Après Mgr Courtney, Mgr Locati
Le 14 juillet dernier Mgr Luigi Locati, vicaire apostolique de Isiolo, au Kenya, était abattu par des inconnus alors qu'il regagnait son domicile après avoir soupé au centre paroissial. L’assassinat de ce prélat missionnaire italien de 77 ans intervenait alors qu’il attendait la nomination de son successeur pour partir en retraite. Comme un tragique trait du destin, Mgr Michael Courtney, nonce apostolique au Burundi, avait lui aussi été mortellement blessé dans une embuscade dans le sud-ouest du pays, près du village de Minago (40 kilomètres au sud de la capitale Bujumbura), le 29 décembre 2003, alors qu’il s’apprêtait à prendre de nouvelles fonctions à Cuba. Son assassinat avait provoqué une vive émotion, tant il s’agissait d’un cas sans précédent. Aucun représentant diplomatique du Saint-Siège n'avait jamais été tué, même dans les périodes les plus troublées du XXe siècle.
Mgrs Locati et Courtney ont payé de leur vie leur engagement au service de la paix en Afrique. Le second est mort dans des conditions qui restent encore largement troubles. Selon le président burundais, Domitien Ndayozeye, le nonce avait été la cible désignée d’une attaque. « Comme le nonce se trouvait dans son véhicule habituel avec tous les signes distinctifs, je suis presque persuadé que la personne qui a tiré sur lui l’a fait sciemment », avait-il déclaré après s’être incliné devant la dépouille mortelle du diplomate. Il s’est toutefois refusé à établir des responsabilités précises, se bornant à indiquer que la région dans laquelle l’attaque a eu lieu «est bien connue pour être un fief des FNL (Forces nationales de libération), mais c’est aussi une région qui était un passage de beaucoup de Burundais et d’étrangers».
Plus catégorique, le porte-parole de l’armée Augustin Nzabampema a estimé que « le nonce a été victime d’une embuscade tendue par des éléments des FNL ». De même, le président de la conférence des évêques du Burundi accuse nommément les FNL de l'avoir «exécuté». Cependant, ces derniers ont immédiatement démenti toute implication, bien qu’ils ne soient pas associés au compromis de paix conclu avec le pouvoir par l’autre mouvement rebelle des Forces pour la défense de la démocratie (FDD), en octobre. «Nous n’avons rien contre le nonce. Nous avons des hommes dans la zone où il a été attaqué, mais je jure que ce n’est pas eux qui l’ont attaqué».
Dans le cas du meurtre de Mgr Locati, l’enquête a été moins alambiquée. Six hommes, dont le prêtre catholique kenyan, père Peter Malley Guyo Wako, ont été rapidement arrêtés. Le 7 septembre, leur procès a été renvoyé au 5 décembre prochain, selon des sources judiciaires à l’Agence France Presse (Afp), sans préciser les motifs du renvoi. Ils resteront en prison jusqu’à l’ouverture du procès qui se tiendra devant la Haute Cour de Nairobi. S’ils devaient être jugés coupables, ils pourraient risquer la peine de mort, qui n’est toutefois plus appliquée au Kenya depuis 1987. Avant de décider le renvoi, le tribunal avait entendu l’avocat des accusés, Ojwang Agina, d’après qui ses clients, se déclarant non coupables, auraient subi des pressions et intimidations après avoir dénoncé des tortures subies à plusieurs reprises en prison.
D’après les rumeurs les plus diffuses en circulation, le vicaire apostolique de Isiolo, environ deux cents kilomètres au nord de Nairobi, aurait été tué à cause d’oppositions et de jalousies relatives à son activité intense en faveur des jeunes et des malades, ayant ouvert des écoles et des dispensaires dans son diocèse. Sur indication précise de monseigneur Locati, ces structures étaient toutes ouvertes à tous, dans une zone caractérisée par une forte présence de la communauté Borana, en majorité musulmane.
Mgrs Locati et Courtney ont payé de leur vie leur engagement au service de la paix en Afrique. Le second est mort dans des conditions qui restent encore largement troubles. Selon le président burundais, Domitien Ndayozeye, le nonce avait été la cible désignée d’une attaque. « Comme le nonce se trouvait dans son véhicule habituel avec tous les signes distinctifs, je suis presque persuadé que la personne qui a tiré sur lui l’a fait sciemment », avait-il déclaré après s’être incliné devant la dépouille mortelle du diplomate. Il s’est toutefois refusé à établir des responsabilités précises, se bornant à indiquer que la région dans laquelle l’attaque a eu lieu «est bien connue pour être un fief des FNL (Forces nationales de libération), mais c’est aussi une région qui était un passage de beaucoup de Burundais et d’étrangers».
Plus catégorique, le porte-parole de l’armée Augustin Nzabampema a estimé que « le nonce a été victime d’une embuscade tendue par des éléments des FNL ». De même, le président de la conférence des évêques du Burundi accuse nommément les FNL de l'avoir «exécuté». Cependant, ces derniers ont immédiatement démenti toute implication, bien qu’ils ne soient pas associés au compromis de paix conclu avec le pouvoir par l’autre mouvement rebelle des Forces pour la défense de la démocratie (FDD), en octobre. «Nous n’avons rien contre le nonce. Nous avons des hommes dans la zone où il a été attaqué, mais je jure que ce n’est pas eux qui l’ont attaqué».
Dans le cas du meurtre de Mgr Locati, l’enquête a été moins alambiquée. Six hommes, dont le prêtre catholique kenyan, père Peter Malley Guyo Wako, ont été rapidement arrêtés. Le 7 septembre, leur procès a été renvoyé au 5 décembre prochain, selon des sources judiciaires à l’Agence France Presse (Afp), sans préciser les motifs du renvoi. Ils resteront en prison jusqu’à l’ouverture du procès qui se tiendra devant la Haute Cour de Nairobi. S’ils devaient être jugés coupables, ils pourraient risquer la peine de mort, qui n’est toutefois plus appliquée au Kenya depuis 1987. Avant de décider le renvoi, le tribunal avait entendu l’avocat des accusés, Ojwang Agina, d’après qui ses clients, se déclarant non coupables, auraient subi des pressions et intimidations après avoir dénoncé des tortures subies à plusieurs reprises en prison.
D’après les rumeurs les plus diffuses en circulation, le vicaire apostolique de Isiolo, environ deux cents kilomètres au nord de Nairobi, aurait été tué à cause d’oppositions et de jalousies relatives à son activité intense en faveur des jeunes et des malades, ayant ouvert des écoles et des dispensaires dans son diocèse. Sur indication précise de monseigneur Locati, ces structures étaient toutes ouvertes à tous, dans une zone caractérisée par une forte présence de la communauté Borana, en majorité musulmane.