer que Jean Paul II pourrait décider de prononcer quelques mots dimanche à la prière de l'Angélus.
Officiellement, le pape participera à la prière de l'Angélus de la même façon que la semaine dernière, c'est-à-dire en apparaissant à sa fenêtre, mais sans parler, a déclaré jeudi son porte-parole, Joaquin Navarro-Valls. Le message, la prière et la bénédiction seront lus par son collaborateur, Mgr Leonardo Sandri. Mais comme on lui demandait si Jean Paul II parlerait dimanche, le porte-parole a répondu mi-figue mi-raisin : "Je ne sais pas. Parfois je suis le premier surpris, comme hier."

BRÈVE APPARITION

Joaquin Navarro-Valls faisait allusion au fait que Jean Paul II s'est montré à l'improviste à sa fenêtre mercredi, alors qu'il avait lui-même annoncé qu'on ne le verrait pas. Le souverain pontife n'a pas encore parlé en public depuis son hospitalisation, mais il fait des exercices de rééducation de la voix et souhaite regagner dès que possible le Vatican pour reprendre ses activités. Il est toutefois apparu très diminué et affaibli sur les images tournées vendredi.
"Le pape s'est rangé à l'avis de ses médecins et restera encore quelques jours à l'hôpital pour poursuivre sa convalescence", a annoncé jeudi son porte-parole. "Le prochain bulletin de santé sera communiqué lundi prochain", a-t-il ajouté. Mais Jean Paul II "passera la semaine sainte au Vatican", a-t-il assuré. Sa sortie d'hôpital pourrait avoir lieu avant le 20 mars, a-t-il ajouté, sans se montrer plus précis.
Les célébrations de la semaine pascale, temps fort de l'année liturgique catholique, se déroulent du dimanche des Rameaux, le 20 mars, au dimanche de Pâques, le 27 mars.
Jean Paul II, 84 ans, avait été transporté d'urgence à la l'hôpital Gemelli de Rome le 24 février en raison de graves problèmes respiratoires, cause de sa première hospitalisation du 1er au 10 février. Quelques heures après son retour à l'hôpital, le pape avait subi une trachéotomie pour l'aider à respirer, mais la canule placée dans sa trachée l'expose aux infections.
Or la maladie de Parkinson dont Jean Paul II souffre depuis le début des années 1990 "prédispose aux infections des voies respiratoires supérieures, et le risque principal dans ces cas est l'œdème pulmonaire, qui est une sorte de noyade des poumons", ont averti les spécialistes.
Après sa rechute, les médecins sont pour cette raison réservés sur une sortie rapide de l'hôpital et recommandent au pape de réduire ses activités.

Avec AFP

3.10.2005

L'Eglise espagnole renoue le dialogue avec M. Zapatero

LE MONDE | 10.03.05 | 14h13


C'est un "coup d'état" qui s'est produit à la tête de l'Eglise d'Espagne. Après un an de polémique entre la hiérarchie catholique et le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, le cardinal Rouco Varela, archevêque de Madrid, proche du Parti populaire et de l'ancien gouvernement Aznar - homme fort de Jean Paul II en Espagne -, a été évincé, mardi 8 mars, de la présidence de la Conférence des évêques.
A une voix près (la sienne ?), il n'a pas réussi à franchir la barre des deux tiers de voix exigée pour un troisième mandat de trois ans. Et, à la surprise générale, ses pairs ont reporté leurs suffrages sur l'évêque de Bilbao, Mgr Ricardo Blazquez, 63 ans, réputé homme de dialogue, qui a été élu de peu, à la majorité simple, à la tête d'un épiscopat très divisé.
La portée de cette élection est double : c'est un vote contre la capitale et un vote contre la ligne dure incarnée par le cardinal Rouco Varela dans les rapports de l'Eglise avec le gouvernement.
Mgr Blazquez a été élu à la présidence grâce aux voix des évêques basques et catalans, notamment du nouvel archevêque de Barcelone, Luis Martinez Sistach. Venu de Bilbao, au Pays basque, il avait appelé à plusieurs reprises l'organisation séparatiste ETA à "déposer les armes". En revanche, il avait souscrit à une note pastorale des évêques basques, très critique sur "la loi des partis" qui aurait conduit à l'interdiction de la formation indépendantiste Batasuna, considérée comme la vitrine politique de l'ETA. Cette position avait indisposé l'archevêque de Madrid.

LA LEÇON DU PAPE

Mais l'échec du cardinal Rouco Varela sanctionne aussi la ligne intransigeante de l'Eglise d'Espagne contre la politique "laïque" du gouvernement Zapatero, notamment contre ses projets de loi autorisant le mariage homosexuel, facilitant le divorce ou limitant l'enseignement religieux à l'école publique.
Le 24 janvier, l'archevêque de Madrid et président des évêques était allé chercher à Rome le soutien du pape, et Jean Paul II avait donné une leçon au gouvernement espagnol qui avait fait sursauter toute la classe politique. Il avait dénoncé le climat de "permissivité morale" et un "laïcisme" qui seraient devenus la loi dans la vieille Espagne catholique.
Dès l'annonce de l'échec du cardinal Rouco, le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol, au pouvoir) a félicité le nouvel élu de la présidence des évêques. Quant au Parti populaire, proche de l'Eglise, il a pris acte de cette défaite, tout en signalant que Mgr Rouco Varela avait gardé, lors du vote perdu de justesse, "des soutiens très importants".
Convaincu de sa position fragile, le nouveau président a réitéré l'opposition de l'église aux projets du gouvernement Zapatero, mais promis de revenir à la voie du dialogue avec le pouvoir : "Je veux être l'évêque de tous : de ceux qui suivent tel parti politique comme de ceux qui le combattent."

