4.09.2005

Controverse sur le testament papal

AFP, 09 avril 2005

Une phrase du Pape évoquant l'éventualité de ses obsèques en Pologne, mystérieusement disparue de la traduction italienne de son testament publié avant-hier par le Vatican, a suscité une vive émotion dans son pays natal. L'avant-dernier paragraphe du texte en polonais daté du 6 mars 1979 indique : «En ce qui concerne les funérailles, je répète les dispositions qu'avait prises le Saint-Père Paul VI (avec un ajout en marge : sépulture dans la terre, pas dans un sarcophage, 13 mars 1992). Quant au lieu, que décident le collège des cardinaux et les compatriotes».
L'absence de cette dernière partie de la phrase («et les compatriotes») a été immédiatement relevée par les médias polonais. «Les cardinaux ont temporisé avec préméditation. Leur décision de ne publier le testament du Pape qu'à la veille des funérailles a permis au sacré collège d'éviter des revendications éventuelles de Polonais d'être consultés sur le lieu des obsèques», a commenté la télévision publique TVP.
«Encore lundi, Joaquin Navarro-Valls (le porte-parole du Vatican) affirmait qu'il n'y avait rien dans le testament du Pape concernant ces funérailles, alors que nous voyons clairement que Jean-Paul II évoquait l'éventualité d'être inhumé en Pologne», a déclaré un journaliste de la chaîne. Les médias et commentateurs polonais ont cependant bien noté que la portée de la phrase rédigée en 1979 a été pratiquement réduite à néant par les précisions apportées ultérieurement par le Pape.

4.08.2005

HOMÉLIE DU CARD. JOSEPH RATZINGER

Place Saint-Pierre
Vendredi 8 avril 2005

«Suis-moi», dit le Seigneur ressuscité à Pierre; telle est sa dernière parole à ce disciple, choisi pour paître ses brebis. «Suis-moi» – cette parole lapidaire du Christ peut être considérée comme la clé pour comprendre le message qui vient de la vie de notre regretté et bien-aimé Pape Jean-Paul II, dont nous déposons aujourd’hui le corps dans la terre comme semence d’immortalité - avec le cœur rempli de tristesse, mais aussi de joyeuse espérance et de profonde gratitude.
Tels sont les sentiments qui nous animent, Frères et Sœurs dans le Christ, présents sur la place Saint Pierre, dans les rues adjacentes et en divers autres lieux de la ville de Rome, peuplée en ces jours d’une immense foule silencieuse et priante. Je vous salue tous cordialement. Au nom du Collège des Cardinaux, je désire aussi adresser mes salutations respectueuses aux Chefs d’État, de Gouvernement et aux délégations des différents pays. Je salue les Autorités et les Représentants des Églises et des Communautés chrétiennes, ainsi que des diverses religions. Je salue ensuite les Archevêques, les Évêques, les prêtres, les religieux, les religieuses et les fidèles, venus de tous les continents; et de façon particulière les jeunes, que Jean-Paul II aimait définir comme l’avenir et l’espérance de l’Église. Mon salut rejoint également tous ceux qui, dans chaque partie du monde, nous sont unis par la radio et la télévision, dans cette participation unanime au rite solennel d’adieu à notre Pape bien-aimé.
Suis-moi – depuis qu’il était jeune étudiant Karol Wojtyła s’enthousiasmait pour la littérature, pour le théâtre, pour la poésie. Travaillant dans une usine chimique, entouré et menacé par la terreur nazie, il a entendu la voix du Seigneur: Suis-moi! Dans ce contexte très particulier il commença à lire des livres de philosophie et de théologie, il entra ensuite au séminaire clandestin créé par le Cardinal Sapieha et, après la guerre, il put compléter ses études à la faculté de théologie de l’université Jagellon de Cracovie. Très souvent, dans ses lettres aux prêtres et dans ses livres autobiographiques, il nous a parlé de son sacerdoce, lui qui fut ordonné prêtre le 1er novembre 1946. Dans ces textes, il interprète son sacerdoce en particulier à partir de trois paroles du Seigneur. Avant tout celle-ci: «Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure» (Jn 15, 16). La deuxième parole est celle-ci: «Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis» (Jn 10, 11). Et finalement: «Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour» (Jn 15, 9). Dans ces trois paroles, nous voyons toute l’âme de notre Saint-Père. Il est réellement allé partout, et inlassablement, pour porter du fruit, un fruit qui demeure. «Levez-vous, allons!», c’est le titre de son avant-dernier livre. «Levez-vous, allons!» – par ces paroles, il nous a réveillés d’une foi fatiguée, du sommeil des disciples d’hier et d’aujourd’hui. «Levez-vous, allons!» nous dit-il encore aujourd’hui. Le Saint-Père a été ensuite prêtre jusqu’au bout, parce qu’il a offert sa vie à Dieu pour ses brebis, et pour la famille humaine tout entière, dans une donation de soi quotidienne au service de l’Église et surtout dans les épreuves difficiles de ces derniers mois. Ainsi, il s’est uni au Christ, le bon pasteur qui aime ses brebis. Et enfin, «demeurez dans mon amour»: le Pape, qui a cherché la rencontre avec tous, qui a eu une capacité de pardon et d’ouverture du cœur pour tous, nous dit, encore aujourd’hui, avec ces différentes paroles du Seigneur: en demeurant dans l’amour du Christ nous apprenons, à l’école du Christ, l’art du véritable amour.
Suis-moi! En juillet 1958, commence pour le jeune prêtre Karol Wojtyła une nouvelle étape sur le chemin avec le Seigneur et à la suite du Seigneur. Karol s’était rendu comme d’habitude avec un groupe de jeunes passionnés de canoë aux lacs Masuri pour passer des vacances avec eux. Mais il portait sur lui une lettre qui l’invitait à se présenter au Primat de Pologne, le Cardinal Wyszyński et il pouvait deviner le but de la rencontre: sa nomination comme évêque auxiliaire de Cracovie. Laisser l’enseignement académique, laisser cette communion stimulante avec les jeunes, laisser le grand combat intellectuel pour connaître et interpréter le mystère de la créature humaine, pour rendre présent dans le monde d’aujourd’hui l’interprétation chrétienne de notre être – tout cela devait lui apparaître comme se perdre soi-même, perdre précisément ce qui était devenu l’identité humaine de ce jeune prêtre. Suis-moi – Karol Wojtyła accepta, entendant la voix du Christ dans l’appel de l’Église. Et il a compris ensuite jusqu’à quel point était vraie la parole du Seigneur: «Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera» (Lc 17, 33). Notre Pape – nous le savons tous – n’a jamais voulu sauvegarder sa propre vie, la garder pour lui; il a voulu se donner lui-même sans réserve, jusqu’au dernier instant, pour le Christ et de ce fait pour nous aussi. Il a fait ainsi l’expérience que tout ce qu’il avait remis entre les mains du Seigneur lui était restitué de manière nouvelle. Son amour du verbe, de la poésie, des lectures, fut une part essentielle de sa mission pastorale et a donné une nouvelle fraîcheur, une nouvelle actualité, un nouvel attrait à l’annonce de l’Évangile, même lorsque ce dernier est signe de contradiction.
Suis-moi ! En octobre 1978, le Cardinal Wojtyła entendit de nouveau la voix du Seigneur. Se renouvelle alors le dialogue avec Pierre, repris dans l’Évangile de cette célébration: «Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Sois le pasteur de mes brebis !» À la question du Seigneur, Karol, m’aimes-tu ? l’Archevêque de Cracovie répond du plus profond de son cœur: «Seigneur, tu sais tout: tu sais bien que je t’aime». L’amour du Christ fut la force dominante de notre bien-aimé Saint-Père; ceux qui l’ont vu prier, ceux qui l’ont entendu prêcher, le savent bien. Ainsi, grâce à son profond enracinement dans le Christ, il a pu porter une charge qui est au-delà des forces purement humaines: être le pasteur du troupeau du Christ, de son Église universelle. Ce n’est pas ici le moment de parler des différents aspects d’un pontificat aussi riche. Je voudrais seulement relire deux passages de la liturgie de ce jour, dans lesquels apparaissent des éléments centraux qui l’annoncent. Dans la première lecture, saint Pierre nous dit – et le Pape le dit aussi avec saint Pierre: «En vérité, je le comprends: Dieu ne fait pas de différence entre les hommes; mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l’adorent et qui font ce qui est juste. Il a envoyé la Parole aux fils d’Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus Christ : c’est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous» (Ac 10, 34-36). Et, dans la deuxième lecture, – saint Paul, et avec saint Paul notre Pape défunt – nous exhorte à haute voix : «Mes frères bien-aimés que je désire tant revoir, vous, ma joie et ma récompense; tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés» (Ph 4, 1).
Suis-moi ! En même temps qu’il lui confiait de paître son troupeau, le Christ annonça à Pierre son martyre. Par cette parole qui conclut et qui résume le dialogue sur l’amour et sur la charge de pasteur universel, le Seigneur rappelle un autre dialogue, qui s’est passé pendant la dernière Cène. Jésus avait dit alors : «Là où je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller». Pierre lui dit : «Seigneur, où vas-tu ?». Jésus lui répondit : « Là où je m’en vais, tu ne peux pas me suivre pour l’instant; tu me suivras plus tard» (Jn 13, 33.36). Jésus va de la Cène à la Croix, et à la Résurrection – il entre dans le mystère pascal; Pierre ne peut pas encore le suivre. Maintenant – après la Résurrection – ce moment est venu, ce «plus tard». En étant le Pasteur du troupeau du Christ, Pierre entre dans le mystère pascal, il va vers la Croix et la Résurrection. Le Seigneur le dit par ces mots, «Quand tu étais jeune ... tu allais où tu voulais, mais quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller» (Jn 21, 18). Dans la première période de son pontificat, le Saint-Père, encore jeune et plein de force, allait, sous la conduite du Christ, jusqu’aux confins du monde. Mais ensuite il est entré de plus en plus dans la communion aux souffrances du Christ, il a compris toujours mieux la vérité de ces paroles: «C’est un autre qui te mettra ta ceinture ...». Et vraiment, dans cette communion avec le Seigneur souffrant, il a annoncé infatigablement et avec une intensité renouvelée l’Évangile, le mystère de l’amour qui va jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1).
Il a interprété pour nous le mystère pascal comme mystère de la Divine miséricorde. Il écrit dans son dernier livre la limite imposée au mal «est en définitive la Divine miséricorde» (Mémoire et identité, p. 71). Et en réfléchissant sur l’attentat, il affirme : «En souffrant pour nous tous, le Christ a conféré un sens nouveau à la souffrance, il l’a introduite dans une nouvelle dimension, dans un nouvel ordre: celui de l’amour [...]. C’est la souffrance qui brûle et consume le mal par la flamme de l’amour et qui tire aussi du péché une floraison multiforme de bien» (ibid., p. 201-202).
Animé par cette perspective, le Pape a souffert et aimé en communion avec le Christ et c’est pourquoi le message de sa souffrance et de son silence a été si éloquent et si fécond.
Divine miséricorde : le Saint-Père a trouvé le reflet le plus pur de la miséricorde de Dieu dans la Mère de Dieu. Lui, qui tout jeune avait perdu sa mère, en a d’autant plus aimé la Mère de Dieu. Il a entendu les paroles du Seigneur crucifié comme si elles lui étaient personnellement adressées: «Voici ta Mère». Et il a fait comme le disciple bien-aimé : il l’a accueillie au plus profond de son être (eis ta idia : Jn 19, 27) – Totus tuus. Et de cette Mère il a appris à se conformer au Christ.
Pour nous tous demeure inoubliable la manière dont en ce dernier dimanche de Pâques de son existence, le Saint-Père, marqué par la souffrance, s’est montré encore une fois à la fenêtre du Palais apostolique et a donné une dernière fois la Bénédiction Urbi et Orbi. Nous pouvons être sûrs que notre Pape bien-aimé est maintenant à la fenêtre de la maison du Père, qu’il nous voit et qu’il nous bénit. Oui, puisses-tu nous bénir, Très Saint Père, nous confions ta chère âme à la Mère de Dieu, ta Mère, qui t’a conduit chaque jour et te conduira maintenant à la gloire éternelle de son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur. Amen.

Le testament spirituel de Jean-Paul II

«Le testament du 6 mars 1979 (et ajouts successifs)»


«Totus Tuus ego sum

Au nom de la Très sainte Trinité. Amen.

'Veillez car vous ne savez pas en quel jour votre Seigneur viendra' (cf. Mt 24, 42) - ces paroles me rappellent le dernier appel qui se produira quand le Seigneur le voudra. Je désire Le suivre et je désire que tout ce qui fait partie de ma vie sur terre me prépare à ce moment. Je ne sais pas quand cela se produira, mais je remets ce moment, comme tout le reste, entre les mains de la Mère de mon Maître: Totus Tuus. Je laisse entre les mêmes mains maternelles tout et tous ceux auxquels ma vie et ma vocation m'ont liés. Je laisse surtout l'Eglise entre ces mains, et aussi ma Nation et l'humanité entière. Je remercie tout le monde. Je demande pardon à tous. Je demande aussi la prière pour que la Miséricorde de Dieu se montre plus grande que ma faiblesse et que mon indignité.