Henri Tincq
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.03.05

3.09.2005

Apparition inattendue du pape à sa fenêtre

ROME (AFP)

Le pape Jean Paul II bénit les pélerins venus sous ses fenêtres de l'hôpital Gemelli le 9 mars 2005© AFP Andreas Solaro
Jean Paul II, hospitalisé depuis le 24 février, s'est montré mercredi à l'improviste à la fenêtre de la polyclinique Gemelli et a béni les fidèles.
Le mercredi est le jour de l'audience hebdomadaire du pape et celle-ci a été annulée depuis le retour de Jean Paul II à l'hôpital où il a subi une trachéotomie.
Vêtu d'une soutane violette, Jean Paul II est resté environ une minute à la fenêtre de sa chambre d'hôpital et a béni les nombreux fidèles présents devant l'entrée principale de l'hôpital Gemelli en faisant plusieurs signes de croix.
De nombreux fidèles étaient rassemblés devant l'hôpital par cette belle journée ensoleillée à Rome, notamment un jeune couple à peine marié, des dizaines d'enfants et de nombreux Polonais.
Ainsi, un groupe d'environ 80 enfants provenant de deux écoles de la région de Milan (nord) a dansé et chanté sous les fenêtres du souverain pontife.
Par ailleurs, une quarantaine de pèlerins polonais ont chanté des chants traditionnels, les yeux levés vers le dixième étage, où se trouvent les appartements de Jean Paul II.
"Je voulais voir ses mains et je les ai vues, je suis contente", a déclaré Darlene Marquez, jeune mariée venue du Mexique avec son époux Christofer pour se faire bénir par le pape. Elle était vêtue d'une robe blanche de mariée, lui d'un costume sombre.
"Nous sommes venus pour apporter notre soutien au pape parce que nous avons avec l'église catholique une longue histoire de bonnes relations", a assuré pour sa part Stanley Davids, un rabbin venu de Jérusalem.
Le pape a également béni une statue du Christ en bois d'environ un mètre de haut apportée par les fidèles d'une paroisse de la région de Val Gardena (nord du pays). La statue doit être exposée dans l'église de la paroisse durant la semaine sainte.
"Chaque homme, chaque femme et chaque enfant de Rome sont dans leurs coeurs à (l'hopital) Gemelli, en compagnie du pape. Pour son 85ème anniversaire, le 18 mai, la municipalité organisera des feux d'artifice et ce sera comme si tous les Romains ouvraient ensemble une bouteille de champagne en son honneur", a déclaré mercredi le maire de la capitale italienne, Walter Veltroni, sur une chaîne de télévision religieuse, Telepace.
Le Vatican doit rendre public jeudi un nouveau bulletin sur l'état de santé du pape mais les images de Jean Paul II rassurent déjà.
Le pape a ainsi fait une longue apparition sur les télévisions dimanche au cours de la prière de l'Angélus, suivie de celle de ce mercredi.
Il n'a en revanche toujours pas parlé en public, suivant les conseils de ses médecins d'économiser sa voix.
Jean Paul II devrait être de retour au Vatican pour la semaine pascale, commençant le 20 mars. Il participera aux célébrations en donnant sa bénédiction "Urbi et Orbi" le dimanche de Pâques, mais ce sont ses collaborateurs qui présideront la plupart des autres cérémonies.

© AFP Agence France-Presse

Le pape passe une 13e nuit calme à la clinique Gemelli de Rome

CITE DU VATICAN (AP) - Le pape Jean Paul II a passé une 13e nuit calme à la clinique Gemelli de Rome où il continue de se remettre d'une trachéotomie, a rapporté l'agence italienne ANSA, mercredi.
Mardi, le Vatican avait fait savoir Jean Paul II comptait donner sa traditionnelle bénédiction Urbi et Orbi -à la ville et au monde- du dimanche de Pâques mais n'avait sans précisé si le pape apparaîtrait effectivement sur la place Saint Pierre de Rome.
Après le dernier bulletin médical publié lundi, le Vatican a précisé que le pape pourrait probablement quitter la clinique Gemelli de Rome d'ici le dimanche des Rameaux, le 20 mars, mais on ignore encore si le pape, qui a subi une trachéotomie le 24 février, aura retrouvé suffisamment de voix pour s'adresser aux fidèles ou sera en état de participer aux cérémonies de la Semaine Sainte. AP
ma/v120

3.08.2005

La convalescence de Jean-Paul II se poursuit, il continue de recevoir visites et messages

ZF05030802

2005-03-08


CITE DU VATICAN, Mardi 8 mars 2005 (ZENIT.org) – Jean-Paul II continue d’aller mieux et de recevoir visites et messages – en particulier des évêques italiens - à la polyclinique Gemelli, qui devient de plus en plus ce que le pape appelait : « Vatican III », sa troisième résidence pontificale. Treizième jour d’hospitalisation.
L’audience générale n’aura donc pas lieu demain, mercredi, 9 mars. Mais on s’attend à ce que de nombreux fidèles, comme mercredi dernier, fassent le « pèlerinage » du Gemelli à cette occasion pour manifester au pape leur proximité.