Au cours des exercices spirituels, j'ai relu le testament du Saint-Père Paul VI. Cette lecture m'a poussé à écrire le présent testament.

Je ne laisse derrière moi aucune propriété dont il serait nécessaire de disposer. Quant aux choses d'utilisation quotidienne qui me servaient, je demande qu'elles soient distribuées de la manière qui semblera opportune. Les notes personnelles devront être brûlées. Je demande que don Stanislaw (NDLR, don Stanislaw Dziwisz, secrétaire particulier de Karol Wojtyla) veille sur cela et je le remercie pour sa collaboration et son aide aussi prolongée et aussi compréhensive. Tous les autres remerciements en revanche, je les laisse dans le coeur, devant Dieu lui-même, car il est difficile de les exprimer.

En ce qui concerne les funérailles, je repète les dispositions données par le Saint-Père Paul VI. (NDLR, les services du Vatican précisent qu'à cet endroit du texte, Jean Paul II a fait le 13 mars 1992 un rajout en marge, précisant: »la sépulture dans la terre, pas dans un sarcophage«)

'apud Dominum misericordia et copiosa apud Eum redemptio'

Rome, 6 mars 1979

Jean Paul II»

«Après la mort, je demande des Saintes Messes et des prières.

5 mars 1990»

Feuillet sans date (NDLR, précision du Vatican)

«J'exprime la plus profonde confiance que, malgré toute ma faiblesse, le Seigneur me concèdera toute la grâce nécessaire pour affronter selon Sa volonté toute tâche, épreuve et souffrance qu'il voudra demander à Son serviteur au cours de la vie. J'ai également confiance qu'il ne permettra jamais que je puisse trahir mes obligations en ce Saint-Siège de Pierre à travers une de mes attitudes: paroles, actes ou omissions».


«24 février-1er mars 1980

Au cours de ces exercices spirituels j'ai également réfléchi sur la vérité du Sacerdoce du Christ dans la perspective de ce passage qui pour chacun d'entre nous est le moment de sa propre mort. Du départ de ce monde - pour naître à l'autre, au monde futur, dont la résurrection du Christ est un signe éloquent. (NDLR, le Vatican précise qu'au-dessus de ce dernier mot, Jean Paul II a ensuite ajouté: «décisif»)

J'ai donc lu la retranscription de mon testament de l'année dernière, faite elle aussi au cours des exercices spirituels, je l'ai comparée au testament de mon grand Prédécesseur et Père, Paul VI, avec ce sublime témoignage sur la mort d'un chrétien et d'un pape - et j'ai renouvelé en moi la conscience des questions auxquelles se réfèrent la transcription du 6 mars 1979 que j'avais préparée (de façon plutôt provisoire).
Aujourd'hui je désire ajouter seulement ceci, que chacun doit garder présente la perspective de la mort. Et doit se tenir prêt à se présenter devant le Seigneur et le Juge - et en même temps Rédempteur et Père. Alors moi aussi je prends cela continuellement en considération, en confiant ce moment décisif à la Mère du Christ et de l'Eglise, à la Mère de mon espoir.

Les temps dans lesquels nous vivons sont indubitablement difficiles et troublés. Le chemin de l'Eglise est lui aussi devenu difficile et tendu, caractéristique de ces temps, autant pour les Fidèles que pour les Pasteurs. Dans certains pays (comme par exemple celui sur lequel j'ai lu pendant les exercices spirituels) l'Eglise traverse une période de persécution qui n'est en rien inférieure à celle des premiers siècles, elle les dépasse même dans le degré d'inhumanité et de haine. 'Sanguis martyrum semen christianorum'. Et en plus, tant de personnes disparaissent alors qu'elles sont innocentes, même dans ce pays dans lequel nous vivons.

Je désire encore une fois m'en remettre totalement à la grâce du Seigneur. Lui-même décidera quand et comment je dois finir ma vie terrestre et mon ministère pastoral. Dans la vie et dans la mort 'Totus Tuus' à travers l'Immaculée. En acceptant dès maintenant cette mort, j'espère que le Christ me donnera la grâce pour l'ultime passage, c'est-à-dire la (ma) Pâques. J'espère aussi qu'il la rendra utile à cette autre cause plus importante, à laquelle je cherche à servir: le salut des hommes, la sauvegarde de la famille humaine et en elle de toutes les nations et des peuples (entre ceux-ci je m'adresse de manière particulière à ma Patrie sur terre), utile pour les personnes qu'il m'a confiées de manière particulière, pour les questions de l'Eglise et pour la gloire de Dieu même.

Je ne désire pas ajouter quoi que ce soit à ce que j'ai déjà écrit il y a un an - exprimer seulement cette disponibilité et donc parallèlement cette confiance, à laquelle les exercices spirituels présents m'ont disposé à nouveau.

Jean Paul II»


«'Totus Tuus ego sum'

5 mars 1982 Au cours des exercices spirituels de cette année, j'ai lu (à plusieurs reprises) le texte du testament du 6 mars 1979. Malgré le fait que maintenant encore je le considère comme provisoire (non définitif), je le laisse dans sa forme existante. Je ne change rien (pour le moment) et je n'ajoute rien non plus en ce qui concerne les dispositions qu'il contient.

L'attentat à ma vie du 13 mai 1981 a confirmé d'une certaine manière l'exactitude des paroles écrites dans la période des exercices spirituels de 1980 (du 24 février au 1er mars).

Je sens d'autant plus profondément que je me trouve totalement entre les Mains de Dieu - et je reste continuellement à disposition de mon Seigneur et je me confie à Lui dans sa Mère Immaculée (Totus Tuus)

Jean Paul II»

«5 mars 1982

Concernant la dernière phrase de mon testament du 6 mars 1979 («Sur le lieu/ c'est-à-dire le lieu des funérailles/ que décident le Collège des cardinaux et les Compatriotes») - je clarifie ce que j'ai à l'esprit : le métropolite de Cracovie ou le Conseil Général de l'Episcopat de Pologne - je demande donc au Collège des cardinaux de satisfaire dans la mesure du possible aux demandes éventuelles des sus-mentionnés».


«1er mars 1985 (au cours des exercices spirituels)

Encore - en ce qui concerne l'expression «Collège des cardinaux et les Compatriotes»: le collège des cardinaux n'a aucune obligation d'interroger sur cette question «les Compatriotes»; il peut cependant le faire si pour quelle que raison que ce soit il le tient pour justifié».


«Les exercices spirituels de l'année jubilaire 2000 (12 au 18 mars)

(pour le testament)

# 1. Quand au cours de la journée du 16 octobre 1978, le conclave des cardinaux choisit Jean Paul II, le Primat de Pologne, le cardinal Stefan Wyszynski me dit: 'le devoir du nouveau pape sera d'introduire l'Eglise dans le Troisième Millénaire'. Je ne sais pas si je répète la phrase fidèlement mais c'était au moins le sens de ce que j'ai entendu à ce moment-là. C'est l'homme qui est passé à l'Histoire comme Primat du Millénaire qui prononça ces mots. Un grand Primat. J'ai été témoin de sa mission, de sa confiance totale. De ses luttes : de sa victoire. 'La victoire, quand elle se produira, sera une victoire due à Marie' - le Primat du Millénaire avait l'habitude de répéter ces paroles de son prédécesseur, le cardinal August Hlond.
De cette manière j'ai été en quelque sorte préparé à la tâche qui s'est présentée à moi le 16 octobre 1978. Au moment où j'écris ces paroles, l'Année jubilaire 2000 est déjà une réalité en cours. La porte symbolique du Grand Jubilée de la Basilique Saint-Pierre a été ouverte dans la nuit du 24 décembre 1999, puis par la suite celle de Saint-Jean-de-Latran, puis de Sainte-Marie-Majeure - pour Nouvel An, et le 19 janvier la porte de la Basilique de Saint-Paul-Hors-les-Murs. Ce dernier événement, de par son caractère oecuménique, a marqué la mémoire de manière particulière».

# 2. A mesure que l'Année Jubilaire 2000 avance, de jour en jour le XXème siècle s'achève derrière nous et le XXIème siècle s'ouvre. Selon les desseins de la Providence, il m'a été donné de vivre en ce siècle difficile qui disparaît dans le passé, et maintenant dans l'année dans laquelle l'âge de ma vie se rapproche de 80 («octogesima adveniens»), il faut se demander si le temps n'est pas venu de répéter avec le Siméon biblique 'Nunc dimittis'.

Le 13 mai 1981, le jour de l'attentat contre le Pape au cours de l'audience générale place Saint-Pierre, la Divine Providence m'a sauvé de la mort d'une manière miraculeuse. Celui qui est l'unique Seigneur de la vie et de la mort, Lui-même m'a prolongé cette vie, dans un certain sens il me l'a donnée de nouveau. A partir de ce moment, celle-ci lui appartient davantage encore. J'espère qu'il m'aidera à reconnaître jusqu'à quand je dois continuer ce service auquel il m'a appelé le 16 octobre 1978. Je lui demande de bien vouloir me rappeler quand lui-même le voudra. 'Dans la vie et dans la mort, nous appartenons au Seigneur... nous sommes du Seigneur' (cf. Rm 14, 8). J'espère aussi que, tant qu'il me sera donné d'accomplir le service de Pierre dans l'Eglise, la Miséricorde de Dieu me prêtera les forces nécessaires pour ce service.

# 3. Comme chaque année au cours des exercices spirituels, j'ai lu mon testament datant du 6 mars 1979. Je continue à maintenir les dispositions contenus dans celui-ci. Ce qui à l'époque, et également au cours des exercices spirituels successifs, a été ajouté, constitue un reflet de la situation générale difficile et tendue qui a marqué les années 80. A partir de l'automne 1989, cette situation a changé. La dernière décennie du siècle passé a été libre des tensions précédentes; ceci ne signifie pas qu'elle n'ait pas porté en elle de nouveaux problèmes et de nouvelles difficultés. Je loue de manière particulière la Providence Divine pour cette raison, que la période appelée +guerre froide+ se soit achevée sans le violent conflit nucléaire qui pesait sur le monde dans la période précédente.

# 4. Etant au seuil du troisième millénaire 'in medio Ecclesiae', je désire encore une fois exprimer ma gratitude au Saint Esprit pour le grand don du Concile Vatican II auquel, avec l'Eglise tout entière, et surtout avec l'épiscopat entier, je me sens redevable. Je suis convaincu qu'il sera donné encore longtemps aux nouvelles générations de puiser dans les richesses que ce Concile du XXème siècle nous a prodiguées. En tant qu'évêque ayant participé au Concile du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et seront appelés à le réaliser dans l'avenir. Pour ma part, je remercie le Pasteur éternel qui m'a permis de servir cette cause grandissime au cours de toutes les années de mon pontificat.

'In medio Ecclesiae'... dès les premières années de services épiscopal - et justement grâce au Concile - il m'a été donné d'expérimenter la communion fraternelle de l'épiscopat. En tant que prêtre de l'archidiocèse de Cracovie, j'avais expérimenté ce qu'était la communion fraternelle du presbytère - le Concile a donné une nouvelle dimension à cette expérience.

# 5. Combien de personnes devrais-je citer ici ! Le Seigneur Dieu a probablement rappelé à lui la majorité d'entre elles, quant à celles qui se trouvent encore parmi nous les paroles de ce testament pensent à elles, toutes et partout, où qu'elles se trouvent.

Depuis plus de vingt ans que j'exerce le service de Pierre 'in medio Ecclesiae', j'ai expérimenté la collaboration bienveillante et si féconde de tant de cardinaux, archevêques et évêques, de tant de prêtres, de tant de personnes consacrées, Frères et Soeurs, et enfin de tant de personnes laïques, dans l'environnement de la Curie, dans le Vicariat du diocèse de Rome, ainsi qu'en-dehors de ces milieux.

Comment ne pas étreindre avec une mémoire pleine de gratitude tous les Episcopats du monde que j'ai rencontrés au cours des visites 'ad limina Apostolorum' ! Comment ne pas se souvenir aussi de tant de Frères chrétiens - non catholiques ! Et le rabbin de Rome et de si nombreux représentants des religions non chrétiennes ! Et que de représentants du monde de la culture, de la science, de la politique, des moyens de communication sociale !

# 6. A mesure que la limite de ma vie sur terre approche, mon esprit retourne au début, à mes Parents, au Frère et à la Soeur (que je n'ai pas connue car elle mourut avant ma naissance), à la paroisse de Wadowice, où j'ai été baptisé, à cette ville de mon amour, à mes contemporains, compagnons et compagnes de l'école élémentaire, du lycée, de l'université jusqu'aux temps de l'occupation où je travaillais comme ouvrier et ensuite à la paroisse de Niegowice, à celle de Saint-Florian à Cracovie, à la pastorale universitaire, au milieu... à de nombreux milieux... à Cracovie et à Rome... aux personnes qui d'une manière spéciale m'ont été confiées par le Seigneur.

Atous je veux dire une seule chose : 'Dieu vous récompense'

'In manus Tuas, Domine, commendo spiritum meum'

A.D.

17 mars 2000»

MESSA ESEQUIALE E TUMULAZIONE DELLA SALMA DEL ROMANO PONTEFICE GIOVANNI PAOLO II

UFFICIO DELLE CELEBRAZIONI LITURGICHE DEL SOMMO PONTEFICE

PIAZZA SAN PIETRO, VENERDÌ 8 APRILE 2005

RITO DELLE ESEQUIE DEL ROMANO PONTEFICE

DALLE PREMESSE

1. Nel rito delle esequie la Chiesa manifesta la sua fede nella vittoria di Cristo risorto sul peccato e sulla morte. Tale fede è espressa in modo particolare nelle esequie del Romano Pontefice, che a motivo del ministero da lui svolto nella Chiesa, ha confermato nella fede tutti i pastori e i fedeli.
2. All’annuncio della morte del Sommo Pontefice la Chiesa che è in Roma e nelle varie parti del mondo eleva al Padre, Signore della vita e della morte, un’intensa preghiera di ringraziamento, per il bene che il Pontefice defunto ha compiuto a favore della Chiesa e dell’umanità, di suffragio e di supplica, perché egli sia accolto dal Signore nella dimora di luce e di pace insieme con tutti i santi, in attesa che si compia la beata speranza.
3. Nelle preghiere si raccomanda a Dio la Santa Chiesa, priva del Romano Pontefice, perché si affidi con fiducioso abbandono a Cristo, Supremo Pastore, che ad essa ha promesso la sua perenne presenza e assistenza.
Si ricordano anche coloro che per ragioni di parentela, di servizio o di collaborazione sono stati più vicini al Sommo Pontefice defunto. Per tutti, poi, questa è occasione per ravvivare la speranza della vita eterna e testimoniare la fede nella futura risurrezione con Cristo.
4. Al corpo del Sommo Pontefice defunto che con i sacramenti dell’iniziazione cristiana è divenuto tempio dello Spirito Santo e con il sacramento dell’Ordine episcopale si è totalmente dedicato al servizio del popolo di Dio, è reso il dovuto onore, secondo le usanze e la tradizione cristiana, ma soprattutto a motivo della fede nella vita eterna e nella risurrezione della carne. Ciò si fa in alcuni momenti significativi: nell’accertamento della morte, nell’esposizione della salma nella Casa Pontificia, nella sua solenne traslazione nella Basilica Vaticana, nella deposizione nella bara, nella Messa esequiale con l’ultima raccomandazione e il commiato, nella traslazione al sepolcro e nell’inumazione.

MESSA ESEQUIALE

La Messa esequiale, in cui avviene la tumulazione del Romano Pontefice Giovanni Paolo II è preceduta dalla deposizione della salma del Pontefice defunto nella bara; dopo la Messa avvengono la traslazione al sepolcro e la tumulazione. A queste due parti del rito è prevista la partecipazione di un ristretto numero di persone.

DEPOSIZIONE DELLA SALMA DEL ROMANO PONTEFICE NELLA BARA

Prima della Messa esequiale, la salma del Pontefice defunto viene deposta in una cassa di legno di cipresso. Essa viene chiusa alla presenza del Cardinale Camerlengo, dei Cardinali Capi d’Ordine, del Cardinale Arciprete della Basilica Vaticana, del Cardinale già Segretario di Stato, del Cardinale Vicario per la Diocesi di Roma, del Sostituto della Segreteria di Stato, del Prefetto della Casa Pontificia, dell’Elemosiniere del Sommo Pontefice, del Vice Camerlengo, di una rappresentanza dei Canonici della Basilica di San Pietro, del Segretario del Sommo Pontefice, vestiti dell’abito corale, e dei familiari del Defunto.



Il Cardinale Camerlengo introduce il rito della chiusura della bara con queste parole:

Fratres et sorores carissimi, in nomine Domini huc convenimus ad quædam pietatis officia adimplenda ante Missam exsequialem pro Romano Pontifice Ioanne Paulo.
Eius corpore mortali in capsa deposito, rogitum legemus quod defuncti Pontificis commemorat vitam et opera præcipua, pro quibus gratias Deo Patri persolvimus.
Vultum Defuncti reverenter operiemus, fulti spe eum Patris vultum posse contemplari et beatæ Virginis Mariæ omniumque Sanctorum frui consortio.

Fratelli e sorelle carissimi, siamo qui riuniti per compiere alcuni atti di umana pietà, prima della Messa esequiale del Romano Pontefice Giovanni Paolo.
Dopo aver deposto nella bara il suo corpo mortale, leggeremo il Rogito, che ricorda la vita e le opere più importanti del defunto Pontefice, per le quali rendiamo grazie a Dio.
Copriremo il suo volto con rispetto e venerazione, nella viva speranza che egli possa contemplare il volto del Padre, insieme con la beata Vergine Maria e tutti i Santi.

Il Maestro delle Celebrazioni Liturgiche del Sommo Pontefice dà lettura del Rogito, i cui esemplari verranno sottoscritti dai presenti.

Frattanto si canta l’antifona:

L’anima mia ha sete di Dio, del Dio vivente: quando verrò e vedrò il volto di Dio?

E, secondo l’opportunità, si canta un salmo adatto.

Il Cardinale Camerlengo invita i presenti alla preghiera dicendo:

Oremus.
Preghiamo.

E tutti pregano per qualche tempo in silenzio.

Poi il Cardinale Camerlengo prosegue:

Omnipotens sempiterne Deus, vitæ et mortis Domine, speramus et credimus vitam Summi Pontificis Ioannis Pauli nunc in te absconditam esse.
Vultus eius, cui lumen huius mundi evanuit, vera luce quæ ex te, indeficienti fonte, manat, iugiter collustretur.
Vultus eius, qui tua itinera est perscrutatus ut ea Ecclesiæ ostenderet, tuum paternum vultum videat.
Vultus eius, qui e nostro conspectu discedit, pulchritudinem tuam contempletur et gregem tibi, æterno Pastori, commendet. Qui vivis et regnas per omnia sæcula sæculorum.

Dio onnipotente ed eterno, Signore della vita e della morte, noi speriamo e crediamo che la vita del Santo Padre Giovanni Paolo è ora nascosta in te.
Il suo volto, a cui è venuta meno la luce di questo mondo, sia illuminato per sempre dalla vera luce che ha in te la sorgente inesauribile.
Il suo volto, che ha scrutato le tue vie per mostrarle alla Chiesa, veda ora il tuo volto paterno.
Il suo volto, che viene sottratto alla nostra vista, contempli la tua bellezza e raccomandi il suo gregge a te, eterno Pastore, che vivi e regni nei secoli dei secoli.

Il Maestro delle Celebrazioni Liturgiche del Sommo Pontefice e il Segretario del Sommo Pontefice, stendono il velo di seta bianca sul volto del Defunto. Poi il Cardinale Camerlengo asperge la sua salma con l’acqua benedetta.

Il Maestro depone nella bara la borsa con le medaglie coniate durante il Pontificato del Pontefice defunto e il tubo con il Rogito, dopo averlo sigillato con il sigillo dell’Ufficio delle Celebrazioni Liturgiche del Sommo Pontefice.

Mentre la bara viene chiusa si dice il Salmo 41 (42).

SALMO 41 (42), 2-6

Quemadmodum desiderat cervus ad fontes aquarum, * ita desiderat anima mea ad te, Deus.
Sitivit anima mea ad Deum, Deum vivum;* quando veniam et apparebo ante faciem Dei?
Fuerunt mihi lacrimæ meæ panis die ac nocte, * dum dicitur mihi quotidie: «Ubi est Deus tuus?».
Hæc recordatus sum et effudi in me animam meam; † quoniam transibam in locum tabernaculi admirabilis* usque ad domum Dei,
in voce exsultationis et confessionis,* multitudinis festa celebrantis.
Quare tristis es, anima mea,* et quare conturbaris in me?
Spera in Deo, quoniam adhuc confitebor illi,* salutare vultus mei et Deus meus.
Gloria Patri.

Come la cerva anela ai corsi d’acqua,* così l’anima mia anela a te, o Dio.
L’anima mia ha sete di Dio, del Dio vivente: * quando verrò e vedrò il volto di Dio?
Le lacrime sono mio pane giorno e notte, * mentre mi dicono sempre: «Dov’è il tuo Dio?».
Questo io ricordo, e il mio cuore si strugge: † attraverso la folla avanzavo tra i primi * fino alla casa di Dio,
in mezzo ai canti di gioia * di una moltitudine in festa.
Perché ti rattristi, anima mia, * perché su di me gemi?
Spera in Dio: ancora potrò lodarlo, * lui, salvezza del mio volto e mio Dio.
Gloria al Padre.

CELEBRAZIONE DELLA MESSA

La Messa esequiale è celebrata dai Cardinali e dai Patriarchi delle Chiese Orientali. Presiede la concelebrazione il Cardinale Decano del Collegio Cardinalizio. Si usano le vesti sacre di colore rosso.

RITI DI INTRODUZIONE

Canto d’ingresso

L’eterno riposo donagli, Signore: e splenda a lui la luce perpetua.

L’assemblea ripete: Requiem æternam dona ei; Domine: et lux perpetua luceat ei.

SALMO 64 (65), 2-6

1. Te decet hymnus, Deus, in Sion;* et tibi reddetur votum in Ierusalem.

Ant. Requiem.

2. Qui audis orationem,* ad te omnis caro veniet propter iniquitatem. R/

3. Etsi prævaluerunt super nos impietates nostræ,* tu propitiaberis eis. R/

4. Beatus, quemelegisti et assumpsisti;* inhabitabit in atriis tuis. R/

5. Replebimur bonis domus tuæ,* sanctitate templi tui. R/

6. Mirabiliter in æquitate exaudies nos, Deus salutis nostræ,* spes omnium finium terræ et maris longinqui. R/
1. A te si deve lode, o Dio, in Sion;* a te si sciolga il voto in Gerusalemme. R/

2. A te, che ascolti la preghiera,* viene ogni mortale. R/

3. Pesano su di noi le nostre colpe,* ma tu perdoni i nostri peccati. R/

4. Beato chi hai scelto e chiamato vicino,* abiterà nei tuoi atrii. R/

5. Ci sazieremo dei beni della tua casa,* della santità del tuo tempio. R/

6. Con i prodigi della tua giustizia, tu ci rispondi, o Dio, nostra salvezza,* speranza dei confini della terra e dei mari lontani. R/

Il Celebrante:

In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti.

R/. Amen.

Nel nome del Padre e del Figlio e dello Spirito Santo.

R/. Amen.

... saluta l’assemblea:

Pax vobis.

R/. Et cum spiritu tuo.

La pace sia con voi.

R/. E con il tuo spirito.

... invita all’atto penitenziale:

Fratres, agnoscamus peccata nostra, ut apti simus ad sacra mysteria celebranda.

Fratelli, per celebrare degnamente i santi misteri, riconosciamo i nostri peccati.

Dopo una breve pausa di silenzio, tutti insieme dicono:

Confiteor Deo omnipotenti et vobis, fratres, quia peccavi nimis cogitatione, verbo, opere et omissione: mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Ideo precor beatam Mariam semper Virginem, omnes Angelos et Sanctos, et vos, fratres, orare pro me ad Dominum Deum nostrum.

Confesso a Dio onnipotente e a voi, fratelli, che ho molto peccato in pensieri, parole, opere e omissioni, per mia colpa, mia colpa, mia grandissima colpa. E supplico la beata sempre Vergine Maria, gli Angeli, i Santi e voi, fratelli, di pregare per me il Signore Dio nostro.

Il Celebrante:

Misereatur nostri omnipotens Deus, et, dimissis peccatis nostris, perducat nos ad vitam æternam.

R/. Amen.

Dio onnipotente abbia misericordia di noi, perdoni i nostri peccati e ci conduca alla vita eterna.

R/. Amen.

La schola e l’assemblea cantano alternativamente il

Kyrie

Kyrie, eleison. bis Christe, eleison. bis Kyrie, eleison. Kyrie, eleison.

Colletta

Il Celebrante:

Oremus.

Deus omnium fidelium pastor et rector, qui Ioannem Paulum Pastorem Ecclesiæ tuæ præesse voluisti et nunc de hoc sæculo migrare iussisti, concede, quæsumus, ut in cælesti regno pastorum tuorum perpetuo aggregetur consortio.

Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia sæcula sæculorum.

R/. Amen.

Preghiamo.

O Dio, padre e pastore della umanità, guarda la tua famiglia radunata in preghiera e concedi al tuo servo e nostro Papa Giovanni Paolo che nell’amore del Cristo ha presieduto la tua Chiesa, di condividere, col gregge a lui affidato, la ricompensa promessa ai fedeli ministri del Vangelo.

Per il nostro Signore Gesù Cristo, tuo Figlio, che è Dio, e vive e regna con te, nell’unità dello Spirito Santo, per tutti i secoli dei secoli.

R/. Amen.

LITURGIA DELLA PAROLA

Prima lettura

Cristo è costituito da Dio giudice dei vivi e dei morti

Lectura de los Hechos de los Apóstoles. 10, 34-43

En aquellos días, Pedro tomó la palabra y dijo: «Está claro que Dios no hace distinciones; acepta al que lo teme y practica la justicia, sea de la nación que sea. Envió su palabra a los israelitas anunciando la paz por Jesucristo el Señor de todos.