Le ministre de la santé bulgare a effectué une visite au Gemelli ce mardi matin. Hier, c’était la visite du cardinal archevêque de Lima, Mgr Cipriani Thorne, et une délégation d’évêques de Tanzanie qui effectuent cette semaine leur visite quinquennale ad limina.
Comme chaque matin, le porte-parole du Saint-Siège, M. Joaquin Navarro Valls, s’est rendu ce matin au Vatican, mais n’a pas fait de commentaires.
Le pape a ensuite reçu son médecin personnel, le Dr Renato Buzzonetti (cf. ZF050304).
Pour sa part, le ministre bulgare de la Santé, M. Slavcho Chavdarov Bogoev, est venu souhaiter au pape une prompte guérison : « qu’il retrouve la santé pour toute l’année ».
Le Conseil permanent des évêques italiens, réuni depuis lundi à Rome, a de son côté adressé au pape une lettre lui souhaitant une bonne convalescence, et que le Seigneur le garde « encore longtemps » au milieu d’eux « pour poursuivre son précieux ministère pétrinien au bénéfice de l’Eglise et de l’humanité ».
De nombreux fidèles continuent d’affluer également au Gemelli, dont des enfants, des élèves, d’Italie mais aussi de Pologne.
Radio Vatican cite une petite fille de 12 ans, de Civita Castellana, dans la région de Viterbe, qui a apporté son recueil de poésie intitulé « Printemps du Cœur ». Elle le dédicace au pape en écrivant : « A vous, Saint-Père, les paroles de mon jeune cœur, avec le souhait que vous guérissiez le plus vite possible ».
Un télégramme des détenus de Cosenza exprime leur affection pour le pape Jean-Paul II.

Le pape donnera la bénédiction pour Pâques (Vatican)

AFP | 08.03.05 | 13h38

Jean Paul II donnera sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) le jour de Pâques, le dimanche 27 mars, indique mardi un communiqué officiel du Vatican.Le programme des célébrations de la semaine sainte, du 20 au 27 mars, publié mardi, indique sans autres détails que "le Saint-Père donnera sa bénédiction 'Urbi et Orbi'" le dimanche de Pâques et laisse ouverte la possibilité qu'il participe au chemin de croix. Le document ne précise pas si Jean Paul II, qui a subi il y a 12 jours une trachéotomie et auquel les médecins ont recommandé de ménager sa voix, prononcera la bénédiction "Urbi et Orbi" ou se contentera de faire le signe de croix.Jusqu'à présent le Vatican n'avait jamais indiqué avec précision quelles seraient les modalités de participation du pape, hospitalisé depuis le 24 février, aux célébrations de la semaine sainte.Le Vatican a publié mardi un programme détaillé des cérémonies qui débutent lors du Dimanche des rameaux, le 20 mars, et s'achèvent une semaine plus tard avec le dimanche de Pâques devant la la basilique Saint-Pierre et la bénédiction "Urbi et Orbi" de Jean Paul II.Selon ce programme, plusieurs des célébrations présidées par le pape dans le passé, le seront cette fois-ci par ses collaborateurs, comme les cardinaux italiens Camillo Ruini, Giovanni Battista Re et Angelo Sodano ou l'Allemand Joseph Ratzinger.L'inconnue reste le Chemin de croix qui se déroule le vendredi soir, à proximité du Colisée. Le programme ne précise pas quelle sera la personnalité religieuse chargée de présider cet événement, ce qui indique que Jean Paul II n'a pas encore décidé s'il le ferait personnellement ou délèguerait cette tâche à un de ses collaborateurs.Le pape poursuit sa convalescence au Gemelli et son état de santé s'améliore avait déclaré lundi le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls. "Nous pensons (...), nous espérons que le Saint-Père sera de retour au Vatican pour la semaine sainte", avait-il ajouté.Il avait également précisé que ce serait Jean Paul II lui-même qui déciderait de la façon dont il participerait aux célébrations pascales, qui s'étendent sur toute la semaine et sont particulièrement éprouvantes pour un pape affaibli et malade.

3.07.2005

Le pape donne rendez-vous aux universitaires à Cologne en août

ZF05030702

2005-03-07

IIIe Journée européenne des universitaires : veillée à Rome et dans 9 villes d’Europe