Conocéis lo que sucedió en el país de los judíos, cuando Juan predicaba el bautismo, aunque la cosa empezó en Galilea. Me refiero a Jesús de Nazaret, ungido por Dios con la fuerza del Espíritu Santo, que pasó haciendo el bien y curando a los oprimidos por el diablo; porque Dios estaba con él.

Nosotros somos testigos de todo lo que hizo en Judea y en Jerusalén. Lo mataron colgándolo de un madero. Pero Dios lo resucitó al tercer día y nos lo hizo ver, no a todo el pueblo, sino a los testigos que él había designado: a nosotros, que hemos comido y bebido con él después de su resurrección. Nos encargó predicar al pueblo, dando solemne testimonio de que Dios lo ha nombrado juez de vivos y muertos. El testimonio de los profetas es unánime: que los que creen en él reciben, por su nombre, el perdón de los pecados».

Dagli Atti degli Apostoli. 10, 34-43

In quei giorni, Pietro prese la parola e disse: « In verità sto rendendomi conto che Dio non fa preferenze di persone, ma chi lo teme e pratica la giustizia, a qualunque popolo appartenga, è a lui accetto. Questa è la parola che egli ha inviato ai figli d’Israele, recando la buona novella della pace, per mezzo di Gesù Cristo, che è il Signore di tutti.

Voi conoscete ciò che è accaduto in tutta la Giudea, incominciando dalla Galilea, dopo il battesimo predicato da Giovanni; cioè come Dio consacrò in Spirito Santo e potenza Gesù di Nazaret, il quale passò beneficando e risanando tutti coloro che stavano sotto il potere del diavolo, perché Dio era con lui.

E noi siamo testimoni di tutte le cose da lui compiute nella regione dei Giudei e in Gerusalemme. Essi lo uccisero appendendolo a una croce, ma Dio lo ha risuscitato il terzo giorno e volle che apparisse, non a tutto il popolo, ma a testimoni prescelti da Dio, a noi, che abbiamo mangiato e bevuto con lui dopo la sua risurrezione dai morti. E ci ha ordinato di annunziare al popolo e di attestare che egli è il giudice dei vivi e dei morti costituito da Dio. Tutti i profeti gli rendono questa testimonianza: chiunque crede in lui ottiene la remissione dei peccati per mezzo del suo nome».

Verbum Domini R/. Deo gratias.

Parola di Dio R/. Rendiamo grazie a Dio.



Salmo responsoriale

Il salmista: Salmo 22 (23)

V/. 1. Dominus pascit me, et nihil mihi deerit:
R/. In loco pascuæ ibi me colocavit.

V/. 2. Super aquas quietis eduxit me, animam meam refecit. R/.

3. Deduxit me super semitas iustitiæ* propter nomen suum. R/.

4. Namet si ambulavero in valle umbræ mortis, non timebo mala,* quoniam tu mecum es. R/.

5. Virga tua et baculus tuus,* ipsa me consolata sunt. R/.

6. Parasti in conspectu meo mensam* adversus eos, qui tribulant me. R/.

7. Impinguasti in oleo caput meum,* et calix meus redundat. R/.

8. Etenimbenignitas et misericordia subsequentur me* omnibus diebus vitæ meæ. R/.

9. Et inhabitabo in domo Domini* in longitudinem dierum. R/.



1. Il Signore è il mio pastore:* non manco di nulla;
R/. su pascoli erbosi mi fa riposare,

2. ad acque tranquille mi conduce. R/.

3. Mi rinfranca, mi guida per il giusto cammino,* per amore del suo nome. R/.

4. Se dovessi camminare in una valle oscura, † non temerei alcun male,* perché tu sei con me. R/.

5. Il tuo bastone e il tuo vincastro* mi danno sicurezza. R/.

6. Davanti a me tu prepari una mensa* sotto gli occhi dei miei nemici; R/.

7. cospargi di olio il mio capo.* Il mio calice trabocca. R/.

8. Felicità e grazia mi saranno compagne* tutti i giorni della mia vita, R/.

9. e abiterò nella casa del Signore* per lunghissimi anni. R/.



Seconda lettura

Cristo trasformerà il nostro corpo
e lo con formerà al suo corpo glorioso

A reading from the letter of Paul to the Philippians. 3,20-4, 1

As you well know, we have our citizenship in heaven; it is from there that we eagerly await the coming of our savior, the Lord Jesus Christ. He will give a new formto this lowly body of ours and remake it according to the pattern of his glorified body, by his power to subject everything to himself.

For these reasons, my brothers, you whomI so love and long for, you who are my joy and my crown, continue, my dear ones, to stand firm in the Lord.



Dalla lettera di san Paolo apostolo ai Filippesi. 3, 20—4, 1

Fratelli, la nostra patria è nei cieli e di là aspettiamo come salvatore il Signore Gesù Cristo, il quale trasfigurerà il nostro misero corpo per conformarlo al suo corpo glorioso, in virtù del potere che ha di sottomettere a sé tutte le cose.

Perciò, fratelli miei carissimi e tanto desiderati, mia gioia e mia corona, rimanete saldi nel Signore così come avete imparato, carissimi!

Verbum Domini R/. Deo gratias.

Parola di Dio R/. Rendiamo grazie a Dio.

Canto al Vangelo

La schola: Alleluia, alleluia, alleluia.

L’assemblea ripete: Alleluia, alleluia, alleluia.

La schola: Gv 6, 40

Hæc est voluntas Patris mei, ut omnis qui videt Filium et credit in eum habeat vitam æternam .

Questa è la volontà del Padre mio, che chiunque vede il Figlio e crede in lui abbia la vita eterna.

L’assemblea: Alleluia, alleluia, alleluia.

Vangelo

Tu seguimi

V/. Dominus vobiscum.

R/. Et cum spiritu tuo.

Lectio sancti Evangelii secundum Ioannem.

R/. Gloria tibi, Domine.

In illo tempore: Cum prandissent, dicit Simoni Petro Iesus: «Simon Ioannis, diligis me plus his? ». Dicit ei: «Etiam, Domine, tu scis quia amo te». Dicit ei: «Pasce agnos meos».
Dicit ei iterum secundo: «Simon Ioannis, diligis me?». Ait illi: «Etiam, Domine, tu scis quia amo te». Dicit ei: «Pasce oves meas».
Dicit ei tertio: «Simon Ioannis, amas me?». Contristatus est Petrus quia dixit ei tertio: «Amas me?», et dicit ei: «Domine, tu omnia scis, tu cognoscis quia amo te». Dicit ei: «Pasce oves meas. Amen, amen dico tibi: cum esses iunior, cingebas teipsum et ambulabas, ubi volebas; cum autem senueris, extendes manus tuas, et alius te cinget et ducet, quo non vis ».
Hoc autem dixit significans qua morte clarificaturus esset Deum. Et hoc cum dixisset, dicit ei: «Sequere me».

In quel tempo, quando si fu manifestato ai discepoli ed essi ebbero mangiato, Gesù disse a Simon Pietro: «Simone di Giovanni, mi ami tu più di costoro? ». Gli rispose: «Certo, Signore, tu lo sai che ti amo». Gli disse: « Pasci i miei agnelli ».
Gli disse di nuovo: «Simone di Giovanni, mi ami?». Gli rispose: «Certo, Signore, tu lo sai che ti amo». Gli disse: « Pasci le mie pecorelle».
Gli disse per la terza volta: « Simone di Giovanni, mi ami?». Pietro rimase addolorato che per la terza volta gli dicesse: Mi ami?, e gli disse: « Signore, tu sai tutto; tu sai che ti amo». Gli rispose Gesù: « Pasci le mie pecorelle. In verità, in verità ti dico: quando eri più giovane ti cingevi la veste da solo, e andavi dove volevi; ma quando sarai vecchio tenderai le tue mani, e un altro ti cingerà la veste e ti porterà dove tu non vuoi».

Questo gli disse per indicare con quale morte egli avrebbe glorificato Dio. E detto questo aggiunse: «Seguimi».
Verbum Domini.

R/. Laus tibi, Christe.

Omelia

Il Celebrante tiene l’omelia.

Credo

La schola e l’assemblea cantano il Credo, affermando la propria fede.

Il cantore: Credo, credo. Amen.

R/. Credo, credo. Amen.

La schola:

Credo in Deum, Patrem omnipotentem, creatorem cæli et terræ.

Io credo in Dio, Padre onnipotente, creatore del cielo e della terra.

R/. Credo, credo. Amen.

La schola:

Et in Iesum Christum , Filium eius unicum, Dominum nostrum: qui conceptus est de Spiritu Sancto, natus ex Maria Virgine, passus sub Pontio Pilato, crucifixus, mortuus et sepultus; descendit ad inferos.

E in Gesù Cristo, suo unico Figlio, nostro Signore, il quale fu concepito di Spirito Santo, nacque da Maria Vergine, patì sotto Ponzio Pilato, fu crocifisso, morì e fu sepolto; discese agli inferi.

R/. Credo, credo. Amen.

La schola:

Tertia die resurrexit a mortuis; ascendit ad cælos, sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis; inde venturus est iudicare vivos et mortuos.

Il terzo giorno risuscitò da morte; salì al cielo, siede alla destra di Dio Padre onnipotente; di là verrà a giudicare i vivi e i morti.

R/. Credo, credo. Amen.

La schola:

Credo in Spiritum Sanctum , sanctam Ecclesiam catholicam, Sanctorum communionem, remissionem peccatorum, carnis resurrectionem, vitam æternam.

Credo nello Spirito Santo, la santa Chiesa cattolica, la comunione dei santi, la remissione dei peccati, la risurrezione della carne, la vita eterna.

R/. Credo, credo. Amen.
Preghiera universale

Il Celebrante:

Fratres, Deum omnium Patrem deprecemur, qui hodie nos congregavit ad Unigeniti Filii sui paschale mysterium in universæ Ecclesiæ Pastoris exsequiis celebrandum, ut eum assumat in pacem suam et Ecclesiæ ac mundo bona cuncta largiatur.

Fratelli, preghiamo Dio, nostro Padre, che oggi ci ha riuniti per celebrare il mistero pasquale del suo Figlio Unigenito nelle esequie del Pastore della Chiesa universale, perché lo accolga nella sua pace ed elargisca ogni bene alla Chiesa e al mondo.

Il Diacono:

Una simul omnes deprecemur:
Te rogamus, audi nos.

Diciamo insieme:
Noi ti preghiamo, ascoltaci.

R/. Te rogamus, audi nos.

Francese

1. Pour notre Pape défunt, Jean-Paul II, afin que le Christ, Pasteur suprême qui, toujours vivant, intercède pour nous, l’accueille avec bienveillance dans son règne de lumière et de paix, prions le Seigneur.

1. Per il defunto Papa Giovanni Paolo: perché il supremo Pastore, che sempre vive per intercedere per noi, lo accolga benigno nel suo regno di luce e di pace, preghiamo il Signore.

R/. Te rogamus, audi nos.

Swahili

2. Kwa ajili ya Kanisa Takatifu la Mungu: tumwombe Bwana ili, likiwa aminifu kwa amri yake, liwe chachu ya familia ya ki binadamu, ya kujitengeneza upja katika Kristo.

2. Per la Chiesa santa di Dio; perché, fedele al suo mandato, sia fermento di rinnovamento in Cristo della famiglia umana, preghiamo il Signore.

R/. Te rogamus, audi nos.

Filippino

3. Para sa lahat ng katauhan sa lahat ng bansa: sapagkat, sa kanilang pagbigay galang sa Katarungan, mabubuo nawa ang isang pamilya ng Kapayapaan at Pagkakaisa sa damdaming kapatiran.

3. Per i popoli di tutte le nazioni: perché, nel rispetto della giustizia, formino una sola famiglia nella pace e siano uniti da sentimenti fraterni, preghiamo il Signore.

R/. Te rogamus, audi nos.

Polacco

4. Za dusze zmar?ych Papiez˙y i wszystkich, którzy w Kos´ciele g?osili Ewangelie˛ i wype?niali kap?an´ska˛ pos?uge˛: aby zostali dopuszczeni do udzia?u w liturgii niebieskiej, módlmy sie˛.

4. Per le anime dei Romani Pontefici defunti e di tutti coloro che nella Chiesa annunciarono il Vangelo ed esercitarono il ministero sacerdotale: perché siano fatti partecipi della liturgia del cielo, preghiamo il Signore.

R/. Te rogamus, audi nos.

Tedesco

5. Für alle verstorbenen Gläubigen: Wir bitten den Herrn, daß sie würdig befunden werden, umin das himmlische Reich Einlaß zu finden.

5. Per tutti i fedeli defunti: perché siano ammessi a partecipare al regno dei cieli, preghiamo il Signore.

R/. Te rogamus, audi nos.

Portoghese

6. Por todos nós aqui reunidos: a fimde que, depois de ter celebrado os santos mistérios, possamos um dia ser chamados por Cristo no seu reino glorioso, rezemos ao Senhor.