CITE DU VATICAN, lundi 7 mars 2005 (ZENIT.org) – « Il n’y a pas de contradiction entre la foi et la raison », a affirmé Jean-Paul II dans le message qu’il a adressé ce samedi aux jeunes d’Europe réunis au Vatican pour la IIIe Journée européenne des universitaires, et aux jeunes de neuf autres villes du Continent avec lesquelles des liaisons satellites avaient été établies.
Le pape a également profité de ce message aux jeunes pour leur donner rendez-vous aux Journées Mondiales de la Jeunesse qui auront lieu à Cologne du 18 au 21 août.
Le pape a suivi la rencontre depuis sa chambre à l’hôpital Gemelli de Rome. A la fin de la veillée, qui a eu lieu dans la salle Paul VI du Vatican, c’est le substitut de la secrétairerie d’Etat du Vatican, Mgr Leonardo Sandri, qui a lu le message du pape aux quelque 10.000 jeunes de Rome auxquels ont pu s’unir des jeunes de Bari, Berlin, Bucarest, Lisbonne, Zagreb, Londres, Tirana, Madrid et Kiev grâce à des liaisons satellites.
« Je ne peux pas être présent parmi vous mais je suis tout aussi proche de vous par l’affection et la prière », disait le pape dans son message.
« J’étends mon salut aux jeunes de votre âge qui, à l’occasion de la IIIe Journée européenne des universitaires, participent à la rencontre grâce aux liaisons télévisées. Bari en Italie, puis Berlin, Bucarest, Lisbonne, Zagreb, Londres, Tirana, Madrid, Kiev : l’Europe participe par l’esprit à cet important moment de prière et de réflexion en préparation à la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse qui aura lieu précisément au cœur du continent européen, à Cologne » poursuit le pape dans son message lu par Mgr Sandri.
« Je suis heureux que, comme étudiants vous ayez voulu offrir votre contribution spécifique à la préparation d’un rendez-vous aussi significatif de la jeunesse mondiale avec cette réunion qui a pour thème : « La recherche intellectuelle comme chemin pour rencontrer le Christ » ».
« Il n’y a pas de contradiction entre la foi et la raison, affirme le pape. C’est ce que démontre également l’expérience des saints Mages arrivés à Bethléem en utilisant ces deux dimensions de l’esprit humain : l’intelligence qui scrute les signes, la foi qui conduit à adorer le mystère. Pour affronter le voyage long et fatiguant à la recherche du Messie, la raison ne suffisait pas. Il fallait aussi la foi dans le signe de l’étoile pour parvenir à destination. L’espérance et l’ardent désir des rois Mages n’ont pas été vains. Ils ont cherché l’Enfant Jésus à Bethléem et une fois arrivés devant Lui, l’intelligence a eu besoin de la foi pour reconnaître en cet humble Fils de l’homme le Messie attendu, annoncé par les prophètes tout au long de l’Ancien Testament ».
« Soyez toujours animés par le désir de découvrir la vérité de votre vie, exhorte le pape. Que la foi et la raison soient les deux ailes qui vous conduisent vers le Christ, vérité de Dieu et vérité de l’homme. En Lui vous trouverez la paix et la joie. Que le Christ soit le centre de toute votre vie. C’est mon vœu le plus sincère, que je forme de tout cœur, pour tous, en l’accompagnant de l’assurance de ma prière ».
Le pape conclut son message en confiant les jeunes à Marie. « Qu’elle vous enseigne à suivre fidèlement Jésus jusqu’à la Croix et à faire l’expérience de la joie de la résurrection », a-t-il déclaré avant de leur souhaiter à tous une « Bonne Pâque et bonne marche vers Cologne ! »
Tous les jeunes présents dans la salle Paul VI ont reçu une copie de l’encyclique « Fides et ratio » (18 septembre 1998), l’encyclique du pape consacrée aux relations entre la foi et la raison.
A la fin de la veillée, les jeunes ont porté la Croix en procession jusqu’à l’église de saint Agnès, située place Navone, lieu de rencontre et de prière pour les jeunes de Rome.

La couverture médiatique de la santé du pape est-elle exagérée ?

ZF05030707

2005-03-07

Entretien avec González Gaitano, doyen de communication à l’Université de la Sainte-Croix

ROME, lundi 7 mars 2005 (ZENIT.org) – Le doyen de la Faculté de communication institutionnelle de l’Université pontificale de la Sainte-Croix , à Rome, n’est pas surpris de l’impressionnant déploiement médiatique autour de la santé de Jean-Paul II.

Norberto González Gaitano estime qu’il est « logique que le Saint-Siège adapte sa politique de communication à la réalité des faits, sans faux optimismes et sans alarmismes ».
Le Pr. González Gaitano est consulteur du Conseil pontifical pour les Communications sociales et l’auteur, entre autres, de «El deber de respeto a la intimidad» (Le devoir de respecter l’intimité) et «La Interpretación y la narración periodísticas» (L’interprétation et le récit journalistiques), parus aux Editions Eunsa.

Zenit : La couverture médiatique de la santé du pape est-elle exagérée selon vous ?

Pr. Gaitano : Lors du Jubilé de l’an 2000 le pape a remercié les journalistes de leur travail d’information qui a permis de mieux faire connaître cet événement exceptionnel de la vie de l’Eglise. Ce n’était ni la première ni la seule fois qu’il le faisait.
A certains, y compris à ceux qui ont un réel souci de bien informer, l’attention des médias à la santé du Saint-Père peut sembler exagérée, en raison d’une empathie naturelle avec sa souffrance, car le pape reste un homme et, qui plus est, un homme profondément aimé.
Le cardinal Ratzinger a valorisé cela et ses effets, de manière très juste : « Dans une société qui cache la douleur et la proximité de la mort, le témoignage du pape est prophétique », a-t-il dit en substance après lui avoir rendu visite récemment.

Zenit : Jean-Paul II est le premier pape clairement médiatique. Croyez-vous qu’il soit gêné par le fait que sa vie soit constamment placée sous le regard du monde ?

Pr. Gaitano : Il me semble évident que le pape a choisi dès le début de son pontificat à la fois de ne pas éviter les médias y compris quand ils lui semblent gênants et de ne pas les instrumentaliser lorsqu’ils l’aident à faire connaître sa mission de pasteur universel de l’Eglise et de figure du Christ pour l’humanité.
Il vit simplement de manière naturelle avec eux, dans les moments que les gens qualifient de bons comme dans ceux qu’ils qualifient de mauvais. Pour cela, il évite les médiations et s’adresse directement aux personnes, y compris aux informateurs.

Zenit : Le Saint-Siège donne une image de sérénité, en évitant d’alarmer l’opinion publique. Cette politique de communication vous semble-t-elle bonne ?

Pr. Gaitano : Après la précipitation et les hésitations compréhensibles suscitées par la crise qui a conduit à sa première hospitalisation à la polyclinique Gemelli, non seulement le Saint-Siège, mais nous tous, avons accepté le fait que le pape traverse une nouvelle étape de sa maladie qui suppose un point de non retour à la situation précédente.
Il est logique que le Saint-Siège adapte sa politique de communication à la réalité des faits, sans faux optimismes et sans alarmismes suscités davantage par l’attente de nouveautés à raconter que par de nouveaux états de santé critiques.
Dans certains milieux de l’information on a déploré la pauvreté ou l’insuffisance de l’information, un jugement qui pourrait être juste en ce qui concerne la première réaction : il est compréhensible que ceux qui devaient décider d’urgence l’hospitalisation du pape le matin, n’aient pas d’abord pensé aux médias. Il est compréhensible que la nouvelle ait été donnée seulement lorsque le pape est arrivé à la polyclinique Gemelli.
Depuis quelques années les médias veillent attentivement sur la santé du pape. Un journaliste d’agence l’a vu entrer et, logiquement, a donné l’information, déclenchant l’explosion médiatique. C’est ce que l’on appelle, dans le jargon académique professionnel, « l’effet à la chaîne ».
La Salle de presse s’est trouvée hors jeu pendant quelques heures mais a repris le contrôle de la situation en moins de douze heures, avec la main de fer qui convient aux situations de crise.
J’ai lu par exemple des plaintes de journalistes déplorant l’absence de communiqués de la part des médecins ou le fait de ne pas pouvoir les interviewer comme dans le passé. J’ignore le fondement de ces plaintes et la situation des interventions chirurgicales dans le passé.
Je sais en revanche, et ceci est un principe du manuel de la communication des institutions, qu’il ne doit y avoir qu’un seul interlocuteur officiel avec les médias en période de crise. Tout le monde y gagne : l’institution, les journalistes et bien sûr, le public.

Zenit : Dans votre faculté vous préparez l’Eglise à affronter des crises médiatiques. La situation actuelle peut elle être considérée comme une crise ?

Pr. Gaitano : Si notre Faculté prétendait préparer « l’Eglise » à affronter des crises, y compris médiatiques – permettez-moi l’ironie – nous l’aurions fermée ou nous travaillerions pour une autre institution ayant plus d’avenir dans ce domaine.
L’Eglise a une expérience millénaire des crises et pourtant elle n’a pas encore trouvé le remède pour les surmonter. Elle les résout un peu mystérieusement, de l’intérieur, avec d’énormes contradictions, mais avec une aide puissante qui vient du dehors et du dedans à la fois, de manière imprévisible et sereine ; il faut parfois une ou deux générations pour les résoudre.
Quant à nous, plus modestement, nous tentons de préparer les personnes qui gèrent la communication des institutions ecclésiastiques pour affronter du point de vue de l’information les crises qui surgissent de l’intérieur et pour susciter la crise à l’extérieur, dans la société : celles que le message chrétien doit créer, et crée, lorsque l’on essaie de le vivre et de le présenter dans toute sa plénitude.

Le pape pourrait rentrer au Vatican avant Pâques

LEMONDE.FR | 07.03.05 | 19h12

La santé du souverain pontife, qui a subi le 24 février une trachéotomie, est en amélioration continue, selon le bulletin officiel publié lundi.
Le Vatican s'est montré confiant lundi 7 mars sur la possibilité de voir sortir le pape Jean Paul II de l'hôpital avant la semaine sainte, qui débute le 20 mars. "Nous pensons (...), nous espérons que le Saint Père sera de retour au Vatican pour la semaine sainte, c'est-à-dire dans 13 jours", a déclaré à la presse Joaquin Navarro-Valls.
Il a précisé que ce serait Jean Paul II lui-même qui déciderait de la façon dont il participera à ces cérémonies, qui s'étendent sur toute la semaine et sont particulièrement éprouvantes pour un pape affaibli et malade.
Dans son bulletin de santé, le porte-parole a souligné que l'état général du pape, âgé de 84 ans, continuait à s'améliorer et qu'il pouvait désormais passer de "longues périodes dans un fauteuil". Mais il a annoncé que, sur l'avis des médecins, Jean Paul II devrait encore ménager sa voix pendant quelque temps, après la trachéotomie qu'il a subie le 24 février et qui l'a privé pendant un temps de l'usage de la parole. "Une prudente limitation de l'usage de la voix a été prescrite afin de favoriser une meilleure récupération des fonctions laryngées", a déclaré le porte-parole. Jean Paul II, a-t-il toutefois ajouté, retrouve peu à peu sa voix et fait des "progrès continus" grâce à des séances quotidiennes de rééducation.
La trachéotomie a consisté à lui implanter une canule, un tube en plastique à la base du cou pour lui permettre de respirer mieux. M. Navarro-Valls a indiqué que celle-ci demeurerait en place pour le moment et qu'il appartiendrait aux médecins de décider du moment où il faudrait l'enlever. Certains spécialistes n'ont pas exclu que le pape doive conserver cette canule définitivement pour éviter un retour des troubles respiratoires qui ont provoqué son hospitalisation à deux reprises en un mois.