6. Per noi qui riuniti: perché, dopo aver celebrato i santi misteri, possiamo un giorno essere chiamati da Cristo nel suo regno glorioso, preghiamo il Signore.

R/. Te rogamus, audi nos.

Il Celebrante:

Exaudi nos, Deus, salutaris noster, una cumom nibus Sanctis te deprecantes, et animam famuli tui Papæ nostri Ioannis Pauli, qui Ecclesiæ oratione est confisus, electorum tuorum iunge consortio. Per Christum Dominum nostrum.

R/. Amen.

O Dio, nostra salvezza, ascolta noi che ti supplichiamo insieme con tutti i Santi, e accogli nell’assemblea dei tuoi eletti, l’anima del tuo servo e nostro Papa Giovanni Paolo, che ha confidato nella preghiera della Chiesa. Per Cristo nostro Signore.

R/. Amen.




LITURGIA EUCARISTICA

Mentre vengono portate all'Altare le offerte per il sacrificio, si esegue il

Canto di offertorio

La schola:

R/. Tu illuminas lucernam meam, Domine, Deus meus illuminas tenebras meas.

SALMO 17

La schola:

1. Diligam te, Domine, fortitudo mea.* Domine, firmamentum meum et refugium meum et liberator meus. R/.

2. Funes inferni circumdederunt me,* præoccupaverunt me laquei mortis. R/.

3. In tribulatione mea invocavi Dominum* et ad Deum meum clamavi. R/.

4. Exaudivit de templo suo vocem meam,* et clamor meus in conspectu eius introivit in aures eius. R/.



1. Ti amo, Signore, mia forza,* Signore, mia roccia, mia fortezza, mio liberatore; R/.

2. già mi avvolgevano i lacci degli inferi,* già mi stringevano agguati mortali. R/.

3. Nel mio affanno invocai il Signore,* nell’angoscia gridai al mio Dio: R/.

4. dal suo tempio ascoltò la mia voce,* al suo orecchio pervenne il mio grido. R/.



Orazione sulle offerte

Il Celebrante:

Immensam clementiam tuam, Domine, suppliciter imploramus, ut hoc sacrificium, quod famulus tuus Pastor noster Ioannes Paulus, dumesset in corpore, maiestati tuæ pro salute fideliumobtulit, ipsi nunc prosit ad veniam.

Per Christum Dominum nostrum.

R/. Amen.

Padre d’infinita clemenza, questa liturgia che il tuo servo e nostro Pastore Giovanni Paolo mentre era con noi, celebrava per la salvezza del suo popolo, sia ora per lui sorgente di perdono e di pace.

Per Cristo nostro Signore.

R/. Amen.

PREGHIERA EUCARISTICA I

Il Celebrante invita l’assemblea a innalzare il cuore verso il Signore nell’orazione e nell’azione di grazie, e l'associa a sé nella solenne preghiera, che a nome di tutti, rivolge al Padre per mezzo di Gesù Cristo nello Spirito Santo.

Prefazio

La speranza della risurrezione in Cristo

Il Celebrante:

Dominus vobiscum.

R/. Et cum spiritu tuo.

Sursum corda.

R/. Habemus ad Dominum.

Gratias agamus Domino Deo nostro.

R/. Dignum et iustum est.

Vere dignumet iustum est, æquumet salutare, nos tibi semper et ubique gratias agere: Domine, sancte Pater, omnipotens æterne Deus: per Christum Dominum nostrum.

In quo nobis spes beatæ resurrectionis effulsit, ut, quos contristat certa moriendi condicio, eosdemconsoletur futuræ immortalitatis promissio. Tuis enimfidelibus, Domine, vita mutatur, non tollitur, et, dissoluta terrestris huius incolatus domo, æterna in cælis habitatio comparatur.

Et ideo cum Angelis et Archangelis, cum Thronis et Dominationibus, cumque omni militia cælestis exercitus, hymnum gloriæ tuæ canimus, sine fine dicentes:



Il Signore sia con voi.

R/. E con il tuo spirito.

In alto i nostri cuori.

R/. Sono rivolti al Signore.

Rendiamo grazie al Signore nostro Dio.

R/. È cosa buona e giusta.

È veramente cosa buona e giusta, nostro dovere e fonte di salvezza, rendere grazie sempre e in ogni luogo a te, Signore, Padre santo, Dio onnipotente ed eterno.

In Cristo tuo Figlio, nostro salvatore, rifulge a noi la speranza della beata risurrezione, e se ci rattrista la certezza di dover morire, ci consola la promessa dell’immortalità futura. Ai tuoi fedeli, o Signore, la vita non è tolta, ma trasformata; e mentre si distrugge la dimora di questo esilio terreno, viene preparata un’abitazione eterna nel cielo.

Per questo mistero di salvezza uniti agli angeli e ai santi, cantiamo senza fine l’inno della tua lode:



Sanctus

La schola: L'assemblea:

Sanctus, Sanctus, Sanctus, Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt cæli et terra gloria tua. Hosanna in excelsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna in excelsis.

Preghiera per la Chiesa universale e i suoi pastori ...

Il Celebrante:

Te igitur, clementissime Pater, per IesumChristum , Filium tuum, Dominum nostrum, supplices rogamus ac petimus, uti accepta habeas et benedicas hæc dona, hæc munera, hæc sancta sacrificia illibata, in primis, quæ tibi offerimus pro Ecclesia tua sancta catholica: quampacificare, custodire, adunare et regere digneris toto orbe terrarum: una cum omnibus orthodoxis atque catholicæ et apostolicæ fidei cultoribus.

Padre clementissimo, noi ti supplichiamo e ti chiediamo per Gesù Cristo, tuo Figlio e nostro Signore, di accettare questi doni, di benedire queste offerte, questo santo e immacolato sacrificio. Noi te l’offriamo anzitutto per la tua Chiesa santa e cattolica, perché tu le dia pace e la protegga, la raccolga nell’unità e la governi su tutta la terra con tutti quelli che custodiscono la fede cattolica, trasmessa dagli Apostoli.

... e per l'assemblea.

Un Concelebrante:

MESSA ESEQUIALE E TUMULAZIONE DELLA SALMA DEL ROMANO PONTEFICE GIOVANNI PAOLO II (suite)

Un Concelebrante:

Memento, Domine, famulorum famularumque tuarum N. et N. et omnium circumstantium, quorum tibi fides cognita est et nota devotio, pro quibus tibi offerimus: vel qui tibi offerunt hoc sacrificium laudis, pro se suisque omnibus: pro redemptione animarum suarum, pro spe salutis et incolumitatis suæ: tibique reddunt vota sua æterno Deo, vivo et vero.

Ricordati, Signore, dei tuoi fedeli N. e N. Ricordati di tutti i presenti, dei quali conosci la fede e la devozione: per loro ti offriamo e anch’essi ti offrono questo sacrificio di lode, e innalzano la preghiera a te, Dio eterno, vivo e vero, per ottenere a sé e ai loro cari redenzione, sicurezza di vita e salute.

Memoria dei Santi.

Un altro Concelebrante:

Communicantes, et memoriam venerantes, in primis gloriosæ semper Virginis Mariæ, Genetricis Dei et Domini nostri Iesu Christi: sed et beati Ioseph, eiusdemVirginis Sponsi, et beatorum Apostolorum ac Martyrum tuorum, Petri et Pauli, Andreæ, Iacobi, Ioannis, Thomæ, Iacobi, Philippi, Bartholomæi, Matthæi, Simonis et Thaddæi, Lini, Cleti, Clementis, Xysti, Cornelii, Cypriani, Laurentii, Chrysogoni, Ioannis et Pauli, Cosmæ et Damiani et omnium Sanctorum tuorum; quorum meritis precibusque concedas, ut in omnibus protectionis tuæ muniamur auxilio.

In comunione con tutta la Chiesa, ricordiamo e veneriamo anzitutto la gloriosa e sempre vergine Maria, Madre del nostro Dio e Signore Gesù Cristo, san Giuseppe, suo sposo, i santi apostoli e martiri: Pietro e Paolo, Andrea, Giacomo, Giovanni, Tommaso, Giacomo, Filippo, Bartolomeo, Matteo, Simone e Taddeo, Lino, Cleto, Clemente, Sisto, Cornelio e Cipriano, Lorenzo, Crisogono, Giovanni e Paolo, Cosma e Damiano e tutti i santi: per i loro meriti e le loro preghiere donaci sempre aiuto e protezione.

Il Celebrante:

Hanc igitur oblationem servitutis nostræ, sed et cunctæ familiæ tuæ, quæsumus, Domine, ut placatus accipias: diesque nostros in tua pace disponas, atque ab æterna damnatione nos eripi et in electorum tuorum iubeas grege numerari.

Accetta con benevolenza, o Signore, l’offerta che ti presentiamo noi tuoi ministri e tutta la tua famiglia: disponi nella tua pace i nostri giorni, salvaci dalla dannazione eterna, e accoglici nel gregge degli eletti.

Invocazione a Dio perché consacri questi doni.

I Concelebranti:

Quam oblationem tu, Deus, in omnibus, quæsumus, benedictam, adscriptam, ratam, rationabilem, acceptabilemque facere digneris: ut nobis Corpus et Sanguis fiat dilectissimi Filii tui, Domini nostri Iesu Christi.

Santifica, o Dio, questa offerta con la potenza della tua benedizione, e degnati di accettarla a nostro favore, in sacrificio spirituale e perfetto, perché diventi per noi il Corpo e il Sangue del tuo amatissimo Figlio, il Signore nostro Gesù Cristo.

Racconto dell’istituzione.

Qui, pridie quampateretur, accepit panemin sanctas ac venerabiles manus suas, et elevatis oculis in cælumad te Deum Patrem suum omnipotentem, tibi gratias agens benedixit, fregit, deditque discipulis suis, dicens:

Accipite et manducate ex hoc omnes: hoc est enim Corpus meum, quod pro vobis tradetur.

La vigilia della sua passione, egli prese il pane nelle sue mani sante e venerabili, e alzando gli occhi al cielo a te, Dio Padre suo onnipotente, rese grazie con la preghiera di benedizione, spezzò il pane, lo diede ai suoi discepoli, e disse:

Prendete, e mangiatene tutti: questo è il mio Corpo offerto in sacrificio per voi.

Il Celebrante presenta al popolo l’ostia consacrata e genuflette in adorazione.

Simili modo, postquam cenatum est, accipiens et hunc præclarum calicem in sanctas ac venerabiles manus suas, item tibi gratias agens benedixit, deditque discipulis suis, dicens:

Accipite et bibite ex eo omnes: hic est enim calix Sanguinis mei, novi et æterni testamenti, qui pro vobis et pro multis effundetur in remissionem peccatorum. Hoc facite in meam commemorationem.

Dopo la cena, allo stesso modo, prese questo glorioso calice nelle sue mani sante e venerabili, ti rese grazie con la preghiera di benedizione, lo diede ai suoi discepoli, e disse:

Prendete, e bevetene tutti: questo è il calice del mio Sangue per la nuova ed eterna alleanza, versato per voi e per tutti in remissione dei peccati. Fate questo in memoria di me.

Il Celebrante presenta al popolo il calice e genuflette in adorazione.

Il Celebrante:

Mysterium fidei. Mistero della fede.

L’assemblea:

Salvator mundi, salva nos, qui per crucem et resurrectionem tuam liberasti nos.

Tu ci hai redenti con la tua croce e la tua risurrezione: salvaci, o Salvatore del mondo.

Memoriale e offerta.

I Concelebranti:

Unde et memores, Domine, nos servi tui, sed et plebs tua sancta, eiusdem Christi, Filii tui, Domini nostri, tam beatæ passionis, necnon et ab inferis resurrectionis, sed et in cælos gloriosæ ascensionis: offerimus præclaræ maiestati tuæ de tuis donis ac datis hostiam puram, hostiam sanctam, hostiam immaculatam, Panem sanctum vitæ æternæ et Calicem salutis perpetuæ.

In questo sacrificio, o Padre, noi tuoi ministri e il tuo popolo santo celebriamo il memoriale della beata passione, della risurrezione dai morti e della gloriosa ascensione al cielo del Cristo tuo Figlio e nostro Signore; e offriamo alla tua maestà divina, tra i doni che ci hai dato, la vittima pura, santa e immacolata, pane santo della vita eterna e calice dell’eterna salvezza.

Invocazione a Dio perché accetti questo sacrificio ...

Supra quæ propitio ac sereno vultu respicere digneris: et accepta habere, sicuti accepta habere dignatus es munera pueri tui iusti Abel, et sacrificium Patriarchæ nostri Abrahæ, et quod tibi obtulit summus sacerdos tuus Melchisedech, sanctum sacrificium, immaculatam hostiam.

Volgi sulla nostra offerta il tuo sguardo sereno e benigno, come hai voluto accettare i doni di Abele, il giusto, il sacrificio di Abramo, nostro padre nella fede, e l’oblazione pura e santa di Melchisedech, tuo sommo sacerdote.

... e ci doni la sua grazia.

Supplices te rogamus, omnipotens Deus: iube hæc perferri per manus sancti Angeli tui in sublime altare tuum, in conspectu divinæ maiestatis tuæ; ut, quotquot ex hac altaris participatione sacrosanctum Filii tui Corpus et Sanguinem sumpserimus, omni benedictione cælesti et gratia repleamur.