UNE PARTICIPATION "ACTIVE" À LA SEMAINE SAINTE IMPROBABLE

Un prochain bulletin de santé sera publié jeudi. Celui de lundi confirme l'impression rassurante qu'avait donnée Jean Paul II en apparaissant à la télévision puis à la fenêtre de sa chambre du 10e étage de la polyclinique Gemelli. Le pape, qui avait l'air moins souffrant que la semaine précédente, a été filmé pendant qu'il suivait la prière de l'Angélus et son fauteuil a ensuite été approché de la fenêtre d'où il a salué les fidèles en esquissant un semblant de sourire. Mais il a n'a pas parlé en public. Le message et la prière de l'Angelus ont été lus en son nom, place Saint-Pierre, par un de ses collaborateurs, Mgr Leonardo Sandri.
La semaine sainte pour les catholiques commence avec le dimanche des Rameaux le 20 mars et s'achève le jour de Pâques, une semaine plus tard, avec la bénédiction "urbi et orbi" (à la ville et au monde) du pape. Toute une série de célébrations ont lieu pendant la semaine et il paraît peu probable que Jean Paul II puisse y participer en personne, en particulier le chemin de croix qui se déroule traditionnellement le soir au Colisée.
La possibilité de liaisons télévisées permettant aux fidèles de voir le pape et à Jean Paul II de suivre les cérémonies est envisagée, selon des sources vaticanes.
Répondant à ceux qui s'interrogent sur la capacité du pape à continuer à diriger l'Eglise, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, puissant préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, avait de nouveau exclu dimanche lors d'une émission télévisée que Jean Paul II puisse démissionner, déclarant que "le pape accomplit sa mission y compris dans la souffrance".

Avec AFP

VATICAN - Y a t-il un pape libéral à l'horizon ?

Hier, dimanche 6 mars, le pape Jean Paul II a pu faire le signe de croix depuis la fenêtre de sa chambre de l’hôpital Gemelli de Rome, où il est en convalescence après une trachéotomie. Le souverain pontife va donc un peu mieux. Une nouvelle qui a pu en "décevoir" certains, à commencer par "le pape lui-même", se risque l’iconoclaste Spectator. Pour l’hebdomadaire britannique, l’état de santé chancelant du chef de l’Eglise catholique pose nécessairement la question de sa succession.
C’est que "les journalistes sont impatients de démarrer le cirque médiatique qu’ils ont concocté depuis si longtemps, et certains cardinaux semblent penser qu’il est temps qu’il y ait un changement". A cet égard, il est remarquable qu'"aucun cardinal secrétaire d’Etat depuis le XIIIe siècle n’ait suggéré la possibilité d’une démission papale comme l’a fait le cardinal Solano".
Dès lors, The Spectator se lance dans une revue des troupes cardinales. Peut-on espérer un pape plus libéral, notamment sur les questions de l’ordination de femmes prêtres, de l’homosexualité, de l’usage du préservatif, voire sur le statut de l’Eglise anglicane, s’interroge la revue britannique. Quoi qu’il en soit, le débat sera tranché en son heure au Sacré Collège réuni en conclave. Et d’après The Spectator, "le plus grand défi à relever est celui de l’islam", en confrontation parfois violente avec les chrétiens, notamment en Afrique et en Asie.
Or, un futur pape qui viendrait d’Afrique ou d’Asie aurait peu de chances de répondre aux aspirations des libéraux catholiques, estime The Spectator. De même, si "l’Amérique du Sud ou centrale forme le plus gros contingent au collège des cardinaux", l’heure est aux orthodoxes.
En revanche, les Américains ont ruiné leurs chances au siège papal à la suite des scandales de pédophilies dans lesquels ils furent impliqués. "De toutes façons, un pape anglo-saxon est peu probable, ne serait-ce qu’à cause de la guerre en Irak", reconnaît The Spectator. D’ailleurs, ajoute l’hebdomadaire conservateur, "on a dit que nombreux sont ceux qui au Vatican regardent l’Eglise catholique en Europe occidentale et en Amérique du nord comme une cause perdue. Choisir un nouveau pape parmi ces cardinaux serait comme si l’on faisait PDG d’une multinationale un manager régional d’une branche peu rentable", commente The Spectator.
Certes, les Italiens présentent de véritables grosses pointures. Mais les Européens ont beau former le deuxième plus gros contingent de cardinaux, leur faiblesse réside en leur "échec à enrayer le déclin dramatique de la pratique religieuse parmi leurs ouailles". Cependant, souligne The Spectator, il y a un cardinal européen qui pourrait tirer son épingle du jeu : le préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal allemand Joseph Ratzinger, celui qui "a affronté le laïcisme et défendu l’orthodoxie catholique", "'la bête noire' des libéraux" de par ses nombreuses prises de positions ultraconservatrices. "Tout cela fait du cardinal Ratzinger une figure controversé et donc inéligible, mais, à n’en pas douter, sa défense courageuse de l’orthodoxie catholique lui fait gagner le respect de nombre de ses pairs cardinaux à travers le monde.

Malades, pauvres, SDF soutiennent le pape souffrant

CITE DU VATICAN, dimanche 6 mars 2005 (ZENIT.org) – « La maladie ne l’arrête pas », titre L’Osservatore Romano qui publie un article de Marco Impagliazzo. L’auteur souligne que les SDF eux-mêmes prient pour le rétablissement du pape.
Certes, écrit-il, « l’état de santé de Jean-Paul II est au centre de l’intérêt de tous et de l’opinion publique internationale : il suffit d’observer le nombre des journalistes qui, de tous les coins du monde, se pressent dans le hall de la polyclinique Gemelli ».
Il ajoute : « On ne compte plus les initiatives de prière qui, en ces jours concernent la santé du pape. Mais il y a une participation à la souffrance qui échappe à l’attention de la majorité : c’est celle des pauvres de Rome. Notre journal a voulu en rencontrer certains pour comprendre comment ils suivent ce passage délicat de la vie du pape. Nous avons parlé avec certaines personnes âgées seules dans leurs maisons ou hospitalisés dans des instituts, et aussi avec les sans-abri qui, cet hiver, vivent une situation particulière de souffrance en raison du froid ».
L’une des malades, sur son lit, dit : « Il a fait tant pour la paix dans le monde. C’est le pape de la paix, comme Jean XXIII. Il s’est donné au monde entier. Que le Seigneur l’aide, lui qui a rencontré tant de personnes, même dans les endroits les plus difficiles ».
Sa voisine, Giuseppina reprend : « C’est un homme de cœur. Le pape est un homme fort et la maladie ne l’arrête pas. C’est le Seigneur qui lui donne la force. C’est un grand pape parce qu’il a tellement souffert ».
Alberto, qui a l’âge du pape déclare : « Je prie toujours pour lui, spécialement en ce moment où le monde et chacun de nous a tellement besoin de sa présence ».
Mario, ajoute, dans un autre « home »: « Il faut beaucoup prier pour le pape. Sa vocation est de porter la croix qui guide l’Eglise. Il ne peut pas se rendre. Que sa volonté soit un exemple pour beaucoup, et aussi pour ceux qui sont proches de lui, et pour nous tous. Il doit être soutenu par notre prière ».
Giovanni, dans un institut des pauvres de Rome fait remarquer: « Il supporte tout et résiste. Beaucoup de personnes qui souffrent peuvent prendre exemple sur lui. C’est un saint qui souffre en silence ».
Parmi des personnes âgées isolées du Transtévère, Cesarina, confie : « Le pape est en train de surmonter une épreuve et en ce moment, il n’est pas seul, mais il est aidé par le Seigneur, et même, il a le seigneur en lui. Toutes les difficultés qu’il a rencontrées jusqu’à aujourd’hui, il les a surmontées par la foi. Comme nous, lorsque nous affrontons une grave difficulté en famille, nous réussissons à la surmonter par amour de ceux qui nous sont chers, et grâce à l’aide de Dieu, de même le pape supporte la souffrance par amour de sa famille, c’est-à-dire nous, son peuple, avec l’aide de Dieu. C’est un témoignage pour nous qui prions beaucoup ».

Sans abri

Un groupe de sans domicile fixe présents dans le quartier de Saint-Pierre, comme pour mieux entourer le pape, guettent les signes de sa présence, les indices de guérison. Mietek, polonais, déclare : « C’est mieux que pour le moment il reste à l’hôpital, parce qu’il doit guérir à fond. Je suis ému à chaque fois que je le vois à la télévision ».
Antonina, qui a pris froid et a dû être hospitalisée, dit son affection : « Pauvre pape, lui aussi, il est à l’hôpital ! Espérons qu’ils le traitent mieux que moi ! »
L’auteur conclut : « Ce sont des voix, souvent inécoutées, parce qu’elles viennent de qui est plus faible, ou des lieux de douleur où souvent l’on vit isolé du monde. Et pourtant, la souffrance du pape réussit à communiquer et à susciter la prière, l’affection et l’intérêt concret de tant de pauvres plus préoccupés de la santé du pape que de la leur. La prière de tant de personnes âgées seules a une valeur particulière. Elle rappelle la parole de l’apôtre Paul : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 10). C’est une prière qui, au-delà de tant de rumeurs et de tant de paroles, prononcées par qui a la possibilité de se faire entendre, révèle toute sa force ».