Ti supplichiamo, Dio onnipotente: fa’ che questa offerta, per le mani del tuo Angelo santo, sia portata sull’altare del cielo davanti alla tua maestà divina, perché su tutti noi che partecipiamo di questo altare, comunicando al santo mistero del Corpo e Sangue del tuo Figlio, scenda la pienezza di ogni grazia e benedizione del cielo.

Preghiera di intercessione per i defunti ...

Un Concelebrante:

Memento etiam, Domine, Romani Pontificis Papæ nostri Ioannis Pauli, quemhodie ex hoc mundi vocasti atque famulorum famularumque tuarum N. et N., qui nos præcesserunt cum signo fidei, et dormiunt in somno pacis.

Ipsis, Domine, et omnibus in Christo quiescentibus, locum refrigerii, lucis et pacis, ut indulgeas, deprecamur.

Ricordati, o Signore, del Romano Pontefice il nostro Papa Giovanni Paolo, che oggi hai chiamato a te da questa vita e dei tuoi fedeli che ci hanno preceduto con il segno della fede e dormono il sonno della pace.

Dona loro, Signore, e a tutti quelli che riposano in Cristo, la beatitudine, la luce e la pace.

... e per la nostra felicità eterna.

Un altro Concelebrante:

Nobis quoque peccatoribus famulis tuis, de multitudine miserationum tuarum sperantibus, partem aliquam et societatem donare digneris, cumtuis sanctis Apostolis et Martyribus: cum Ioanne, Stephano, Matthia, Barnaba, Ignatio, Alexandro, Marcellino, Petro, Felicitate, Perpetua, Agatha, Lucia, Agnete, Cæcilia, Anastasia et omnibus Sanctis tuis: intra quorum nos consortium, non æstimator meriti, sed veniæ, quæsumus, largitor admitte.

Anche a noi, tuoi ministri, peccatori, ma fiduciosi nella tua infinita misericordia, concedi, o Signore, di aver parte nella comunità dei tuoi santi apostoli e martiri: Giovanni, Stefano, Mattia, Barnaba, Ignazio, Alessandro, Marcellino e Pietro, Felicita, Perpetua, Agata, Lucia, Agnese, Cecilia, Anastasia e tutti i santi: ammettici a godere della loro sorte beata non per i nostri meriti, ma per la ricchezza del tuo perdono.

Il Celebrante:

Per Christum Dominum nostrum, per quem hæc omnia, Domine, semper bona creas, sanctificas, vivificas, benedicis, et præstas nobis.

Per Cristo nostro Signore tu, o Dio, crei e santifichi sempre, fai vivere, benedici e doni al mondo ogni bene.

Lode alla Trinità.

I Concelebranti:

Per ipsum, et cum ipso, et in ipso, est tibi Deo Patri omnipotenti, in unitate Spiritus Sancti, omnis honor et gloria per omnia sæcula sæculorum.

L'assemblea:

Amen. Amen. Amen.
RITI DI COMUNIONE

Preghiera del Signore

Il Celebrante:

Libera nos, quæsumus, Domine, ab omnibus malis, da propitius pacem in diebus nostris, ut, ope misericordiæ tuæ adiuti, et a peccato simus semper liberi et ab omni perturbatione securi: exspectantes beatam spem et adventum salvatoris nostri Iesu Christi.

Liberaci, o Signore, da tutti i mali, concedi la pace ai nostri giorni, e con l’aiuto della tua misericordia vivremo sempre liberi dal peccato e sicuri da ogni turbamento, nell’attesa che si compia la beata speranza e venga il nostro salvatore Gesù Cristo.

L'assemblea:

Tuo è il regno, tua la potenza e la gloria nei secoli.

Rito della pace

Il Celebrante:

Domine Iesu Christe, qui dixisti apostolis tuis: Pacem relinquo vobis, pacem meam do vobis: ne respicias peccata nostra, sed fidem Ecclesiæ tuæ; eamque secundum voluntatem tuam pacificare et coadunare digneris. Qui vivis et regnas in sæcula sæculorum.

R/. Amen.

Signore Gesù Cristo, che hai detto ai tuoi apostoli: «Vi lascio la pace, vi do la mia pace», non guardare ai nostri peccati, ma alla fede della tua Chiesa e donale unità e pace secondo la tua volontà. Tu che vivi e regni nei secoli dei secoli.

R/. Amen.

Il Celebrante:

Pax Domini sit semper vobiscum.

R/. Et cumspiritu tuo.

La pace del Signore sia sempre con voi.

R/. E con il tuo spirito.

Il Diacono:

Nello Spirito di Cristo risorto datevi un segno di pace.

I presenti si scambiano un gesto di pace, come segno di comunione fraterna.

Mentre il Celebrante spezza il pane eucaristico, si canta:

Agnus Dei

La schola: L’assemblea:

Il Celebrante:

Ecce Agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi. Beati qui ad Cenam Agni vocati sunt.

Beati gli invitati alla Cena del Signore. Ecco l’Agnello di Dio, che toglie i peccati del mondo.

L’assemblea:

Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum: sed tantum dic verbo, et sanabitur anima mea.

O Signore, non sono degno di partecipare alla tua mensa: ma di' soltanto una parola e io sarò salvato.

I Concelebranti si comunicano al Corpo e al Sangue di Cristo.

Anche i fedeli ricevono la comunione.

Canto di comunione

Splenda a lui la luce perpetua, insieme ai tuoi santi, in eterno, Signore, perché tu sei buono.

SALMO 129 (130)

1. De profundis clamavi ad te, Domine;* Domine, exaudi vocem meam.

Ant. Lux æterna.

2. Fiant aures tuae intendentes* in vocemdeprecationis meæ. R/.

3. Si iniquitates observaveris, Domine,* Domine, quis sustinebit? R/.

4. Quia apud te propitiatio est,* ut timeamus te. R/.

5. Sustinui te, Domine,* sustinuit anima mea in verbo eius. R/.

6. Speravit anima mea in Domino* magis quam custodes auroram. R/.

7. Magis quam custodes auroram* speret Israel in Domino. R/.

8. Quia apud Dominum misericordia,* et copiosa apud eum redemptio. R/.

9. Et ipse redimet Israel* ex omnibus iniquitatibus eius. R/.



1. Dal profondo a te grido, o Signore;* Signore, ascolta la mia voce. R/.

2. Siano i tuoi orecchi attenti* alla voce della mia preghiera. R/.

3. Se consideri le colpe, Signore,* Signore, chi potrà sussistere? R/.

4. Ma presso di te è il perdono* perciò avremo il tuo timore. R/.

5. Io spero nel Signore,* l’anima mia spera nella sua parola. R/.

6. L’anima mia attende il Signore* più che le sentinelle l’aurora. R/.

7. Più che le sentinelle l’aurora,* Israele attenda il Signore. R/.

8. Perché presso il Signore è la misericordia;* e grande presso di lui la redenzione. R/.

9. Egli redimerà Israele* da tutte le sue colpe. R/.

Orazione dopo la comunione

Il Celebrante:

Oremus.

Ad mensam æterni accedentes convivii, misericordiam tuam, Domine, pro anima famuli tui Papæ Ioannis Pauli suppliciter imploramus, ut veritatis possessione tandem congaudeat, in qua populum tuum fidenter confirmavit. Per Christum Dominum nostrum .

R/. Amen.

Preghiamo.

O Dio, che a questa mensa eucaristica ci hai fatto gustare le primizie del convito eterno, concedi al tuo servo e nostro Papa Giovanni Paolo di entrare con i tuoi santi nel pieno possesso della verità nella quale, con coraggio apostolico, confermò i suoi fratelli. Per Cristo nostro Signore.

R/. Amen.

ULTIMA RACCOMANDAZIONE E COMMIATO

Monizione

Detta l’orazione dopo la Comunione, il Cardinale Decano del Collegio Cardinalizio compie il rito dell’ultima raccomandazione e del commiato. Stando presso il feretro con gli altri concelebranti, invita i presenti alla preghiera con queste parole:

Fratres sororesque carissimi, dulcissimæ Dei misericordiæ commendemus animam Papæ nostri Ioannis Pauli, qui, Ecclesiæ catholicæ Episcopus, fratres in fide resurrectionis confirmavit.

Pro defuncto Pontifice Deum Patrem deprecem ur per Iesum Christum in Spiritu Sancto, ut eum, a morte redemptum, in pacem suam assumat, et corpus eius resuscitet in novissimo die.

Beata Virgo Maria, apostolorum Regina et Salus populi Romani, apud Deum intercedat ut vultum Filii sui benedicti Papæ nostro ostendat atque Ecclesiam luce resurrectionis eius consoletur.

Fratelli e sorelle carissimi, affidiamo alla soavissima misericordia di Dio l’anima del nostro Papa Giovanni Paolo, Vescovo della Chiesa cattolica, che confermò i fratelli nella fede della risurrezione.

Preghiamo Dio Padre per Gesù Cristo nello Spirito Santo per il Pontefice defunto, perché, riscattato dalla morte, sia accolto nella sua pace e il suo corpo risusciti nell’ultimo giorno.

La beata Vergine Maria, Regina degli Apostoli e Salvezza del popolo romano, interceda presso Dio perché mostri il volto del Figlio suo benedetto al nostro Papa e consoli la Chiesa con la luce della risurrezione.

Tutti pregano per qualche tempo in silenzio.
SUPPLICA DELLA CHIESA DI ROMA

Il Cardinale Vicario per la Diocesi di Roma si reca presso il feretro.

I cantori cantano le Litanie dei Santi e tutti rispondono alle invocazioni.

Invocazione dei Santi

Sancta Maria, Mater Dei, ora pro eo
Sancta Maria, Mater Ecclesiæ, ora pro eo
Sancta Maria, Salus populi Romani, ora pro eo
Sancti Michael, Gabriel et Raphael, orate pro eo
Omnes sancti Angeli, orate pro eo
Sancte Ioseph, ora pro eo
Sancte Ioannes Baptista, ora pro eo
Omnes Sancti Patriarchæ et Prophetæ, orate pro eo
Sancti Petre et Paule, orate pro eo
Sancte Andrea, ora pro eo
Sancti Ioannes et Iacobe, orate pro eo
Sancte Thoma, ora pro eo
Sancte Matthæe, ora pro eo
Sancte Matthia, ora pro eo
Sancte Luca, ora pro eo
Sancte Marce, ora pro eo
Omnes Sancti Apostoli et Evangelistæ, orate pro eo
Sancte Barnaba, ora pro eo
Sancta Maria Magdalena, ora pro eo
Omnes Sancti Discipuli Domini, orate pro eo
Sancte Clemens, ora pro eo
Sancte Calliste, ora pro eo
Sancte Fabiane, ora pro eo
Sancte Corneli, ora pro eo
Sancte Xyste, ora pro eo
Sancte Ioannes, ora pro eo
Sancte Martine, ora pro eo
Sancte Damase, ora pro eo
Sancte Leo Magne, ora pro eo
Sancte Gregori Magne, ora pro eo
Sancte Leo (None), ora pro eo
Sancte Pie (Decime), ora pro eo
Omnes Sancti Pontifices Romani, orate pro eo
Sancte Stephane, ora pro eo
Sancte Laurenti, ora pro eo
Sancti Protomartyres Romani, orate pro eo
Sancte Ignati Antiochene, ora pro eo
Sancte Hippolyte, ora pro eo
Sancti Iustine et Apolloni, orate pro eo
Sancte Tharsici, ora pro eo
Sancte Sebastiane, ora pro eo
Sancte Maximiliane (Kolbe), ora pro eo
Sanctæ Perpetua et Felicitas, orate pro eo
Sancta Agnes, ora pro eo
Sancta Cæcilia, ora pro eo
Sancta Eugenia, ora pro eo
Sancta Maria (Goretti), ora pro eo
Omnes Sancti Martyres, orate pro eo
Sancte Ambrosi, ora pro eo
Sancte Hieronyme, ora pro eo
Sancte Augustine, ora pro eo
Sancte Athanasi, ora pro eo
Sancti Basili et Gregori Nazianzene, orate pro eo
Sancte Ioannes Chrysostome, ora pro eo
Sancti Cyrille et Methodi, orate pro eo
Sancte Carole (Borromeo), ora pro eo
Sancti Benedicte et Bernarde, orate pro eo
Sancti Francisce et Dominice, orate pro eo
Sancte Ignati (de Loyola), ora pro eo
Sancte Francisce (Xavier), ora pro eo
Sancte Ioannes Maria (Vianney), ora pro eo
Sancte Philippe (Neri), ora pro eo
Sancte Gaspar (Del Bufalo), ora pro eo
Sancte Vincenti (Pallotti), ora pro eo
Sancta Sabina, ora pro eo
Sancta Marcella, ora pro eo
Sancta Paula, ora pro eo
Sancta Francisca (Romana), ora pro eo
Sancta Catharina (Senensis), ora pro eo
Sancta Teresia a Iesu, ora pro eo
Sancta Maria Faustina (Kowalska), ora pro eo
Omnes Sancti et Sanctæ Dei, orate pro eo

Terminato il canto delle Litanie, il Cardinale Vicario per la diocesi di Roma conclude la supplica della Chiesa di Roma con l’orazione seguente:

Deus, fidelis remunerator animarum, præsta ut famulus tuus Papa noster Ioannes Paulus, quem Petri constituisti successorem et Ecclesiæ tuæ pastorem, gratiæ et miserationis tuæ mysteriis, quæ fidenter dispensavit in terris, lætanter apud te perpetuo fruatur in cælis. Per Christum Dominum nostrum.