3.06.2005

Le pape a béni les fidèles depuis l'hôpital Gemelli

LEMONDE.FR | 06.03.05 | 10h00  •  MIS A JOUR LE 06.03.05 | 12h17

Pour le deuxième dimanche consécutif, le pape Jean Paul II a béni dimanche les fidèles pour l'Angélus, à l'abri de sa fenêtre de l'hôpital Gemelli de Rome, où il se remet d'une trachéotomie subie le 24 février.
Jean Paul II a remercié "particulièrement les juifs et les musulmans" pour leur prières en faveur de sa guérison, dans un message lu dimanche en son nom par Mgr Leonardo Sandri pendant la prière de
l'Angélus. Puis, il s'est montré à la fenêtre de sa chambre, d'où il a salué la foule de la main avant de bénir les fidèles d'un signe de croix.
Se remettant d'une trachéotomie subie le 24 février, le pape, hospitalisé pour des problèmes respiratoires aigus, avait surpris tout le monde dimanche dernier en se montrant à une des fenêtres des chambres qui lui sont réservées au 10e étage de la polyclinique.
Le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro Valls, a confirmé samedi que les modalités retenues pour l'Angélus de dimanche étaient les mêmes que pour le 27 février.
L'archevêque argentin Leonardo Sandri, le ministre de l'intérieur du Vatican, guidera la prière de l'Angélus sur la place Saint-Pierre et donnera la bénédiction aux fidèles.
Jean Paul II y participera depuis sa chambre de l'hôpital Gemelli et bénira les fidèles venus devant la polyclinique abrité derrière sa fenêtre.
Dimanche dernier, poussé par un assistant sur son fauteuil équipé de roulettes et dont le siège électrique est réglable en hauteur, le souverain pontife, les traits rigides mais le geste ample, avait fait le signe de croix à deux reprises.
Il avait ensuite porté la main à sa gorge pour désigner l'endroit où a été pratiquée la trachéotomie.
Le Vatican fait régulièrement savoir que la santé du pape s'améliore au fil des jours et que la rééducation de la respiration et de la parole progressent "avec succès".
Le cardinal Camillo Ruini, vicaire de Rome et président de la conférence épiscopale italienne, a déclaré samedi que "le pape va bien et est serein" après lui avoir rendu visite à l'hôpital Gemelli.

Avec AFP

LE PAROLE DEL PAPA ALLA RECITA DELL’ANGELUS

Il testo delle parole del Santo Padre per la consueta recita dell’Angelus viene letto oggi, IV Domenica di Quaresima, dal Sostituto della Segreteria di Stato, l’Arcivescovo Leonardo Sandri, alle ore 12 dal Sagrato di Piazza San Pietro.
Parimenti, è S.E. Mons. Sandri a guidare la recita della preghiera mariana e ad impartire la Benedizione Apostolica ai fedeli presenti in Piazza San Pietro.
Il Santo Padre Giovanni Paolo II si unisce alla recita dell’Angelus dalla Sua stanza in ospedale e al termine benedice i fedeli presenti al Policlinico A. Gemelli, con le stesse modalità di domenica scorsa.

Questo il testo delle parole del Papa prima della recita della preghiera mariana:
* PRIMA DELL’ANGELUS

Carissimi Fratelli e Sorelle!

1. Anche oggi desidero anzitutto rinnovare l’espressione della mia gratitudine per i tanti segni di affetto che mi giungono. Penso, in particolare, ai numerosi Cardinali, Vescovi, sacerdoti e gruppi di fedeli, agli Ambasciatori e alle Delegazioni ecumeniche che sono venuti in questi giorni al Policlinico "Gemelli".
Desidero manifestare speciale riconoscenza per la vicinanza dei credenti di altre religioni, segnatamente ebrei e musulmani. Alcuni di essi hanno voluto venire a pregare qui all’ospedale. E’ questo per me un segno confortante, di cui rendo grazie a Dio.
2. Continuiamo insieme la preparazione alla Pasqua, offrendo a Dio anche la sofferenza, per il bene dell’umanità e per la nostra purificazione. Nell’odierna pagina evangelica Cristo, guarendo il cieco nato, si presenta come "la luce del mondo" (Gv 9,5). Egli è venuto per aprire gli occhi dell’uomo alla luce della fede. Sì, carissimi, la fede è luce che guida nel cammino della vita, è fiamma che conforta nei momenti difficili.
3. Quando nasce un bambino si dice che "viene alla luce". Per i credenti, nati alla vita soprannaturale con il Battesimo, la Quaresima è tempo favorevole per "venire alla luce", cioè per rinascere dallo Spirito, rinnovando la grazia e l’impegno battesimali. Ci aiuti Maria Santissima ad ottenere da Cristo il dono di una fede sempre più chiara e più forte, perché possiamo essere coerenti e coraggiosi testimoni del suo Vangelo.

[00287-01.01] [Testo originale: Italiano]

[B0127-01.02]

Le pape remercie les juifs et les musulmans pour leur prières

CITE DU VATICAN - Jean Paul II a remercié "particulièrement les juifs et les musulmans" pour leur prières en faveur de sa guérison, dans un message lu dimanche en son nom par Mgr Leonardo Sandri pendant la prière de l'Angélus.
"Je désire manifester une reconnaissance spéciale pour la proximité des croyants des autres religions, particulièrement les juifs et les musulmans. Certains d'entre-eux ont voulu venir prier ici à l'hôpital. Ceci est un signe de réconfort pour moi dont je rend grâce à Dieu", a dit Jean Paul II dans ce message.
Le souverain pontife avait auparavant remercié "les nombreux cardinaux, évêques, prêtres et groupes de fidèles, les ambassadeurs et les délégations oecuméniques pour les signes d'affection".
Le pape, assis dans son fauteuil devant la télévision, a suivi l'angélus depuis l'hôpital, selon les images de la première chaîne de télévision Rai 1.

(©AFP / 06 mars 2005 12h05)
-->