O Dio, che dài la giusta ricompensa agli operai del Vangelo, accogli il tuo servo e nostro Papa Giovanni Paolo, perché contempli in eterno il mistero di pace e di amore che egli, come successore di Pietro e pastore della Chiesa, dispensò fedelmente alla tua famiglia. Per Cristo nostro Signore.

C. Amen.

Quindi il Cardinale Vicario ritorna al suo posto.

SUPPLICA DELLE CHIESE ORIENTALI
(dall’Ufficio dei Defunti della Liturgia Bizantina)

Terminata la supplica della Chiesa di Roma, i Patriarchi, gli Arcivescovi Maggiori e i Metropoliti delle Chiese Metropolitane « sui iuris » orientali cattoliche, si recano davanti al feretro, rivolti verso l’altare.

Il coro:

Dona il riposo all’anima del tuo Servo, Padre e Vescovo nostro Giovanni Paolo Papa di Roma, o Dio salvatore, insieme con le anime dei giusti, conducila alla vita beata presso di te, amico degli uomini.

Conduci nel luogo del tuo riposo, Signore, dove riposano i tuoi Santi, anche l’anima del tuo Servo, Padre e Vescovo nostro Giovanni Paolo Papa di Roma, perché tu solo sei immortale.

Gloria al Padre e al Figlio e allo Spirito Santo.

Tu sei il nostro Dio, che sei disceso negli inferi ed hai liberato i prigionieri dalle pene; dona il riposo anche all’anima del tuo Servo, Giovanni Paolo Papa di Roma o Salvatore.

Ora e sempre e nei secoli dei secoli.
Amen.

Beata Vergine Maria sola pura e immacolata, che senza seme hai concepito Dio, intercedi per la salvezza dell’anima del tuo Servo.

Il Diacono:

Abbi pietà di noi, o Dio, secondo la tua grande misericordia; ti preghiamo, ascoltaci ed abbi pietà.

Il coro:

Signore, abbi pietà. (tre volte)

Il Diacono:

Preghiamo ancora per il riposo dell’anima di questo Servo di Dio il Padre e Vescovo nostro Giovanni Paolo Papa di Roma e perché gli sia perdonato ogni peccato, volontario o involontario.

Il coro:

Signore, abbi pietà. (tre volte)

Il Diacono:

Perché il Signore Iddio collochi la sua anima là, dove riposano i giusti. Chiediamo a Cristo, re immortale e nostro Dio, la divina misericordia, il regno dei cieli, e il perdono delle sue colpe.

Il coro:

Ascoltaci, Signore.

Il Diacono:

Preghiamo il Signore.

Il coro:

Signore, pietà.

Il Patriarca incensando la salma del Pontefice, mentre un sacerdote dice ad alta voce questa orazione:

Dio delle anime e di ogni carne, che hai schiacciato la morte, hai vinto il diavolo e hai donato la vita al mondo, concedi il riposo all’anima di questo tuo Servo defunto Giovanni Paolo Papa di Roma in un luogo di luce e di gioia, in un luogo verdeggiante, in un luogo di beatitudine dove non sono più sofferenza, dolore e pianto.

Perdona ogni colpa da lui commessa in parole, opere, pensieri, tu che sei un Dio buono e amico degli uomini; perché non vi è uomo che viva e non pecchi; tu solo infatti sei senza peccato; la tua giustizia è giustizia per sempre, e la tua parola è verità.

Perché tu sei la risurrezione, la vita e il riposo del tuo Servo Giovanni Paolo Papa di Roma che si è addormentato, o Cristo, Dio nostro; e ti rendiamo gloria con il tuo Padre senza principio e il tuo Spirito Santo, buono e datore di vita, ora e sempre e nei secoli dei secoli.

Il coro:

Amen.

Eterna la tua memoria, fratello nostro, degno di beatitudine, indimenticabile. Amen. (tre volte)

Poi tutti i Ministri orientali tornano al loro posto.

MESSA ESEQUIALE E TUMULAZIONE DELLA SALMA DEL ROMANO PONTEFICE GIOVANNI PAOLO II (fin)

CONCLUSIONE

Terminata la supplica delle Chiese Orientali, tutti pregano per qualche tempo in silenzio.

Poi il Cardinale Decano asperge con l’acqua benedetta la salma del Romano Pontefice defunto e la incensa, mentre la schola canta il responsorio:

Credo quod Redémptor meus vivit et in novíssimo die de terra surrectúrus sum;* Et in carne mea vidébo Deum salvatórem meum.

Io credo: Il Signore è risorto e vive, e un giorno anch’io risorgerò con lui. Che io possa contemplarti, mio Dio e Salvatore mio.

L’assemblea:

V/. Quem visurus sum ego ipse et non alius et oculi mei conspecturi sunt.* Et in carne.

R/. Reposita est hæc spes mea in sinu meo.* Et in carne.

I miei occhi si apriranno alla sua luce, e su di lui si poserà il mio sguardo. Che io possa contemplarti, mio Dio e Salvatore mio.

Conservo salda questa speranza in cuore: Che io possa contemplarti, mio Dio e Salvatore mio.

Poi il Cardinale Decano dice la seguente orazione:

Misericordiæ tuæ, Pater clementissime, Papam nostrum Ioannem Paulum committimus, quem Petri successorem constituisti et Ecclesiæ pastorem, nuntium intrepidum verbi tui, divinorum mysteriorum fidelem dispensatorem.

Admitte eum, quæsumus, in cælorum sanctuarium, ubi cum omnibus electis tuis æterna gloria fruatur. Gratias tibi agimus, Domine, pro omnibus beneficiis quæ in tua bonitate, ad utilitatem plebis tuæ ei concessisti.

Ecclesiæ, Pastore orbatæ, dona solacium fidei et spei fortitudinem.

Tibi, Pater, fons vitæ, in Spiritu vivificante, per Christum,mortis victorem, omnis honor et gloria in sæcula sæculorum.

R/. Amen.

Padre clementissimo, affidiamo alla tua misericordia il nostro Papa Giovanni Paolo che tu hai costituito successore di Pietro e pastore della Chiesa, annunciatore intrepido della tua parola e fedele dispensatore dei divini misteri.

Ammettilo, ti preghiamo, nel santuario del cielo, a godere dell’eterna gloria con tutti i tuoi eletti. Ti rendiamo grazie, Signore per tutti i benefici che nella tua bontà gli hai concesso per il bene del tuo popolo.

Alla Chiesa, privata del suo Pastore, dona il conforto della fede e la forza della speranza.

A te, Padre, sorgente della vita, nello Spirito vivificante, per Cristo, vincitore della morte, ogni onore e gloria nei secoli dei secoli.

R/. Amen.

Tutti, restando in piedi al loro posto, cantano insieme:

In Paradiso ti accompagnino gli angeli, al tuo arrivo ti accolgano i martiri, e ti conducano nella santa Gerusalemme.

Ti accolga il coro degli angeli, e con Lazzaro povero in terra tu possa godere il riposo eterno nel cielo.



NEL LUOGO DELLA SEPOLTURA

Processione

Mentre il feretro del Romano Pontefice viene portato al luogo della tumulazione, tutti cantano il cantico evangelico Magnificat.

CANTICO DELLA BEATA VERGINE MARIA

Lc 1, 46-55 1.

1. Magnificat anima mea Dominum,

2. et exultavit spiritus meus* in Deo salvatore meo.

3. Quia respexit humilitatem ancillæ suæ.* Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.

4. Quia fecit mihi magna, qui potens est,* et sanctum nomen eius.

5. Et misericordia eius in progenies et progenies* timentibus eum.

6. Fecit potentiam in brachio suo,* dispersit supérbos mente cordis sui.

7. Deposuit potentes de sede* et exaltavit humiles.

8. Esurientes implevit bonis* et divites dimisit inanes.

9. Suscepit Israel puerum suum,* recordatus misericordiæ.

10. Sicut locutus est ad patres nostros,* Abraham et semini eius in sæcula.

11. Gloria Patri, et Filio,* et Spiritui Sancto.

12. Sicut erat in principio, et nunc et semper,* et in sæcula sæculorum. Amen



1. L’anima mia magnifica il Signore.

2. E il mio spirito esulta in Dio, mio salvatore.

3. Perché ha guardato l’umiltà della sua serva.* D’ora in poi tutte le generazioni mi chiameranno beata.

4. Grandi cose ha fatto in me l’Onnipotente * e Santo è il suo nome.

5. Di generazione in generazione la sua misericordia* si stende su quelli che lo temono.

6. Ha spiegato la potenza del suo braccio,* ha disperso i superbi nei pensieri del loro cuore.

7. Ha rovesciato i potenti dai troni,* ha innalzato gli umili.

8. Ha ricolmato di beni gli affamati,* ha rimandato i ricchi a mani vuote.

9. Ha soccorso Israele, suo servo, * ricordandosi della sua misericordia.

10. Come aveva promesso ai nostri padri, * ad Abramo e alla sua discendenza, per sempre.

11. Gloria al Padre e al Figlio * e allo Spirito Santo.

12. Come era nel principio, e ora e sempre * nei secoli dei secoli.

Amen.
Accompagnano il feretro il Cardinale Camerlengo, i Cardinali Capi d’Ordine, il Cardinale Arciprete della Basilica Vaticana, il Cardinale già Segretario di Stato, il Cardinale Vicario di Roma, il Sostituto della Segreteria di Stato, il Prefetto della Casa Pontificia, il Vice Camerlengo, una rappresentanza dei Canonici Vaticani, i familiari del Sommo Pontefice defunto.

Presiede la celebrazione il Cardinale Camerlengo, che indossa il piviale rosso.

Le spoglie del Sommo Pontefice vengono portate dalla Basilica Vaticana nelle Grotte Vaticane attraverso la porta detta di Santa Marta.

Mentre la salma è portata al sepolcro, la schola canta il Salmo 113 A e altri salmi, secondo l’opportunità con le loro antifone.

ANTIFONA 1

Cristo ti accolga in paradiso.

SALMO 113 A

In exitu Israel de Ægypto, * domus Iacobde populo barbaro,
factus est Iuda sanctuarium eius, * Israel potestas eius.

Mare vidit et fugit, * Iordanis conversus est retrorsum;
montes saltaverunt ut arietes, * et colles sicut agni ovium.

Quid est tibi, mare, quod fugisti? * et tu Iordanis, quia conversus es retrorsum?
Montes, quod saltastis sicut arietes, * et colles, sicut agni ovium?

A facie Domini contremisce, terra, * a facie Dei Iacob,
qui convertit petram in stagna aquarum * et silicem in fontes aquarum.

Gloria Patri.

Ant. Te suscipiat Christus in paradisum.

Quando Israele uscì dall’Egitto, la casa di Giacobbe da un popolo barbaro,
Giuda divenne il suo santuario, * Israele il suo dominio.

Il mare vide e si ritrasse, il Giordano si volse indietro,
i monti saltellarono come arieti, le colline come agnelli di un gregge.

Che hai tu, mare, per fuggire, * e tu, Giordano, perché torni indietro?
Perché voi monti saltellate come arieti * e voi colline come agnelli di un gregge?

Trema, o terra, davanti al Signore, * davanti al Dio di Giacobbe,
che muta la rupe in un lago, * la roccia in sorgenti d’acqua.

Gloria al Padre.

Ant. Cristo ti accolga in paradiso.

ANTIFONA 2

Apritemi le porte della giustizia: entrerò e renderò grazie al Signore.

SALMO 117 (118)

I

Confitemini Domino, quoniam bonus,* quoniam in sæculum misericordia eius.
Dicat nunc Israel, quoniam bonus, * quoniam in sæculum misericordia eius.
Dicat nunc domus Aaron, * quoniam in sæculum misericordia eius.
Dicant nunc, qui timent Dominum, * quoniam in sæculum misericordia eius.
De tribulatione invocavi Dominum, * et exaudivit me educens in latitudinem Dominus.
Dominus mecum, * non timebo, quid faciat mihi homo.
Dominus mecum adiutor meus, * et ego despiciam inimicos meos.
Bonum est confugere ad Dominum * quam confidere in homine.
Bonum est confugere ad Dominum * quam confidere in principibus.

Celebrate il Signore, perché è buono; * eterna è la sua misericordia.
Dica Israele che egli è buono: * eterna è la sua misericordia.
Lo dica la casa di Aronne: * eterna è la sua misericordia.
Lo dica chi teme Dio: * eterna è la sua misericordia.
Nell’angoscia ho gridato al Signore, * mi ha risposto, il Signore, e mi ha tratto in salvo.
Il Signore è con me, non ho timore; * che cosa può farmi l’uomo?
Il Signore è con me, è mio aiuto, * sfiderò i miei nemici.
È meglio rifugiarsi nel Signore * che confidare nell’uomo.
È meglio rifugiarsi nel Signore * che confidare nei potenti.

II

Omnes gentes circuierunt me, * et in nomine Domini excidi eos.
Circumdantes circumdederunt me, * et in nomine Domini excidi eos.
Circumdederunt me sicut apes † et exarserunt sicut ignis in spinis, * et in nomine Domini excidi eos.
Impellentes impulerunt me, ut caderem, * et Dominus adiuvit me.
Fortitudo mea et laus mea Dominus * et factus est mihi in salutem.
Vox iubilationis et salutis * in tabernaculis iustorum:
«Dextera Domini fecit virtutem! † Dextera Domini exaltavit me; * dextera Domini fecit virtutem! ».
Non moriar, sed vivam, * et narrabo opera Domini.
Castigans castigavit me Dominus, * et morti non tradidit me.

Tutti i popoli mi hanno circondato, * ma nel nome del Signore li ho sconfitti.
Mi hanno circondato, mi hanno accerchiato, * ma nel nome del Signore li ho sconfitti.
Mi hanno circondato come api, † come fuoco che divampa tra le spine, *ma nel nome del Signore li ho sconfitti.
Mi avevano spinto con forza per farmi cadere, * ma il Signore è stato mio aiuto.
Mia forza e mio canto è il Signore, * egli è stato la mia salvezza.
Grida di giubilo e di vittoria, * nelle tende dei giusti:
la destra del Signore ha fatto meraviglie, † la destra del Signore si è innalzata, * la destra del Signore ha fatto meraviglie.
Non morirò, resterò in vita * e annunzierò le opere del Signore.
Il Signore mi ha provato duramente, * ma non mi ha consegnato alla morte.

III

Aperite mihi portas iustitiæ; * ingressus in eas confitebor Domino.
Hæc porta Domini; * iusti intrabunt in eam.
Confitebor tibi, quoniam exaudisti me * et factus es mihi in salutem.
Lapidem, quem reprobaverunt ædificantes, * hic factus est in caput anguli;
Domino factum est istud, * et est mirabile in oculis nostris.
Hæc est dies, quam fecit Dominus: * exsultemus et lætemur in ea.
O Domine, salvum me fac; * o Domine, da prosperitatem!
Benedictus, qui venit in nomine Domini. * Benedicimus vobis de domo Domini.
Deus Dominus et illuxit nobis. * Instruite sollemnitatem in ramis condensis usque ad cornua altaris.
Deus meus es tu, et confitebor tibi, * Deus meus, et exaltabo te.
Confitemini Domino, quoniam bonus, * quoniam in sæculum misericordia eius.
Gloria Patri.

Ant. Aperite mihi portas iustitiæ, et ingressus in eas confitebor Domino.

Apritemi le porte della giustizia: * voglio entrarvi e rendere grazie al Signore.
È questa la porta del Signore, * per essa entrano i giusti.
Ti rendo grazie, perché mi hai esaudito, * perché sei stato la mia salvezza.
La pietra scartata dai costruttori * è divenuta testata d’angolo;
ecco l’opera del Signore: * una meraviglia ai nostri occhi.
Questo è il giorno fatto dal Signore: * rallegriamoci ed esultiamo in esso.
Dona, Signore, la tua salvezza, * dona, Signore, la vittoria!
Benedetto colui che viene nel nome del Signore. * Vi benediciamo dalla casa del Signore;
Dio, il Signore è nostra luce. † Ordinate il corteo con rami frondosi * fino ai lati dell’altare.
Sei tu il mioDio e ti rendo grazie, * sei il mio Dio e ti esalto.
Celebrate il Signore, perché è buono: * eterna è la sua misericordia.
Gloria al Padre.

Ant. Apritemi le porte della giustizia: entrerò e renderò grazie al Signore.

Antifona 3

Nello splendido corteo dei santi andrò alla casa di Dio.

SALMO 41 (42), 2-6

Quemadmodum desiderat cervus ad fontes aquarum, * ita desiderat anima mea ad te, Deus.
Sitivit anima mea ad Deum, Deum vivum; * quando veniam et apparebo ante faciem Dei?
Fuerunt mihi lacrimæ meæ panis die ac nocte, * dum dicitur mihi quotidie: «Ubi est Deus tuus?».
Hæc recordatus sum et effudi in me animam meam; † quoniam transibam in locum tabernaculi admirabilis * usque ad domum Dei,
in voce exsultationis et confessionis, * multitudinis festa celebrantis.
Quare tristis es, anima mea, * et quare conturbaris in me?
Spera in Deo, quoniam adhuc confitebor illi, * salutare vultus mei et Deus meus.
Gloria Patri.

Ant. Ingrediar in locum tabernaculi admirabilis usque ad domum Dei.

Come la cerva anela ai corsi d’acqua,* così l’anima mia anela a te, o Dio.
L’anima mia ha sete di Dio, del Dio vivente:* quando verrò e vedrò il volto di Dio?
Le lacrime sono mio pane giorno e notte,* mentre mi dicono sempre: «Dov’è il tuo Dio?».
Questo io ricordo, e il mio cuore si strugge: † attraverso la folla avanzavo tra i primi * fino alla casa di Dio,
in mezzo ai canti di gioia * di una moltitudine in festa.
Perché ti rattristi, anima mia, * perché su di me gemi?
Spera in Dio: ancora potrò lodarlo, * lui, salvezza del mio volto e mio Dio.
Gloria al Padre.

Ant. Nello splendido corteo dei santi andrò alla casa di Dio.



Tumulazione della salma
del Sommo Pontefice Giovanni Paolo II

Il Celebrante:

Deum, misericordiarum Patrem, fratres carissimi, humiliter deprecemur pro Papa nostro Ioanne Paulo, qui in Domino obiit.

Fratelli carissimi, supplichiamo umilmente Dio, Padre di misericordia, per il nostro Papa Giovanni Paolo che è morto nel Signore.

Il Diacono:

1. Ut Deus animam Papæ nostri Ioannis Pauli de potestate tenebrarum liberare dignetur.

R/. Domine miserere.

2. Ut eius peccatis clementer indulgeat.

R/. Domine miserere.

3. Ut eius opera bona suscipiat.

R/. Domine miserere.

4. Ut eum in pacis et lucis regione collocare dignetur.

R/. Domine miserere.

5. Ut ei beatitudinem et societatem cum sanctis et electis suis donare dignetur.

R/. Domine miserere.



1. Perché Iddio si degni di liberare dal potere delle tenebre l’anima del nostro Papa Giovanni Paolo.

R/. Domine miserere.

2. Perché nella sua bontà perdoni i suoi peccati.

R/. Domine miserere.

3. Perché accetti le sue buone opere.

R/. Domine miserere.

4. Perché si degni di accoglierlo nella dimora della pace e della luce.

R/. Domine miserere.

5. Perché si degni di concedergli la beatitudine e la compagnia dei santi e dei suoi eletti.

R/. Domine miserere.

Tutti:

Pater noster, qui es in cælis: sanctificetur nomen tuum; adveniat regnum tuum; fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra. Panem nostrum cotidianum da nobis hodie; et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris; et ne nos inducas in tentationem; sed libera nos a malo.

Padre nostro, che sei nei cieli, sia santificato il tuo nome, venga il tuo regno, sia fatta la tua volontà, come in cielo così in terra. Dacci oggi il nostro pane quotidiano, e rimetti a noi i nostri debiti come noi li rimettiamo ai nostri debitori, e non ci indurre in tentazione, ma liberaci dal male.

Il Celebrante:

Omnipotens Deus, qui mortem nostram per Filium tuum Iesum Christum in cruce demortuum destruxisti, et per ipsum, vel in sepulcro quiescentem vel a mortuis gloriose resurgentem, tumulos sanctificasti et vitam nobis atque immortalitatem mirabiliter reparasti, suscipe preces nostras pro Papa nostro Ioanne Paulo qui, Christo commortuus et consepultus, beatam spem resurrectionis exspectat. Deus vivorum et mortuorum, concede propitius, ut te, quem agnovit in terra fidelis, sine fine laudet in cælo beatus.

Per Christum Dominum nostrum.

Dio onnipotente, che con la morte in croce del tuo Figlio hai vinto la nostra morte, con il suo riposo nel sepolcro hai santificato le tombe dei fedeli e con la sua gloriosa risurrezione ci hai ridato la vita immortale, accogli le nostre preghiere per il nostro Papa Giovanni Paolo che, morto e sepolto in Cristo, attende la beata speranza e la manifestazione gloriosa del Salvatore. Concedi, o Signore dei vivi e dei morti, a colui che ti ha servito fedelmente sulla terra di lodarti senza fine nella beatitudine del cielo.

Per Cristo nostro Signore.

R/. Amen.

Il Celebrante:

Requiem æternam dona ei, Domine.

R/. Et lux perpetua luceat ei.

Requiescat in pace.

R/. Amen.

L’eterno riposo donagli, Signore.

R/. E splenda a lui la luce perpetua.

Riposi in pace.

R/. Amen.

La cassa di legno di cipresso contenente le spoglie del Romano Pontefice, viene legata con nastri rossi, sui quali vengono impressi i sigilli della Camera Apostolica, della Prefettura della Casa Pontificia, dell’Ufficio delle Celebrazioni Liturgiche del Sommo Pontefice e del Capitolo Vaticano.

Quindi è collocata nella cassa di legno zincata, che immediatamente viene saldata; su di essa vengono impressi i sigilli degli Uffici suddetti.

Sul coperchio vi sono la croce e lo stemma del Pontefice defunto.

Mentre la bara viene deposta nel sepolcro, si canta l’antifona:

Salve, Regina, madre di misericordia,
vita, dolcezza e speranza nostra, salve.
A te ricorriamo, esuli figli di Eva;
a te sospiriamo, gementi e piangenti
in questa valle di lacrime.
Orsù dunque, avvocata nostra,
rivolgi a noi gli occhi tuoi misericordiosi.
E mostraci, dopo questo esilio, Gesù,
il frutto benedetto del tuo seno.
O clemente, o pia, o dolce vergine Maria.

Il notaio del Capitolo della Basilica Vaticana redige l’atto autentico della tumulazione e lo legge di fronte ai presenti.

TUTTI I DIRITTI RISERVATI
A CURA DELL'UFFICIO DELLE CELEBRAZIONI LITURGICHE
DEL SOMMO PONTEFICE

(La serie completa dei libretti 2005 sarà disponibile previa prenotazione)

TIPOGRAFIA VATICANA

4.07.2005

Le pape avait envisagé de démissionner en 2000

Analyse

LEMONDE.FR | 07.04.05 | 15h50  •  Mis à jour le 07.04.05 | 15h50

Le testament de Jean Paul II a été rendu public jeudi 7 avril par le Vatican. Ce testament, dont l'original est écrit en polonais, est composé de plusieurs feuillets écrits à différentes dates. Le premier texte remonte au 6 mars 1979 et aurait été rédigé en Pologne. Karol Wojtyla avait été élu pape un an plus tôt. Ses écrits révèlent aussi qu'il avait exprimé le souhait d'être enterré dans sa Pologne natale.
En l'an 2000, le souverain pontife avait envisagé de démissionner, après avoir vécu "dans le siècle difficile qui vient de se terminer", révèle le testament. "Selon les desseins de la Providence, il m'a été donné de vivre dans le siècle difficile qui vient de se terminer. Il faut se demander si le temps n'est pas venu de répéter avec Siméon de la Bible "nunc dimittis"", écrit le pape dans le document. Siméon était un vieillard juif, averti par le Saint-Esprit qu'il ne mourrait qu'après avoir vu le Messie. Il se trouva dans le Temple au moment où la Vierge y apporta le divin enfant, c'est alors qu'il entonna le cantique que l'Eglise chante le dimanche à complies : "Nunc dimittis servum tuum, Domine", que l'on peut traduire par : "Maintenant vous pouvez congédier votre serviteur."
Le pape entrait alors dans sa quatre-vingtième année. Toutefois, Jean Paul II poursuit dans son testament : "J'espère que le Seigneur m'aidera à reconnaître jusqu'à quand je dois continuer ce service auquel il m'a appelé le 16 octobre 1978, je lui demande de vouloir me rappeler quand il le décidera lui-même."
Selon les écrits rendus public, le pape avait envisagé de se faire enterrer dans sa Pologne natale, mais il a finalement décidé de laisser aux cardinaux la décision sur le lieu de sa sépulture.
Jean Paul II a également demandé dans son testament que ses "notes personnelles soient brûlées". Il indique dans son testament qu'il ne laisse "derrière" lui aucun bien matériel. "Quant aux choses d'usage quotidien dont je me sers, je demande de les distribuer comme il apparaîtra opportun", selon ses écrits.
Enfin, le souverain pontife a remercié Dieu que la guerre froide entre les deux blocs se soit achevée sans conflit nucléaire, selon le texte de son testament. "Grâce à la providence divine, la guerre froide s'est achevée sans un violent conflit nucléaire", a-t-il écrit.

Avec AP, Reuters et AFP
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